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The CRANBERRIES - No Need To Argue (1994)
Par SASKATCHEWAN le 6 Janvier 2008          Consultée 11000 fois

The Cranberries est certainement un des groupes qui ont le plus marqué la pop et le rock du début des années 90. Leur premier opus, Everybody Else Is Doing It, So Why Can’t We ? les a propulsés au sommet des charts en Europe et aux Etats-Unis en l’espace de quelques mois seulement. Tout cela grâce à MTV l’omniprésente chaîne musicale, si influente sur les tendances à l’époque. Alors quand vient l’heure de rempiler pour un deuxième album, on peut douter de la capacité d’un si jeune groupe à transformer l’essai, surtout à un an d’intervalle. No Need To Argue est pourtant un album différent mais réussi, plus intimiste mais aussi plus professionnel, avec une véritable mise en avant de Dolores O’Riordan, la chanteuse du groupe.

Le groupe table ici sur l’efficacité des mélodies et sur la sobriété de l’instrumentation. La guitare de Noel Hogan est omniprésente tandis que la batterie de Feargal Lawler et la basse de Mike Hogan se font plus discrètes. L’album débute en toute logique par une rafale de tubes qui n’ont cependant rien de dansant. En effet, le maître mot de No Need To Argue est la mélancolie, véritable fil directeur des treize titres du disque. Ainsi, à l’écoute de Ode To My Family, on comprend que l’heure n’est pas aux réjouissances : la chanteuse joue volontiers avec nos émotions pour mieux nous faire pénétrer dans l’univers à la fois triste et nostalgique des Cranberries. I Can’t Be With You et Twenty One sont autant de singles imparables, mais ce n’est rien comparé à Zombie, LE hit en puissance. Comme Sunday Bloody Sunday de U2 (vous n’échapperez pas à cette comparaison mille fois établie), Zombie décrit le conflit en Irlande du Nord, dont l’absurdité et la violence n’auront pas manqué de vous frapper si vous êtes un peu au courant des choses du monde. Le chant, mais aussi la basse grondante et la batterie tout à coup réveillée ne rendent ce titre que plus poignant.

Hélas, alors que je pensais attribuer la note maximale au nom du « super émotionnel waouh », le ventre mou de l’album vint me frapper de plein fouet. Eveything I Say, The Icicle Melts, Disappointment et Dreaming My Dreams sont les quatre cavaliers de l’Apocalypse, venus de l’au-delà pour me ravir mon enthousiasme. Sans être complètement mauvais, nos quatre poids morts ont le malheur de dévoiler les ficelles du groupe avec une triste évidence : quelques chœurs bien larmoyants, une mélodie tristounette et le chaland s’y laissera prendre. Les Cranberries n’échappent donc pas au piège périlleux que recèle tout album de pop-rock : la redite. Empty et Ridiculous Thoughts surnagent un peu par rapport aux titres précités mais paradoxalement, ils dévoilent encore plus les limites de No Need To Argue : les violons et le piano du premier franchissent la ligne rouge du lacrymal, tandis que Dolores O’Riordan en fait vraiment trop sur le second, qui avait pourtant bien commencé sur un petit rythme entraînant.

Heureusement, l’album se sort vite de ce mauvais pas et retrouve tout son lustre. Sur Yeat’s Grave d’abord, toujours placé sous le signe de la mélancolie, mais avec une intervention bienvenue de la guitare électrique. Daffodil Lament introduit quant à lui un thème plus celtique et brise un peu la structure couplet/refrain pour mon plus grand bonheur, avec un chouya de distorsion pour les gourmands. Le titre éponyme conclut habilement cet album avec un unique accompagnement au synthé, comme pour achever la mise en avant des performances vocales de la chanteuse.

Cap’ ou pas cap’ ? Cap’ ! Les Cranberries confirment leur premier succès et poursuivent sur leur lancée, à l’assaut des tops en tout genre. Sans bénéficier d’un travail de composition exceptionnel, No Need To Argue est un très bon album de pop-rock avec des titres efficaces et personnels. Saluons aussi les textes, qui offrent un véritable point de vue sur différents thèmes (l’avortement par exemple). On peut ne pas partager ces points de vue, mais ils ont au moins le mérite d’exister dans un genre plutôt gouverné par le sentimentalisme gratuit.

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   (3 chroniques)



- Dolores O'riordan (chant, guitare et claviers)
- Noel Hogan (guitare)
- Mike Hogan (basse)
- Feargal Lawler (batterie)


1. Ode To My Family
2. I Can't Be With You
3. Twenty One
4. Zombie
5. Empty
6. Everything I Said
7. The Icicle Melts
8. Disappointment
9. Ridiculous Thoughts
10. Dreaming My Dreams
11. Yeat's Grave
12. Daffodil Lament
13. No Need To Argue



             



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