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2018 Matahari
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L'IMPERATRICE - Matahari (2018)
Par NESTOR le 12 Mai 2018          Consultée 1170 fois

Enfin !
C’est peu dire que le premier album de L’IMPERATRICE était attendu.
Et ce, pour plusieurs raisons.
Tout d’abord car si le groupe était très productif ces dernières années, il n’était pas très évident de se procurer, pour un tarif raisonnable, leur musique en format physique.
Mais également, et surtout, car les différents EP, Maxis et vidéo disponibles avaient de quoi susciter une impatience fébrile tant des titres tels "Vanille Fraise", "Agitations tropicales" ou bien "Séquences" nous dévoilaient un groupe plein de charme et très prometteur.
Evoluant dans un domaine de pop très sucré, mâtinée de légères ambiances disco alanguies, le sextet évoque un peu la rencontre entre THE CARDIGANS et Florent MARCHET. Le côté aérien de l’interprétation et la qualité des mélodies, renvoient aux scandinaves, tandis que la finesse des arrangements et la modernité du son rappellent le berrichon.
Il en ressort un style un tantinet étrange, né du mariage de sonorités assez désuètes, notamment du fait du chant suave de Flore BENGUIGUI, et d’ambiances disco aux arrangements très modernes et langoureux. Le vernis de naïveté et d’apparente superficialité qui enrobe le chant concours à la mise en place de cet univers un peu kitsch, tout en étant terriblement moderne.

On le voit, l’univers musical de L’IMPERATRICE est un peu singulier, mais le plus important est de savoir si les espoirs engendrés par la qualité des singles livrés précédemment par le groupe trouvent dans ce Matahari la concrétisation attendue ?
Tout comme la musique du groupe la réponse n’est pas unidimensionnelle.
En effet, si on retrouve bien le charme et l’identité de celui-ci, le sentiment que le groupe a un peu « gaspillé » ses munitions avant la grande bataille n’est pas très lointain. Et certaines compositions n’ont pas le charme et le caractère de leurs imparables aïeux. Le groupe ayant en effet, pris le parti de proposer du matériel neuf, à l’exception du très bon "Erreur 404", qui avait déjà fait l’objet d’une parution en single, afin d’annoncer la sortie de Matahari.
A cela, on peut ajouter comme autre légère déception : la pop sucrée de L’IMPERATRICE a, sur la longueur, un petit côté indigeste. Comme une grosse barba papa dont l’attaque nous fait saliver et nous ravis les papilles dans un premier temps, ce Matahari peine un peu à tenir ses promesses sur toute sa distance, et à ne pas se montrer un peu indigeste. Les diabétiques, où toutes les personnes allergiques aux ambiances trop douces risquent d'avoir du mal à traverser indemne cette collection de sucreries.

Mais ne dramatisons pas, si l’on fait abstraction de ces deux petits bémols, nous avons là un disque qui fourmille de mélodies attachantes et de petites trouvailles sonores intéressantes. La pop dansante et le disco sensuel, déclinées ici possèdent un réel charme et sont propres à charmer un large public du fait de leur caractère facile d’accès, tout en étant très travaillés.
Le sentiment d’évasion, de légèreté et de sensualité est quasi omniprésent, et particulièrement sensible sur "Dreaming Of You", ou bien "Balade Fantôme", des titres qui tirent une grande partie de leur beauté de l’ambiance qui en émane et de la finesse de leurs arrangements. Alors que "Erreur 404" et "Ma Starlight" se veulent plus classiques dans leur structure, et ont une efficacité que l’on pourrait qualifier de plus « pop ».

Si l’on considère que la magie de la découverte ne joue plus en faveur de ce Matahari, et que nos attentes étaient un peu démesurées, ce disque reste plus que plaisant et de très bonne tenue. Les petites réserves émises précédemment, sont clairement liées à ces deux aspects.
L’IMPERATRICE reste un groupe très intéressant qui nous donne à écouter un univers aussi singulier qu’envoutant, même si on peut émettre l’hypothèse que l’album n’est pas le support qui lui sied le mieux.

3.5/5

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   NESTOR

 
  N/A



- Charles De Boisseguin (claviers)
- Hagni Gwon (claviers)
- David Gaugué (guitare, basse)
- Achille Trocellier (guitare)
- Tom Daveau (batterie)
- Flore Benguigui (chant)


1. Là-haut
2. Erreur 404
3. Matahari
4. Paris
5. Vacances
6. Dreaming Of You
7. Masques
8. Ma Starlight
9. Balade Fantôme
10. Matahari (le Retour)
11. Entre-deux



             



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