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1969 Quelli (I Quelli)
1972 Storia DI Un Minuto

PREMIATA FORNERIA MARCONI - Storia Di Un Minuto (1972)
Par MARCO STIVELL le 16 Mars 2020          Consultée 1148 fois

Il a fallu un certain temps pour que PREMIATA FORNERIA MARCONI, alias P.F.M., éclose sur les cendres des QUELLI, une pause inhabituelle dans un mouvement massif de groupes de jeunes si prolifiques. Le chanteur Teo Toccoli a laissé la place au violoniste/flûtiste Mauro Pagani (ex-DALTON). Les lead vocaux sont assurés par le guitariste Franco Mussida et le claviériste Flavio Premoli, par ailleurs compositeurs presque exclusifs des nouveaux morceaux, et souvent conjointement. En 1972, le groupe italien fait une percée dans les classements jusqu'à la première place, devant les groupes anglais très favorisés en Italie : VAN DER GRAAF GENERATOR, EMERSON LAKE & PALMER, GENESIS, KING CRIMSON, YES. Imaginez, aujourd'hui en 2020, un top ventes de disques avec des calibres de type Storia di un Minuto, Fragile, Islands, Pawn Hearts, Pictures at an Exhibition et Nursery Cryme !

Le son chaud de l'année 1970 se retrouve encore deux ans plus tard à travers une oeuvre qui demeure exquise pour cette seule raison. D'autant plus que les arpèges bucoliques de guitare acoustique, les voix, flûtes et paroles champêtres à la GENESIS se font entendre dès la "Introduzione" et les "Impressioni di settembre", terriblement attachantes dans leur caractère automnal, effectivement. La contemplation des mots se mêle à la douceur veloutée de la basse, mais la musique de P.F.M. apparaît vite comme un cocktail de ce qui se fait de mieux en rock progressif d'alors et dans ce qu'il a de plus accessible, c'est-à-dire sans la liberté sauvage de VAN DER GRAAF GENERATOR.

Il y a bien quelques passages plus sombres et durs, comme les rythmiques hachées de "Grazie davvero", après le début folk et lorsque la musique devient marche funèbre, angoissante, effets de cordes orchestrales comprises. Si ce n'est pas la partie la plus mémorable du disque, on l'apprécie pour son audace, la voix de Flavio Premoli passée dans un chorus et qui plane... En parlant de cela, juste avant on rencontre "La carrozza di Hans" qui évoque le passé purement psychédélique de P.F.M., avec une ballade nébuleuse. La suite est plutôt jazz-fusion et met en valeur le violon de Mauro Pagani.

Les morceaux sont rarement figés, en témoignent les envolées plus ou moins brèves en collectivité sur les deux premiers de l'ensemble. Ce qui nous frappe d'ailleurs sur "Impressioni di settembre", c'est l'opposition entre la beauté du début contemplatif et les envolées épiques portées par des rythmiques folk, guitare électrique "pure" à la Robert Fripp, surtout batterie virtuose de Franz Di Ciocco qui rappelle furieusement Michael Giles, dans les placements, l'aisance "free"... L'intéressé joue également du synthétiseur Moog, secondant Premoli dans les ambiances de "È festa", où le hard-rock de DEEP PURPLE se mêle aux impressions baroques, tarentelles et autres danses infernales comme GENESIS en faisait si bien en 70-71... Et comme on est en Italie, on se permet même un clin d'oeil au patrimoine musical de l'opéra lyrique, parmi les vocaux délirants !

Ce sont trente-cinq minutes riches et presque toutes inspirées comme il se doit pour un disque aussi emblématique, même si beaucoup de fans préfèrent à juste titre les albums suivants, Per un Amico (1972 aussi) etc. Il n'est cependant pas incongru de garder un faible pour ce son, ces ambiances et ces compositions magiques, telles "Dove... quando...", sorte de carte du visite du groupe et indispensable en live depuis, divisée en deux parties séparées sur les deux faces du vinyle. Plus que la seconde avec ses violoncelles massifs, gardons cette première menée par un Franco Mussida devenu enchanteur irrésistible avec ses arpèges, sa voix grave... Si le Mellotron est présent, la flûte l'est également comme le clavecin, le hautbois, tout ce qui rend le genre progressif aussi précieux en dehors des récréations virtuoses. Une perle que ce morceau. Un passage obligé que cette Storia di un Minuto !

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   MARCO STIVELL

 
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- Mauro Pagani (flûte, piccolo, violon, choeurs)
- Flavio Premoli (orgue hammond, pianos, mellotron, chant, cla)
- Franco Mussida (guitares, mandoloncelle, chant, choeurs)
- Giorgio Piazza (basse, choeurs)
- Franz Di Cioccio (batterie, percussions, synthétiseur moog)


1. Introduzione
2. Impressioni Di Settembre
3. È Festa
4. Dove... Quando...
5. Dove... Quando... (2ème Partie)
6. La Carrozza Du Hans
7. Grazie Davvero



             



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