Recherche avancée       Liste groupes



      
MUSIQUE ROMANTIQUE  |  OEUVRE

Commentaires (2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Ludwig Van Beethoven
 

 Felix Mendelssohn.com (946)

Felix MENDELSSOHN - Symphonie N°5 Réformation (abbado) (1830)
Par CHIPSTOUILLE le 6 Avril 2007          Consultée 8107 fois

En matière de symphonie, s’il est un compositeur qui aura su prendre la relève de BEETHOVEN, c’est Felix MENDELSSOHN-BARTHOLDY. Compositeur emblématique de l’ère victorienne, il fut longtemps décrié, victime en particulier de l’anti-sémitisme qui sévissait en Allemagne d’où il était originaire. Ce malgré le combat acharné de son grand-père, Moïse Mendelssohn, philosophe des lumières outre-Rhin. Même si ce nom vous est peut-être encore aujourd’hui inconnu, vous n’êtes pas sans connaître sa fameuse "Marche Nuptiale". Musique cérémoniale encore indissociable des mariages à l’heure actuelle, qui est extraite du Songe d’une nuit d’été. MENDELSSOHN est également l’un des rares génies précoces que le monde connu, tout comme MOZART. Il avait déjà composé 12 symphonies pour orchestre à corde à l’âge de 16 ans. Elles ne furent pas prises en compte dans la numérotation de ses 5 symphonies « majeures ».

Contrairement à ce que cette numérotation pourrait laisser supposer, la symphonie n°5 n’est pas la dernière du compositeur (l’ordre a été établit en fonction de la chronologie de publication des partitions, à savoir les numéros d’opus). La symphonie en ré majeur dite « réformation » fut composée à Berlin en 1829 et 1830 à l’occasion des 300 ans de la confession d’Augsbourg, texte fondateur du luthéranisme. Ce que nous connaissons plus aujourd’hui sous la dénomination de « réforme protestante ». Comme sous-entendu dans le premier paragraphe, MENDELSSOHN était initialement de confession juive, bien qu’il se converti au protestantisme en 1816. Sa Symphonie fut tout de même refusée maintes fois avant d’être jouée à Berlin en 1832, sans grand succès. Ce qui explique pourquoi MENDELSSOHN avait très peu d’estime pour cette symphonie, qu’il refusa de publier. Elle fut redécouverte après sa mort et connu alors un bien meilleur accueil.

Comme c’était désormais la tradition, la symphonie se divise en quatre mouvements. Le premier commence très lentement, comme un prélude, un précurseur au spatial « Ainsi parlait Zarathustra » de Richard STRAUSS. Dans le troisième mouvement, on pense également au fameux air de CHOSTAKOVITCH qui fut repris et simplifié pour notre plus grand bonheur par le fameux André R… « Chut chut pas de marques ! ». Ces deux parties induisent ainsi deux airs qui deviendront très célèbres. Le premier brille cependant avant tout pour son final, tableau empreint de mélancolie romantique. Le second mouvement est beaucoup plus enjoué, au même titre que le premier de l’ « Italienne », et propose un thème plus facile à retenir qui contraste avec le côté austère et mélancolique de l’ensemble. Enfin, le dernier, assurément l’un des plus réussis jamais produits dans une symphonie (c’est à se demander si les Berlinois en 1832 ne se mettaient pas du persil dans les oreilles en allant aux concerts, franchement !), vous chavire de par ce thème semblant tomber du ciel, fugué comme l’aurait fait un BACH dans ses meilleurs jours, tels les hochements d’un pleur. Indéniablement la meilleure conclusion que pouvait offrir cette œuvre.

Du côté de l’interprétation, il n’y a pas à hésiter avec Claudio Abbado qui signe là un disque de référence. Accompagnée de l’italienne, la meilleure du compositeur, la 5e symphonie « réformation » n’a aucunement à rougir. Un chef d’œuvre donc, digne du grand BEETHOVEN ou des dernières symphonies de SCHUBERT, mieux peut-être encore. MENDELSSOHN signe là l’une des plus belles pages de l’ère romantique. Ses détracteurs lui reprochent, alors que BERLIOZ brillait déjà grâce à sa « Symphonie fantastique », un manque de prise de risque et sans doute de nouveauté. Il reste cependant pour beaucoup, et moi le premier, le digne héritier de ses illustres prédécesseurs, le meilleur sans doute.

A lire aussi en MUSIQUE CLASSIQUE par CHIPSTOUILLE :


Joseph HAYDN
Symphonie N°53 L'impériale (harnoncourt) (1779)
Impérial, c'est le mot.




Joseph HAYDN
Symphonie N°96 Le Miracle (hogwood) (1791)
Premiers émois outre-Manche


Marquez et partagez





 
   CHIPSTOUILLE

 
  N/A



- London Symphony Orchestra
- Claudio Abbado (direction)


- symphonie N°4 En La Majeur, Op. 90 'italienne'
1. Allegro Vivace
2. Andante Con Moto
3. Con Moto Moderato
4. Seltarello. Presto
- symphonie N°5 En Ré Majeur, Op. 107 'réformation
5. Andante - Allegro Con Fuoco
6. Allegro Vivace
7. Andante
- choral 'ein' Feste Burg Ist Unser Gott'
8. Andante Con Moto - Allegro Maestoso



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod