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1987 The Desert Rose Band
1988 Running

The DESERT ROSE BAND - The Desert Rose Band (1987)
Par BRADFLOYD le 1er Mai 2020          Consultée 922 fois

Après avoir sorti en 1984 "Desert Rose", son second album pour Sugar Hill, avec Herb PETERSON à la guitare rythmique et au banjo, Chris HILLMAN entreprit une tournée avec son nouveau groupe en support de Dan FOGELBERG, puis retourna en studio pour poursuivre l’aventure en embauchant le multi-instrumentiste John JORGENSEN. Désormais, ce n’est plus sous son nom propre que Chris allait sortir ses disques pour les prochaines années, mais sous le nom de "THE DESERT ROSE BAND", le premier de ces opus étant livré courant 1987. Le groupe allait se resserrer autour des trois six-cordistes, appuyés par Bill BRYSON à la basse, Steve DUNCAN à la batterie et Jay Dee MANESS qui était déjà là trois ans auparavant à la steel. Exit, donc, James BURTON, Bernie LEADON, Bob WATFORD et Al PERKINS.

D’emblée, la première remarque tient dans le fait que les compositions sont en majorité du fait de Chris HILLMAN, ce qui n’était pas le cas dans l’opus précédent, ce dernier se caractérisant par des apports extérieurs pouvant nuire quelque peu à l’unité du projet. Ici, ce sont sept titres sur dix qui sont composés ou co-composés par HILLMAN qui n’a, pourtant, jamais été réputé pour ses dons en ce domaine. Or, cet album comporte des titres magnifiques qui, en leur temps, ont fait des tubes outre-atlantique. Ainsi, "Love Reunited", écrit par Chris avec Steve Hill, est un titre fantastique avec une forte influence traditionnelle mais produit de telle sorte qu’il fait extrêmement moderne. Peut-être l’influence de JORGENSON qui, pourtant, reste discret relativement à son potentiel, mais est d’une redoutable efficacité en accompagnement. Les altérations, si nous pouvons employer ce mot pour un batteur, de Steve DUNCAN sont aussi à signaler, accompagnant les changements entre les couplets et les refrains au point qu’il en devient un plus majeur et indispensable.

Dans le même esprit, le groupe se permet une reprise plus pêchue de "Time Between" qui surpasse l’originale. Composée en 1966 par Chris pour les BYRDS, son ancien groupe, la chanson est accélérée avec des effets de mandoline et de steel qui se croisent dans des solos techniques de toute beauté. Autre reprise, "Ashes Of Love", qui se trouvait pourtant dans l’opus précédent, a plus de pêche, elle aussi, avec une batterie et une guitare électrique plus présentes. Là encore, l’influence de JORGENSON est notable. Elle se ressent aussi dans "Glass Hearts", une chanson up-tempo sur les émotions conflictuelles d'une nouvelle relation, avec la peur de se blesser si ça ne dure pas, ou dans "Hard Times", une chanson très enlevée qui invite aux battements de pieds et qui bénéficie d’un superbe solo de mandoline.

Cette influence de JORGENSON amène une autre remarque qui porte sur le son. Celui-ci a changé par rapport au disque précédent, plus incisif et direct dès le premier titre. Ainsi, s’il convoque les influences byrdiennnes, "One Step Forward", ancré dans la country-rock, est un titre aux harmonies vocales en mid-tempo où l’électricité est reine avec une pedal steel guitar qui tisse ses volutes autour d’un morceau particulièrement entrainant. Une des nombreuses réussites du disque qui a atteint la seconde place des charts country le 13 février 1988. "Leave This Town", un titre très radio-friendly qui traite de la déception d'une relation ratée, est dans la même veine, avec un solo de JORGENSON tout en délicatesse. Aucune esbroufe, juste rester au service de la musique. De même, la mélodie de "One Who Got Away" appuie sur les harmonies vocales et une guitare électrique très présente, utilisant la reverb tout le long du morceau. Le son de la guitare me fait penser à une Rickenbacker.

Tous les morceaux ne sont pas plus ou moins rapides. Comme dans tous disques de country qui se respectent, il faut au moins une balade. Ici, c’est "He's Back & I'm Blue" qui remplit ce rôle, et de fort belle manière même si elle aborde la déception d'une relation ratée. Cependant, sa qualité d'écriture lui a permis d’atteindre la première place des charts le 25 juin 1988. Une autre ballade en mid-tempo se distingue par le fait que le DESERT ROSE BAND voulait souligner qu’il était un vrai groupe et pas seulement un effort en solo de Chris HILLMAN. Aussi, "Once More" permet à Herb PEDERSEN de tenir le premier rôle vocal avec ses camarades en harmonies.

Album court, comme son prédécesseur, ne dépassant pas les 32 minutes, le premier essai du DESERT ROSE BAND est frustrant, comme pratiquement tous les suivants, parce que la qualité de la musique et des musiciens nous invite à en demander toujours plus. De grandes harmonies, une belle musicalité et des chansons fort réussies en font un disque classique et irrésistible. Preuve de ce succès, le disque atteint la 24ème place des charts et reste dans le Billboard durant 65 semaines, côtoyant son successeur qui sortira à la fin de cette année 1988.

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   BRADFLOYD

 
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- Bill Bryson (bass guitar, background vocals)
- Steve Duncan (drums, percussion)
- Chris Hillman (acoustic guitar, lead vocals)
- John Jorgenson (6-string bass guitar, guitars, mandolin, backgroun)
- Jay Dee Maness (pedal steel guitar)
- Herb Pedersen (acoustic guitar, lead vocals on 'once more », back)


1. One Step Forward
2. Love Reunited
3. He's Back & I'm Blue
4. Leave This Town
5. Time Between
6. Ashes Of Love
7. One That Got Away
8. Once More
9. Glass Hearts
10. Hard Times



             



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