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L'IMPERATRICE - Tako Tsubo (2021)
Par NESTOR le 9 Avril 2021          Consultée 1074 fois

Trois ans après leur premier album tant attendu, et très légèrement décevant au regard des espoirs suscités par leurs précédents EP, le sextet nous revient avec ce Tako Tsubo, qui du coup génère moins d’espérances et de fantasmes… Et plus de plaisir. Le groupe évolue toujours dans un univers qui oscille entre Pop sucrée et Disco nonchalante. Avec peut-être une coloration un peu plus Funk que par le passé, du fait de la mise en avant d’une Basse diablement efficace. On pourrait évoquer The CARDIGANS qui aurait mis un petit mouchoir en dentelle sur son côté Rock pour, en contrepartie, valoriser sa facette plus groovy. Ce qui est une bien belle référence.

Et de fait, l’entame de ce disque fait forte impression. La qualité du son, la finesse des arrangements et la pureté des lignes mélodiques opère immédiatement. Avec toujours cette Basse entêtante et pourvoyeuse de groove, d’animalité, là où le côté ultra propre du reste du groupe, chant compris, tend plutôt à générer une certaine beauté froide et policée. Cela est particulièrement sensible sur "Fou", probablement le titre sur lequel la rythmique se fait la plus présente et entrainante, jusqu’à développer un groove Funky habilement relayé par la guitare. Le très efficace "Hématome", qui met le chant plus en avant ne fait que conforter cette bonne impression.

Confirmation apportée par le plus Disco "Submarine" qui étire langoureusement ses charmes imparables.
Au fil des titres, l’album parait encore plus sucrée et lumineux que son prédécesseur. Les morceaux défilent en nous plongeant en permanence dans un univers ouaté aux ambiances pastels que ne vient perturber aucune aspérité, aucune contrariété. Et on arrive très vite au terme de ce disque sans s’en rendre compte tant l’ensemble est fluide, naturel. Trop peut-être, à tel point que, malgré la qualité de cet album, on formulera deux petites réserves. Premièrement le manque de titres apportant un réel relief à ce disque très homogène qui donne le sentiment de s’étirer indéfiniment. Si l’ambiance dans laquelle ce Tako Tsubo, nous plonge est indéniablement enivrante, elle est également un peu pauvre en repères, en parties saillantes nous permettant de nous orienter en son sein.

Par ailleurs, la nature du chant, tout en retenue et en douceur, et qui se positionne un peu comme un instrument, dessert un peu les textes. On se laisse en effet porter par le flow de Flore, sans parvenir réellement à entrer dans la nature de ceux-ci. A tel point que l’instrumental "Souffle au cœur" ne dépareille absolument pas dans le paysage. Il n’y a guère que sur le très beau "Tant d’amour perdu" que le chant se fait plus organique, plus intelligible. Pourtant, cette reprise de Michel Berger (Beaurivage - 1981) s’intègre à merveille parmi les autres titres, même si elle exhale une personnalité qui lui est bien propre.

Ce second bémol est d’autant plus regrettable que lorsque l’on se penche sur la nature des textes on découvre que ceux-ci ne sont pas dénués d’intérêt. C’est notamment le cas d’un "Tombée pour la scène" qui apparait un peu lunaire, à l’image de La Huitième Couleur de l'Arc-En-Ciel de SORTILEGE (Larmes de héros - 1986), ou bien de "Peur de filles" qui se montre lui bien plus aisément captivant. Mais, force est de constater à l’énoncé de ces deux réserves que dans les deux cas, c’est ce qui contribue à la qualité et à la singularité de L’IMPERATRICE qui paradoxalement prête également le flan à cette (légère) critique. Et on saluera surtout la grande cohésion du groupe, la qualité des arrangements et des harmonies. Et bien entendu, la fantastique performance de David GAUGUE à la basse. Le tout concourant à nous faire passer une très agréable moment.

Ah oui, au fait, Tako Tsubo décrit selon le groupe un "syndrome qui se manifeste par une déformation du cœur due à une intense émotion, négative ou positive. Et qui à ce jour n’a encore trouvé aucun remède". Difficile de faire un parallèle avec l’album qui en porte le nom tant celui-ci nous donne à apprécier un groupe qui a trouvé une recette très séduisante et efficace.

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   NESTOR

 
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- Charles De Boisseguin (claviers)
- Hagni Gwon (claviers)
- Flore Benguigui (chant)
- David Gaugué (basse)
- Tom Daveau (batterie)
- Achille Trocellier (guitare)


1. Anomalie Bleu
2. Fou
3. Hécatombe
4. Submarine
5. L’équilibriste
6. Off To The Side
7. Peur De Filles
8. Souffle Au Cœur
9. Tako Tsubo
10. Vodoo ?
11. Digital Sunset
12. Tombée Pour La Scène
13. Tant D’amour Perdu



             



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