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2010 Brothers
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2014 Turn Blue
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The BLACK KEYS - Dropout Boogie (2022)
Par ELK le 18 Octobre 2022          Consultée 970 fois

Un an après avoir sorti un bon album de reprises de blues du sud profond (Delta Kream), THE BLACK KEYS nous reviennent avec ce « Dropout Boogie » qui vient succéder, au rayon des œuvres originales du duo, au correct mais trop prévisible « Let’s rock » sorti en 2019. Enregistré dans le home studio de Dan Auberbach à Nashville, cet opus, comme son nom l’indique, revient aux racines boogie-blues du combo qui cherche visiblement à retrouver l’énergie et l’inspiration de ses chefs d’œuvre, « Brothers » et « El camino ».

Personnellement, j’aimais également beaucoup l’orientation prise dans « Turn blue », avec un virage plus prog. et pop qui élargissait joliment la palette de couleurs utilisée par le groupe. Cette orientation est désormais révolue, pas de « Weight of love « et encore moins de « Fever » sur ce nouvel opus : on revient sur du bien rude, comme l’illustre la pochette qui voit nos compères adresser un clin d’œil appuyé à l’Amérique profonde; il en sera de même au niveau des textes.
Le contenu du disque est à l’avenant : 10 titres, 34’ de musique, pas de fioritures, chaque morceau va droit au but. Le groupe se fait aider par Angelo Patraglia pour composer, et on retrouve évidemment le son distordu caractéristique de la guitare et même du chant de Dan, le son brut de la batterie de Patrick, les habituels chœurs parsemés de voix féminines, et quelques notes d’orgue et de piano disséminées dans certains morceaux, that’s all folks !

On démarre joyeusement en terrain connu avec le dynamique « Wild child », premier single accompagné d’un clip un peu cradingue : la guitare de Dan envoie un riff entraînant et pêchu, d’esprit plutôt funk, on ralentit un peu le volume sur le couplet, et le refrain est scandé collectivement avant un court mais bon solo, un pont sympa, et tout le monde tape du pied jusqu’à la fin. Rien de génial, mais du bel ouvrage. Malheureusement, c’est presque le morceau le plus réussi de l’album. Bon, j’aime bien aussi la balade « How long », qui apporte un peu d’ouverture à un ensemble plutôt compact grâce à un travail de composition plus élaboré, un accompagnement étoffé, un chant expressif de Dan et un solo assez mélodieux. Au rayon des morceaux qui se détachent (un peu), citons également « It ain’t over » dont le son et le feeling évoque certains des meilleurs morceaux de « El camino », ainsi que « Good love », morceau dopé par la présence derrière la six cordes du grand Billy Gibbons himself. D’ailleurs le morceau rappelle furieusement « TV dinners », et pas seulement à cause de son petit riff guitare made in ZZ Top. Au rayon des pompages, le début de « Baby I’m coming home » est copie calque du couplet de « The Ballad of John & Yoko » des p’tits gars de Liverpool. Ce morceau remporte d’ailleurs la palme du manque d’originalité : c’est bien beau de revenir à ses racines, mais un peu plus de recherche et d’inspiration n’auraient pas nui. Je trouve également que le jeu de batterie de Patrick Carney mériterait d’évoluer un peu car le « Tchac Tchac Boum Tchac » sur chaque morceau devient un peu lassant à la longue, et épouse moins que par le passé les contours des titres proposés par le groupe.

Inutile finalement d’énumérer tous les morceaux : en fait ils sont plutôt bons, agréables et plaisants, comme une bonne vieille paire de pantoufles au coin du feu. Ce feu précisément qui manque désormais à notre sympathique duo, qui maîtrise à la perfection sa formule mais semble bien décidé à ne plus prendre aucun risque. C’est vraiment dommage, car « THE BLACK KEYS » nous avaient démontré par le passé une toute autre aptitude à transcender leur matière brute pour l’élever à des hauteurs alors insoupçonnables pour le genre. Ne vous privez pas cependant d’écouter cet album, il ne vous arrivera vraiment rien de mal !

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   ELK

 
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- Dan Auerbach (chant, guitare, basse, synthétiseur, orgue hammond)
- Patrick Carney (batterie, basse, guitare, synthétiseur, percussion)
- Musiciens Additionnels :
- Andy Gabbard (choeurs, wurlitzer, piano, guitare)
- San Bacco (percussions)
- Ray Jacildo (orgue hammond, clavecin, piano)
- Sierra Ferrell (choeurs)
- Billy Gibbons (guitare)


1. Wild Child
2. It Ain't Over
3. For The Love Of Money
4. Your Team Is Looking Good
5. Good Love (avec La Participation De Billy Gibbons)
6. How Long
7. Burn The Damn Thing Down
8. Happiness
9. Baby I'm Coming Home
10. Didn't I Love You



             



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