Le règne de notre bon empereur, le KAISER FRANZ JOSEF, a commencé, comme chacun sait, en 2013 : c’est l’année à la fois de son couronnement mais aussi de sa première déclaration, écrite par ses fidèles collaborateurs Hesham « Sham » ABD EL SALAM (chant et guitare), Tom PFUNDER (batterie) et Cam AYGUM (basse).

Oublié au niveau international, l’adoubement de ce jeune empereur avait pour but non avoué mais à peine dissimulé de placer notre beau pays autrichien en première ligne de la scène hard-rock. Le revival 70’s des groupes tels que les RIVAL SONS était certes en train de s’essouffler aussi vite qu’il avait commencé, mais le jeune monarque ne cachait pas ses influences, entre le hard-rock beuglant façon Robert PLANT et l'envie aussi de piocher un peu dans les morceaux courts et sans concession du punk. Avec un peu d’AC/DC évidemment, la référence incontournable, mais sans l’influence blues néanmoins.
Malheureusement, cette première apparition est loin d’avoir le succès escompté. Oh, elle est bien remarquée dans les milieux spécialisés qui y voient du potentiel, mais avec le recul, force est d'avouer qu’il y manque quelque chose. Il y a du panache, l’envie de bien faire, mais l’expérience n’est pas encore là. Handicapé par sa jeunesse, il s’est lancé tête la première et pris les pieds dans le tapis, si l’on ose dire. Il frappe fort pourtant avec le premier morceau "How Much Is A Mile". Un riff bien gras, un refrain fédérateur et un chanteur qui s’est coincé les castagnettes dans la porte, il promet beaucoup mais ne délivre pas assez sur les morceaux suivants. Courts, ceux-ci s’essoufflent rapidement, passé le premier couplet, et ne parviennent pas à se ressaisir. Il essaie pourtant de varier les plaisirs en proposant un interlude punk avec "S.O.S." et une ballade acoustique, "All I Want", pour conclure le disque, avec peu de résultats. Il n’y a guère que "Found My Way Home" que l’on retiendra en plus de "How Much Is A Mile".

Le Kaiser doit encore convaincre. Tous les grands dirigeants apprennent à marcher avant de courir, et le nôtre vient de commettre une petite erreur de jeunesse. Il n’y a toutefois pas de quoi en avoir honte : à vouloir aller trop vite, on se loupe, c’est bien connu. La suite sera toutefois plus heureuse.