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1981 Bangkok Shocks, Saigo...
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1983 Back To Mystery City
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- Membre : Demolition 23

HANOI ROCKS - Two Steps From The Move (1984)
Par NOSFERATU le 27 Décembre 2023          Consultée 389 fois

Retour au lycée dans les années 80, à l'époque où mes goûts oscillent entre le hard-rock et le punk sous toutes ses coutures (des origines -MC5- à la new-wave dure de KILLING JOKE).
THE LORDS OF THE NEW CHURCH, avec qui on pouvait le comparer (l’aspect gothique en moins), les photos d’un groupe synthétisant la plupart de mes goûts de l’époque, m’interpelle dans le magazine métal 'Enfer Magazine'. Déjà un look glitter qui dénote avec l’attirail 'cuir et clous' des gangs de 'metalleux' et les looks 'hair métal' à la RATT. Et la troublante tronche quasi-transgenre et 'bowienne' de Michael Monroe, le chanteur hurleur de ce combo finlandais hors-normes.
Les membres d’HANOI ROCKS baignent depuis les années 70 dans la culture proto-punk propre à l’époque. En gros, RAMONES, NEW YORK DOLLS, BOWIE, IGGY POP mais aussi un net penchant pour le heavy rock chaloupé d’un AEROSMITH.
Après des débuts compliqués (le groupe joue même dans la rue), trois albums sortent entre 81 et 83 où l’on retrouve les influences en question, avec pareillement des tics 'post punk'(le 'tootin bec wreck' louchant fortement du côté de CURE sur le précédent disque Back to Mystery City). Comme quoi, nos Finlandais colorés étaient loin d’être uniquement des clones nordiques de JOHNNY THUNDERS.
En 83, le groupe obtient la signature sur CBS, grosse compagnie. Le début de la compromission ? Pas tout à fait.
A la production, le fameux Bob Ezrin qui a travaillé avec les géants du 'glam hard schock rock' que sont ALICE COOPER et KISS. On reste donc en famille et Ezrin, comme sur certains diques du Coop, réarrange certains titres.

"Highschool", au parfum 'glitter' fortement prononcé, est ainsi un ancien morceau réajusté au goût du jour. Nos HANOI, qui fréquentent les groupes dits 'hair métal' à la MOTLEY CRUE, donnent des leçons de réel 'glam rock' à ces 'gugusses destroy' embourbés dans des clichés souvent lourdauds. Un autre est aussi légérement modifié, la ballade intitulée "Don’t You Ever Leave Me" qui sonne un peu trop consensuelle.
Le disque commence par une reprise, plutôt sautillée et au refrain fédérateur, de haute volée du "Up Around the Bend" des CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL, groupe 'swamp rock' américain des années 70, enregistré paraît-il en une seule journée. L’affaire d’un hit pour CBS.
Le haut du panier est atteint par le très 'proto punk glam' "I Can’t Get It", à la rythmique martiale et au refrain 'stadium' où Michael Monroe, le meneur vocal de la revue scandinave, imite parfaitement son idole, David Johansen (NEW YORK DOLLS). Ce côté 'poupées de New York' ressort aussi de "Boulevard of Broken Dreams", avec ses fantastiques chœurs. Et la facette fougueuse propre au proto-punk est illustrée par le punky "Futurama".
Il y a de même un esprit glam-rock moins endiablé, à l'instar de certains titres. Ainsi, Ian HUNTER des 'glammers' seventies de MOTT THE HOOPLE, autre grande référence de nos Finlandais, coécrit la chanson "Underwater World" au rythme sautillant mais à l’atmosphère un peu trop 'mainstream' à notre goût. "Boiler (Me Boiler ‘n’ Me)" lorgne un peu vers le SWEET des grands jours, là aussi avec des chœurs bien mis en avant. "Million Miles Away" baigne dans cet état d’esprit glitter légèrement 'arty', pas loin des roucoulades du BOWIE de "Ziggy Stardust", voire d’un ROXY MUSIC, Monroe utlisant ici à bon escient le saxophone.
Le disque finit sur "Cutting Corners", un peu plus traditionnel dans sa construction.
Par la suite, le succès passe par une reconnaissance médiatique appuyée par MTV, les radios FM et des concerts mémorables, entre autres avec les sbires de MOTLEY CRUE auréolés par leur retentissant "Shout at the Devil". Défonce, groupies (sauf pour Michael qui n’aimait pas tout ce cirque) et la tragédie. En décembre 1984, le batteur et meilleur ami de Monroe, Razzle, est tué dans un accident de la route alors que Vince Neil (le hurleur de MOTLEY CRUE) complètement défoncé, était au volant. Traumatisé, le groupe se sépare en 1985.

A l’époque, ce disque m’avait sacrément secoué. A la réécoute, il me paraît inégal. Peut-être le côté commercial de la production d’Ezrin. Mais on retrouve des traces de ce disque, ou tout simplement de l’œuvre du gang bariolé de Monroe, chez les petits cousins scandinaves de HELLACOPTERS, BACKYARD BABIES et évidemment chez les américains emblématiques de GUNS AND ROSES.

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   JASPER LEE POP

 
   (2 chroniques)



- Michael Monroe (vocaux, saxophone)
- Andy Mccoy (guitare)
- Nasty Suicide (guitares)
- Sam Yaffa ( basse)
- Razzle (batterie)
- Bob Ezrin (synthés, percussion)


1. Up Around The Bend
2. High School
3. I Can't Get It
4. Underwater World
5. Don't You Ever Leave Me
6. Million Miles Away
7. Boulevard Of Broken Dream
8. Boiler (me Boiler 'n' Me)
9. Futurama
10. Cutting Corners



             



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