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2018 Beautiful Life
2023 Are We There Yet

Rick ASTLEY - Are We There Yet (2023)
Par ERWIN le 23 Octobre 2023          Consultée 1003 fois

Nous allons continuer les aventures d’un des sémillants jeunes premiers des années 80. Rick ASTLEY reste une superstar si on en juge par le nombre de ses abonnés dans les divers réseaux sociaux. Le rickrolling, ça vous forge une réputation, mieux vaut parler en mal de vous que de ne pas en parler du tout, non ? Nous étions restés sur un très joli Beautiful Life en 2018. Ses tournées ont conduit Rick à intensivement tourner aux USA, et l’artiste s’est replongé à cette occasion dans l’écoute des grands mouvements soul. Nous voici donc face à son seulement neuvième opus alors que l’artiste aligne tout de même une carrière longue comme le bras, même s’il accuse seulement 57 printemps.

Nous avons deux singles pour débuter ! "Dippin My Feet" arrive en héraut de l’album au début de l’été et on assiste, étonné, à la vision de Rick flanqué de plusieurs choristes, qui nous pond un petit hymne de soul funky, de très belle allure et vraiment dynamique. Il fait toujours jeunôt, le coquin, mais sa maîtrise de la guitare risque d’en étonner plus d’un. Il s’amuse clairement avec telecaster et gibson dans la vidéo. J’y entends aussi pas mal l’influence des ROLLING STONES.
Le second single ne laisse aucune place au doute, c’est clairement de la funk : les percussions seventies sont là, la wah-wah, "Never Gonna Stop" a tout du genre, avec même le petit synthé kitsch. Bien sûr, le refrain en mode "Never Gonna..." rappelle vaguement quelque chose. Mais cela appartenait déjà à Rick.

Et de la soul à tous les étages ! On entend du Otis REDING dans "Golden Hour", pour tous les amoureux de soul, jusqu’à ce hammond qui plane et donne son aspect sidéral à cette song. Nous avons une très légère intonation de voix à la Al GREEN sur "Driving Me Crazy". La trépidance de "Forever And More" nous ramène à l'époque où la soul un brin rythmée s’est muée peu à peu en funky music. "Waterfall" nage en pleine soul classique : quel piano et surtout quel chant habité et très technique ! Je parie que personne ne reconnaît notre Rick ASTLEY, là-dessus, impossible ! Mon cher Bill WITHERS lui-même n’aurait pas fait mieux avec cette magnifique orchestration, ces choeurs judicieux et ce ton tellement black. D’ailleurs, on se croirait en 69 comme il l’annonce dans "Maria Love" : les cuivres, les guitares, tout est en place pour le summer of love ! C’est bluffant d’autant que toutes les compositions sont de Rick. Couplet, bridge et refrain sont à l’unisson des plus grands de la soul. On pense notamment à Marvin GAYE. Ecoute-la, je ne peux pas vous dire mieux, c’est génial ! Je pense qu’il s’agit de mon titre préféré. L’ambiance de "Take Me Back to Your Place" reste imprégnée de la fin des sixties, avec quelques vibe pop dont Rick a le secret. On signale le dernier bridge à quasi capella, de toute beauté.

Mais Rick demeure une valeur sûre de la pop. On retrouve certains aspects de new-wave sur "Letting Go", il y a du Lloyd COLE dans ce titre, nimbé de douceur et de coolitude. On reste sur cette vibration avec "High Enough" où les partis de guitare claires s’égrènent, accompagnées de quelques nappes de synthés et d’une batterie monolithique. "Close" est une véritable melting-pot de tout ce que Rick ASTLEY est capable d’apporter au monde de la musique. L’aspect pop reste prépondérant, mais il est survitaminé à une soul avec quelques concessions à la modernité new-wave. Le piano atone reste entièrement maître de "Blue Sky". On pense à certaines compositions de Hans ZIMMER comme Inception. La profondeur de la voix de Rick lui donne une belle puissance évocatrice alors qu’une contrebasse jouée à l’archet dégage une aura superbe. Le refrain, avec ses roulements de caisse claire martiales, se laisse aimer, et on a d'emblée envie de réécouter cette ode au ciel bleu.

C’était un fameux exercice de style ! Pas si simple au final, on ne peut s’improviser ainsi compositeur de soul music. Une preuve de plus que notre Rick ASTLEY est autre chose qu’un jeune godelureau au visage androgyne et adolescent qui chantait des bluettes dans les années huitantes. On peut difficilement passer sur cet opus sans en relever les nombreuses qualités. J’en veux pour preuve "Maria Love", de toute beauté ! Et il n’est pas le seul.
Me voici encore une fois en train de recommander un album de Rick. Voilà qui est drôlement inattendu, mais c’est un 4, encore.

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   ERWIN

 
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1. Dippin My Feet
2. Letting Go
3. Golden Hour
4. Never Gonna Stop
5. Close
6. High Enough
7. Forever And More
8. Driving Me Crazy
9. Maria Love
10. Take Me Back To Your Place
11. Waterfall
12. Blue Sky



             



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