Recherche avancée       Liste groupes



      
POP  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Dick Dale , Shadows, Link Wray And His Ray Men , The Ventures

Duane EDDY - The Twangs The Thang (1959)
Par ERWIN le 14 Mai 2020          Consultée 631 fois

Depuis plus d'un an, les singles de Duane EDDY font un flambard de partout. Il a déjà posé sur le microsillon quelques standards, mais un brin trop de titres mièvres sur son deuxième opus me conduit à une écoute prudente de cette troisième livraison. Certes, le marketing est bien étudié, et Duane symbolise le meilleur coté du rock à l'époque, jouxtant en cela la mode des Teenage Idol à la Ricky NELSON. Il reste à voir quelle orientation va prendre sa musique instrumentale faite de reprises et de compositions originales. Troisième album en à peine plus d'un an, quelle époque !

Grand classique, "My Blue Heaven"(Django REINHARDT, Frank SINATRA) introduit l'album avec bonne humeur, simple et efficace pour mettre de l'ambiance dans les partys de l'après midi sans faire peur aux parents. On reste cependant confinés - ouais c'est à la mode - dans les grands espaces américains avec des ambiances carrément fiddle et banjo à la sauce moderne, voire western et même rodéo comme sur "Tiger Love And Turnips Green". "Night Train To memphis" porte bien son nom, on reste dans le Tennessee, à cheval ou en train, finalement ça revient au même. On dirait une BO pour Daniel Boone ou Davy Crockett ! "The Last Minute Of innocence" bénéficie d'une choriste de luxe qui se permet d'emporter le titre vers des considérations à la Ennio MORRICONNE en devenir. La guitare reste sur des bases classiques et ne se départit nulle part de son flegme, pas question pour Duane de se lancer dans des solos à la Chet... ce n'est pas ce que les djeuns attendent de lui, on a d'ailleurs toujours un sax tonitruant près à faire le job à ce niveau.

La flûte introduite sur "Route No1" nous emmène vers des considérations plus jazzy, et c'est drôlement sympa cette ambiance de club fiévreuse nous change pas mal des plaines de l'ouest ! Belle rythmique veloutée de Duane. Et cette ambiance de film à la West Side Story avant l'heure sur "St Louis Blues" ça dépote carrément, les choeurs sont magnifiques et Duane assure les caramels mous de l'entracte, c'est le cas de le dire. D'ailleurs, le voilà qui investit un territoire plus proche du maître sur "Trambone", une compo de Chet ATKINS, son toucher est soyeux, les accords se suivent et sont clairs, on voudrait en fait plus de guitare dans les arrangements que le guitar hero fait des traditionnels ou même sur ses propres compositions... Et la flûte est encore là !

On rentre dans le temple évangélique avec "You Are My Sunshine" popularisé par Johnny CASH, du coq à l'âne mais oui ! Non y'a pas que LITTLE RICHARD qui le fait. Dans les fifties, bien souvent la chorale de l'église est le seul endroit ou les djeuns entendent de la musique, un solo de piano cette fois. On continue la liturgie avec le traditionnel "Glory Hallelujah" sous le sobriquet de "The Battle", sa version est sympa, très teenage. "Blueberry Hill" de FATS DOMINO est là ! Beaucoup de choeurs, donc très mainstream. Presque plus lent que le classique du Louisianais, pas désagréable, mais est-ce bien nécessaire ? Enfin, C'est plus smooth sur sa compo "Rebel Walk", mais il faut toujours attendre le sax pour voir l'ambiance monter d'un cran, c'est dommage que Duane ne prenne pas plus ses responsabilités.

Alors bien sur, on est en 1959, ce n'est ni l'époque de Joe SATRIANI, ni celle de Jimi HENDRIX... Mais Link WRAY et Eddie COCHRAN sont là eux et oeuvrent au contrôle réel de la guitare sur le monde du rock. Duane ne participe plus à cette cause, et se contente sur cet album de faire des roucoulades, sans aligner ni énergie, ni volonté d'attirer l'auditeur vers le coté sombre de la musique, loin s'en faut. Alors il n'y a dans cet album rien de mauvais, mais hélas rien de bon non plus... De la variété Teenage tout au plus, pas la moindre prise de risque, c'est gonflant. On va même atteindre la 2eme place du billboard grand breton, Bruce Welch et Hank Marvin ne vont pas ne pas s'en rendre compte, le rock devient instrumental en cette fin de première époque du Rock'n'Roll.

A lire aussi en ROCK N'ROLL par ERWIN :


Brian SETZER
The Devil Always Collects (2023)
Brian joue avec le diable




Elvis PRESLEY
Elvis Country (1972)
Elvis se la joue country avec talent


Marquez et partagez





 
   ERWIN

 
  N/A



Non disponible


1. My Blue Heaven
2. Tiger Love An Turnips Greens
3. The Last Minute Of Innocence
4. Route No.1
5. You Are My Sunshine
6. St Louis Blues
7. Night Train To Memphis
8. The Battle
9. Trambone
10. Blueberry Hill
11. Rebel Walk
12. Easy



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod