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IDLES - Crawler (2021)
Par JOVIAL le 3 Janvier 2022          Consultée 1134 fois

En sortant Ultra Mono, les cinq camarades d'IDLES tentaient tant bien que mal de nous faire croire qu'ils étaient encore dans le coup. Encore capables, pourquoi pas, de produire une œuvre du calibre de Brutalism et de Joy as an Act of Resistance. Ultra Mono est l'album de la confiance en soi, admettait alors le guitariste Mark Bowen, quand le producteur Kenny Beats le considérait comme le meilleur album de rock jamais réalisé. Pas de chance, le public et la presse ont fait la moue, certains lui reprochant d'en faire trop, d'autres de sombrer parfois dans l'auto-caricature. Ultra Mono laissait aussi surtout entrevoir un groupe qui n'avait plus grand-chose à dire, du moins musicalement, toujours efficace certes, mais désormais sans surprise.

De retour d'une tournée américaine, les Anglais semblent toutefois vouloir prendre un nouveau départ : Nick Launay et Adam Greenspan font place à Kenny Beats à la production, et l'album est enregistré chez Peter GABRIEL, aux studios de Real World. Mark Bowen déclare aussi avoir bien compris les critiques concernant Ultra Mono et désormais moins se concentrer sur les attentes du public que sur l'essence de leurs intentions en tant que groupe. Comprenez plutôt : IDLES cherche à se renouveler. Crawler contient ainsi de nombreux passages nettement plus lents, sombres ou noisy, mais aussi parfois plus doux voire apaisés. On y sent également une volonté nouvelle d'expérimenter, en témoigne par exemple le surprenant folk éthéré de "Progress", typiquement le genre de choses que l'on n'aurait jamais pensé entendre chez IDLES. Il s'agit également d'explorer de nouveaux genres, allant de la soul ("The Beachland Ballroom") au hip-hop ("Car Crash"), en passant par la musique électronique ("MTT 420 RR") et même l'ambient ("Kerechi"). Les charges frontales n'ont néanmoins pas disparu et constituent même l'ossature principale du disque, dans un registre punk-rock par ailleurs assez proche de ce qu'Ultra Mono pouvait nous proposer.

Selon les dires de Joe Talbot, Crawler a représenté pour lui une catharsis autant qu'une guérison. Le chanteur sort d'une longue psychanalyse et ce nouvel album fait en quelque sorte partie de la thérapie. J'ai écrit des chansons que j'ai voulu écrire pendant dix ans, explique-t-il. En somme, une approche cette fois-ci beaucoup plus personnelle dans les textes, qui contraste fortement avec les productions précédentes. Pas de slogans hurlés à la face du monde entier, mais des cauchemars qui surgissent et des obsessions qui s'accrochent. Il est encore une fois question de drogues et de dépendance, et de la caravane d'emmerdes compris dans l'achat, pour lui comme pour les autres ("Progress", "Stockholm Syndrome", "Meds"). Est aussi abordée la descente aux enfers éthyliques de sa mère ("The Wheel"). La drogue toujours avec "MTT 420 RR" où le Gallois nous avoue avoir bien failli percuter un motard au retour d'une soirée. Accident de la route encore sur "Car Crash", et puis suicide d'un ami sur "King Snake". À part ça, Joe Talbot va quand même mieux ("Crawl!"), la vie est belle ("The End"), on l'aurait même vu sourire en interview.

Malgré des fulgurances ("When The Lights Come On", "Meds") et de bonnes surprises ("MTT 420 RR", "Progress"), Crawler a toutefois souvent plus de gueule sur le papier qu'à l'écoute. Si "Meds", "Crawl!" et "King Snake" font sans difficulté le bonheur des aficionados, il faut aussi se farcir des titres assez lourdingues, entre autres "Car Crash", "Stockholm Syndrome", "The New Sensation" et "The End". Il y a aussi des refrains qui gâchent tout, en particulier celui de "The Wheel" dont le redoutable riff aurait sans doute mérité meilleure antienne.
Un album somme toute assez inégal donc, parfois efficace mais rarement marquant.

Note réelle : 2,5/5

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- Joe Talbot (chant)
- Adam Devonshire (basse)
- Mark Bowen (guitare/claviers)
- Jon Beavis (batterie)
- Lee Kiernan (guitare)


1. Mtt 420 Rr
2. The Wheel
3. When The Lights Come On
4. Car Crash
5. The New Sensation
6. Stockholm Syndrome
7. The Beachland Ballroom
8. Crawl!
9. Meds
10. Kelechi
11. Progress
12. Wizz
13. King Snake
14. The End



             



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