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1989 The Offspring
1992 Ignition
1994 Smash
1997 Ixnay On The Hombre
1998 Americana
2000 Conspiracy Of One
2003 Splinter
2008 Rise And Fall, Rage A...

The OFFSPRING - Let The Bad Times Roll (2021)
Par GEGERS le 14 Mai 2021          Consultée 2030 fois

On avait à peu près tout entendu de la part d'OFFSPRING : du punk rock furieux, de la pop véreuse, du gros rock jouissif, du surf honteux. Mais le silence, le groupe de Dexter Holland ne nous l'avait encore pas trop servi. Cinq ans d'absence au maximum, entre le mal accueilli Splinter et le grâcieux Rise and Fall, Rage and Grace, qui propose sans doute les compositions les plus percutantes du groupe depuis le début du siècle. Mais le silence des Californiens n'aura jamais été aussi long : 9 longues années séparent ainsi cette nouvelle réalisation studio d'un Days Go Bay qui n'avait certainement pas les épaules assez larges pour nous permettre d'attendre aussi longtemps sans trop ronger notre frein. Si le groupe avait annoncé dès mai 2013 s'atteler à l'enregistrement d'un nouvel album, un rythme de tournée effréné, un changement de maison de disques et puis, très certainement, un long poil dans la main auront eu raison de la volonté initiale de ne "pas trop faire attendre les fans" (dixit Holland en 2017).

De prime abord, ce nouvel album des Américains ne fait pas trop rêver. Le morceau extrait pour le promouvoir, "Let The Bad Times Roll", est un de ces titres rock légers que le groupe nous sert à tour de bras depuis la fin des années 90, avec plus où moins de succès. Il y a une petite saveur "Americana" sur ce "Let The Bad Times Roll" qui se révèle sympathique mais anodin, sauvé par un refrain résolument imparable, un des principaux atouts du groupe. Et puis, les OFFSPRING nous servent du resucé : "Coming For You", déjà publié au format single en 2015, n'était pas plus indispensable il y a six ans qu'aujourd'hui. La relecture de "Gone Away" (initialement paru sur Ixnay on the Hombre en 1997), dans une version ballade piano / voix anecdotique, ajoute à la méfiance, de même qu'une courte outro inutile et une version punk du "Hall of the Mountain King" de Edvard Grieg qui tombe ici comme un cheveu sur la soupe. Au final, il n'y a donc réellement que 8 nouveaux morceaux, qui sont à classer dans le OFFSPRING "classique" et qui feront plaisir aux fans, sans toutefois les enchanter.

Les Californiens passent en revue leurs ambiances habituelles, et proposent ainsi un album qui ressemble assez fortement à des albums tels que Conspiracy Of One. Un album de rock, très mélodique, joué souvent sur un tempo rapide, mais dont les réminiscences punk ne sont que le soubresaut d'un passé révolu. Il n'y a en effet que "Hassan Chop" à rapprocher de ce style anciennement pratiqué par le groupe. Sorte de mélange entre le morceau "Da Hui" (Splinter) et les ambiances de l'album "Ignition", ce titre est un "one-shot" passéiste qui confirme que, à défaut de se renouveler, Needles et ses potes savent toujours témoigner d'une belle énergie.

Mis à part quelques arrangements un peu trop appuyés sur la voix de Dexter Holland, pour pallier certainement à l'œuvre du temps qui passe, il n'y a donc pas grand chose qui sépare "This Is Not Utopia", "Behind Your Walls", "Army of One" ou "Breaking These Bones" des réalisations les plus récentes de la formation. Ce qui est certain, c'est que ces titres constituent un corpus solide à défaut d'être audacieux, et proposent leur lots de mélodies convaincantes et de refrains d'ont l'évidence n'a d'égale que l'efficacité. C'est un rock "sympathique" que déploie ici le groupe, qui s'appuie sur ses points forts et ces gimmicks habituels pour séduire (les escalades vocales et les harmoniques, des "oh oh oh" à tout va). Il n'y a guère que "The Opioid Diaries" qui, se posant en référence à un passé plus ancien (à nouveau, Ixnay On the Hombre), nous semble finalement plus audacieux, notamment par sa construction originale, alternant tempos et ambiances. Une réussite indéniable.

Ne nous méprenons pas. "Let The Bad Times Roll" est un album dont la concision garantit une évidente efficacité, là où un album comme Days Go By était handicapé par la présence de morceaux moins inspirés. Ce nouvel album voit OFFSPRING se recentrer sur son savoir-faire et sur sa force principale, l'accroche mélodique. On ne trouve finalement rien à redire, et les morceaux s'écoutent tous avec plaisir, et ont pour la plupart un sérieux goût de reviens-y. Mais il y a aussi, c'est ce qui nuit à l'album, une impression d'absence d'enjeu. La flamme brûle, mais elle vivote, fragile, là où elle ne demandait qu'à devenir brasier sur les grands albums passés. De belles mélodies, une bonne énergie, pour un plaisir hédoniste au contenu textuel assez pauvre (écoutez donc les paroles de "We Never Have Sex Anymore", pourquoi pas dans sa version en langue française disponible sur l'édition japonaise de l'album), qui prévaut grâce à ce sens inné et unique de la mélodie. Un album agréable autant qu'anecdotique.

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   GEGERS

 
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- Dexter Holland (chant, guitare, basse, piano)
- Noodles (guitare)
- Pete Parada (batterie)


1. This Is Not Utopia
2. Let The Bad Times Roll
3. Behind Your Walls
4. Army Of One
5. Breaking These Bones
6. Coming For You
7. We Never Have Sex Anymore
8. In The Hall Of The Mountain King
9. The Opioid Diaries
10. Hassan Chop
11. Gone Away
12. Lullaby



             



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