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Gary JEFFRIES - The Stitch Pig Revival (2020)
Par BAYOU le 26 Avril 2020          Consultée 1113 fois

Gary Jeffries poursuit une carrière musicale assez bizarre. Le gaillard est un sacré chanteur, il a été le front man de groupes qui ont fait une jolie petite carrière (Asphalt Ballet, Alligator Stew), il a sorti deux albums solos plutôt réussis (Middle Class Man et I Ain’t Done Yet) mais pour la promotion de ce dernier, il a fait un Main Street Tour, à savoir la tournée des bars musicaux de Monticello sa ville de résidence, ce qui est quand même assez restreint.
Démarche surprenante, d’autant qu’elle semble se renouveler avec la sortie de ce troisième opus, The StichPig Revival dont on ne sait pas trop si c’est le titre de l’album ou le nom d’un nouveau groupe.
Il semble que Gary aime beaucoup les serpents et autres bestioles du genre alligator, et la pochette un peu (beaucoup) piquée à un album de Blackfoot n’est pas très encourageante sauf à aller se retrouver en face d’un serpent à l’air teigneux.

Comme le début de l’album où, encore une référence à Blackfoot ou Molly Hatchet, le groupe balance un rock assez hard peu mélodique, le genre de trucs un peu bourrin qui fait la joie des rednecks buveurs de Budweiser qui protestent contre le confinement armé jusqu’aux dents devant le Capitole des Etats démocrates.
On me dira qu’on s’éloigne du sujet, ben non désolé, pas vraiment, vu que ces gus sont les mêmes qui assistent au fameux Main Street Tour.

Heureusement, on retrouve assez vite les qualités intrinsèques du chanteur, sa voix superbe et le jeu de guitares subtil. Joe Riley et Justin Simms se partagent les six cordes et la seconde partie de l’album est un régal subtil comme quoi, quand on revient aux fondamentaux...
Ainsi « Rattlesnake Bite » a toutes les qualités d’un superbe southern-song, avec sa batterie qui tire le morceau et les chorus superbes de guitares.
Et on continue la visite des marécages (assez rares du côté de Monticello toutefois) avec « Gator's Tale » où l’organe vocal puissant de Gary donne sa pleine mesure. Même quand son chant traverse des effets spéciaux. Là encore, le son des guitares est excellent.

Comme très souvent chez les rockers sudistes, les ballades sont réussies. « Bleed Broken Down » en est l’illustration parfaite, un mid-tempo soutenu par le piano et les harmonis vocales ; Gary abandonne son habit de trappeur pour celui de crooner avec en final encore et toujours un beau chorus.
Pas facile, certes, de faire de l’original dans un genre que beaucoup de groupes ont labouré et pour certains magnifié depuis de nombreuses années. Alors si on laisse de côté le côté redneck trumpiste au look de Ted Nugent pour se concentrer sur la musique, cet album n’est pas désagréable bien qu’à mon sens un peu inférieur aux précédents, surtout le premier qui, par contre, était une sorte de best of de matériel conservé depuis plusieurs années.
Ici, quelques titres un peu faiblards (« The Ride » et les premiers morceaux) empêchent de le classer dans les albums vraiment réussis.

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   BAYOU

 
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- Gary Jeffries (vocaux, harmonica)
- Dann Norris (batterie, percussions)
- Joe Riley (guitare, basse, banjo, dobro, mandoline, piano)
- Gavin Riley (vocaux)
- Justin Simms (guitare)
- Jason Procter (vocaux)
- Rob Nadler (vocaux)


1. Two Tank Model A
2. Wanna Be Like Him
3. Mad Dog Saloon
4. Rattlesnake Bite
5. Gator's Tale
6. Bleed Broken Down
7. Gunslinger
8. The Ride
9. Apple Tree
10. Swampdog Stomp



             



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