Recherche avancée       Liste groupes



      
POP-ROCK  |  STUDIO

Commentaires (1)
Questions / Réponses (1 / 3)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : K's Choice
 

 Site Officiel (2730)

The CRANBERRIES - Wake Up And Smell The Coffee (2001)
Par SASKATCHEWAN le 8 Mars 2008          Consultée 8208 fois

Courir après le succès est une tâche harassante. Surtout que plus on accélère, plus le succès semble hors d’atteinte. C’est un peu comme ce jeu de fête foraine avec une pince mécanique qui sert à attraper des peluches. Jamais au cours de mon existence je n’ai rencontré l’élu capable de saisir une seule de ces foutues peluches avec cette pince trop lâche. Et pourtant, une foule de mioches se presse chaque hiver sur la grand place pour tenter de choper un Garfield miteux, passant la main à un aîné désoeuvré sitôt la totalité de leur argent poche avalée par la machine diabolique. Les CRANBERRIES eux, ils ont déjà attrapé une peluche, à deux reprises même, sur Everybody Else Is Doing It, So Why Can’t We ? (abrégé EEIDI,SWCW ?, acronyme digne d’une fédération de catch) et No Need To Argue. Mais voilà, problème majeur : depuis 1994, les chiffres de ventes (maudits soient-ils) ne sont plus tellement au rendez-vous.

Ce n’est pourtant pas faute de qualité, les deux albums précédents : To The Faithful Departed et Bury The Hatchet ; proposaient une foule de bons titres, avec il est vrai une omniprésence de la chanteuse Dolores O’RIORDAN dans la composition et dans l’écriture des paroles. Autant dire que sur Wake Up And Smell The Coffee (c’est le nom de ce cinquième essai), la tendance est loin de s’inverser. O’RIORDAN a la mainmise sur plus de la moitié de l’album, au détriment des frères HOGAN (guitariste et bassiste du groupe). Alors forcément, le titre de l’album sonne un peu faux : Wake Up And Smell The Coffee, sorte d’expression imagée pour dire « Sors de chez toi ! » ou « Ouvre les yeux ! », semble plus s’appliquer au groupe qu’à son public. Si l’intention première est bien de confronter l’auditeur cossu aux problèmes de notre vaste monde, cette courte phrase semble d’abord trouver son écho dans les difficultés des quatre Irlandais à faire table rase du passé.

Et pour cause, ce dernier album reprend à la lettre les recettes qui ont fait le succès des CRANBERRIES. Si Bury The Hatchet ne s’en sortait pas trop mal en incorporant quelques éléments originaux, Wake Up And Smell The Coffee joue à fond la carte du retour aux sources, avec pour résultat des rengaines déjà usées avant même qu’on ne les écoute. C’est le cas de « Never Grow Old », « Analyse », « The Concept », de tous les titres de l’album en fait. C’est sûr, on passe un agréable moment, les CRANBERRIES connaissent bien leur partition : les mélodies sont accrocheuses, la production est impeccable, le chant aussi et pour peu que l’on soit peu regardant au niveau originalité, ce baroud d’honneur est pleinement satisfaisant.

Chose amusante, chaque titre de l’album bénéficie de quelques notes étouffées en guise d’introduction, ou comment illustrer par un cas d’école l’effet bourratif que finit par apporter une bonne idée multipliée sans fin. On saluera quand même la performance vocale de Dolores O’RIORDAN (en même temps, avec un telle exposition, elle avait intérêt à placer quelques notes justes), ainsi que la reprise assez originale de « In The Ghetto » d’Elvis PRESLEY. Deux minutes de folie pour finir : la version live de « Salvation » enregistrée à Paris pendant la tournée de Bury The Hatchet, très énergique, dommage que ce sursaut n’arrive que par le biais d’une ancienne composition.

Qu’est-ce que c’est déjà la phrase type pour ce genre de situations ? Ah oui : « les fans du groupe y trouveront leur compte, les autres passeront leur chemin ». Et puis quoi encore, les fans ont le droit d’être exigeants et grincheux, et ce Wake Up And Smell The Coffee n’est somme toute que l’illustration d’un savoir-faire rigoureusement appliqué, sans jamais dévier du droit chemin (sortir de l’alternance ballade/titre énergique par exemple). Un album qui manque d’ampli qui tombe, de rire qui fuse, de guitariste qui s’emporte, en un mot : de décontraction.

A lire aussi en ALTERNATIF par SASKATCHEWAN :


FRANZ FERDINAND
You Could Have It So Much Better (2005)
Le meilleur de Franz Ferdinand




The CRANBERRIES
To The Faithful Departed (1996)
Du même niveau que no need to argue

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez





 
   SASKATCHEWAN

 
   DENKO
   GEGERS

 
   (3 chroniques)



- Dolores O'riordan (chant et guitare)
- Noel Hogan (guitare)
- Mike Hogan (basse)
- Feargal Lawler (batterie)


1. Never Grow Old
2. Analyse
3. Time Is Ticking Out
4. Dying Inside
5. This Is The Day
6. The Concept
7. Wake Up And Smell The Coffee
8. Pretty Eyes
9. I Really Hope
10. Every Morning
11. Do You Know
12. Carry On
13. Chocolate Brown
- bonus Tracks
14. Salvation (live In Paris)
15. In The Ghetto



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod