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2020 Heaven And Hell
2023 Diamonds & Dancefloors

Ava MAX - Diamonds & Dancefloors (2023)
Par MARCO STIVELL le 17 Octobre 2023          Consultée 1240 fois

Ava MAX sans sa coiffure emblématique, eh bien, c'est toujours Ava MAX même si cela a pas mal remué dans les chaumières, quand c'est arrivé. Niveau visuel, la belle Albano-Américaine elle-même a mis un certain temps pour s'accorder sur la bonne pochette de son deuxième et nouveau disque, Diamonds and Dancefloors, remplaçant peu à peu le gros plan avec pierre précieuse dans la bouche ouverte, misant sur une plus grande élégance, avec la mer de diamants bleus et une couronne de blancs pour orner sa pose telle une nouvelle princesse Mera, cheveux roux et maillot de sirène en prime. C'est cette pochette-là qui l'emporte, y compris selon la principale intéressée. Heureusement, il n'y a pas l'ombre d'un Jason Momoa, parangon d'une masculinité tout à fait passéiste et inconvenante de nos jours, supposément (car même si on hurle face au grand méchant loup, la virilité éclatante consentie demeure toujours appréciée et pas qu'au lit, contrairement à n'importe quel petit mot manuel, respectueux et gentil).

Il faut dire qu'Ava MAX se suffit à elle-même avec sa belle voix de caractère, y compris quand, comme ici, elle nous parle justement de quelques salauds égoïstes qui lui brisent le coeur, dès "Maybe You're the Problem", premier single de l'ensemble. Un rhythm'n'blues passionné dans un gros emballage synth-pop, avec un bon refrain bavard très 80's dans les échos du clavier au chant (joliment dédoublé sur le final), dont on apprécie jusqu'à la rupture brève aux guitares acoustiques. Bien que triste, écorchée vive, miss Amanda Koci de son vrai nom semble en bonne forme et enchaîne avec un second single placé en proue de l'album, "Million Dollar Baby", pop classique tirant vers l'Eurodance, au refrain pailleté avec clin d'oeil à LADY GAGA quand, en 2009-2010, elle bégayait ("m-m-m-m—miracle"). Sympa mais un peu facile. On note les cordes Europe de l'Est rigolotes à la fin (un rien trop tardives donc) et la mélodie qui reprend "Can't Fight the Moonlight" de Diane Warren et Trevor Horn, chantée par LeAnn RIMES, excellent tube de l'an 2000.

Diamants et dancefloors, il n'y a sans doute pas de titre mieux choisi pour caractériser cet effort dans lequel Ava MAX veut émouvoir son public en tirant la corde sensible et en toute sincérité, compte tenu du contexte personnel qui a nourri son écriture, tout en le faisant danser. Mademoiselle Koci signe de son nom chacune des chansons de l'album, même si, comme souvent dans la pop actuelle, on trouve moult noms derrière et laissant peu de place à une réelle intimité créatrice. Cela n'empêche guère des refrains épiques sur fond entraînant comme ceux de "One of Us" et "Sleepwalker" (dont la guitare vrombissante peine à égaler la surprise de "Kings & Queens", mais fait bien les choses aussi) de sonner typiquement comme du Ava MAX en belle et due forme, à la fois désespérée mais affrontant courageusement la tourmente émotionnelle. Il n'est pas incongru de trouver en "Dancing's Done", marche glorieuse et profonde, ainsi que "Diamonds & Dancefloors", titre funky parcouru de synthés oniriques avec de nouveau des éléments mélodiques d'Europe balkanique ou de l'Est, de beaux portraits musicaux de princesse moderne, attirée par les lumières 'bling-bling' mais qui aurait conservé l'élégance précieuse des contes de fée.

Tout n'est encore une fois pas au même niveau dans cet album très homogène : l'entêtant et détendu "Ghost" (salaud ou non, 'il' la hante fortement) est un peu trop chargé en choeurs; on retient moins les ponctuations rythmico-lyriques de "Get Outta My Heart". On peut aussi regretter le manque de diversité dans l'instrumentation, quand des rhythm'n'blues nouvelle génération et intelligents tels "Weapons" et "Maybe You're the Problem", voire la nu-disco de "Turn Off the Lights", auraient bien mérité quelques cuivres 'vrais'. De quoi faire encore ressortir le beau timbre de caractère, toujours impeccable, d'Ava MAX.
Heureusement, les voix graves et robotiques de "Cold as Ice" ne sont pas trop présentes. "Hold Up (Wait a Minute)" permet à la belle Albano-Américaine d'avoir un peu son "Get Lucky" de DAFT PUNK à elle, tandis que "Last Night on Earth", bien que plus confidentielle, illustre à merveille l'album par sa tonalité cosmique, 80's à fond et inspirée. Si la miss sait se faire attendre, si la concurrence paraît toujours dure, MAX n'a franchement pas grand-chose à envier !

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   MARCO STIVELL

 
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Non disponible


1. Million Dollar Baby
2. Sleepwalker
3. Maybe You're The Problem
4. Ghost
5. Hold Up (wait A Minute)
6. Weapons
7. Diamonds & Dancefloors
8. In The Dark
9. Turn Off The Lights
10. One Of Us
11. Get Outta My Heart
12. Cold As Ice
13. Last Night On Earth
14. Dancing's Done



             



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