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1977 Hydravion
1979 Stratos Airlines
 

- Style : Flamen Dialis, Kashmir, Patrick Vian , Decko
- Style + Membre : Philippe Besombes

HYDRAVION - Hydravion (1977)
Par NANAR le 18 Février 2024          Consultée 442 fois

Hydravion est l’album qui scelle le contrat entre Philippe BESOMBES et le producteur Frédéric Leibovitz, directeur du label indépendant Cézame, comprenant une collection éponyme produisant des artistes de chanson française (CASTELHEMIS), blues (Alain GIROUX, Cyril LEFEBVRE, Michel HAUMONT) et folk (Marc ROBINE, Denis GASSER, Pierre BENSUSAN, René WERNEER, GENTIANE, LE GRAND ROUGE) ainsi que des disques éducatifs, la filiale d’illustration sonore Koka Media et, surtout, le sous-label Cobra dévolu aux musiques progressives françaises (HELDON, URBAN SAX, LARD FREE, WEIDORJE…).
Philippe BESOMBES fonda un studio d’enregistrement à Versailles en 1974 avant d’être rejoint par Jean-Louis Rizet avec lequel ils enregistrèrent un double album en 1975 pour le compte du label Pôle. Jean-Louis Rizet sympathisa également avec le groupe de variété parodique AU BONHEUR DES DAMES, ce qui ne convenait guère à Philippe BESOMBES qui finit par s’éloigner de son acolyte.

Le contrat avec Frédéric Leibovitz donne à Philippe BESOMBES de meilleurs moyens techniques qu’avec le label Pôle deux ans auparavant et lui permet de créer une musique plus construite, plus dense. Il réunit autour de lui plusieurs musiciens, dont le renommé guitariste Patrick Verbeke (entre autres auteur de disques de blues-rock et guitariste de scène de Johnny HALLYDAY), jusqu’à former le groupe HYDRAVION, mais toutes les compositions sont de son cru. Un effectif donc plus large et stable que sur le label Pôle, qui accouche d'une œuvre bénéficiant d'une rythmique plus solide et, accessoirement, relevant d’une forme de rock progressif combinant diversement les éléments rock et électroniques.

"Métropolitain" est une ouverture idéale : un rock relativement court animé par une batterie métronomique façon motorïk, des guitares sporadiques et des synthétiseurs proéminents, dont le lead mélodique et la basse continue. Le bruit du métro s'intègre parfaitement à l'ensemble; il s'agit vraisemblablement de l'enregistrement d'une des très vieilles rames Sprague-Thomson alors en fin de vie. La composition dispense une mélodie neutre et un étonnant sentiment de solennité. Les guitares préfigurent le futur album La Guerre Des Animaux (1982). Les riffs chaloupés du bassiste Christ Saint Rock forment le fil rouge de l’"Étude En Do" qui, cette fois-ci, expérimente la dualité entre une rythmique inamovible (un motorïk cette fois dépourvu de batterie) et des soli déjantés.

"Triste Fin", le plus long morceau de l’album, est aussi le plus proche des expériences électroniques de Pôle. La première moitié est à la fois planante et mélodique. On y retrouve les belles nappes éthérées à effet Flanger, si typiques de l’électronique de cette époque, notamment popularisées par Jean-Michel JARRE avec son Oxygène (1976). Après ce joli thème mélancolique, un passage rapide séquencé et guitaristique déboule alors sans prévenir, éclairant le titre d’une certaine ironie. Nous retrouvons les contrastes impromptus qui ont déjà fait des merveilles sur "Armature Double" de l'album Pôle.
"L’Hydravion D’Argent" confronte à nouveau les facettes rock et planante de l’album; ici, un Krautrock déjanté encadre un long trip aérien, ce qui ne laisse guère de doute quant au caractère descriptif, sinon figuraliste, de cette composition. Le conclusif "J’Ai Pas Le Temps" suit une structure opposée : un thème rapide à trois temps est enrobé d’une électronique des grands espaces, brumeuse, que la pochette illustre superbement.

Moins radicalement sauvage que le Rêve Sans Conséquence Spéciale de HELDON, moins hypnotique et monolithique que le troisième LARD FREE, Hydravion demeure une pièce de choix. Le projet éponyme reste encore aujourd’hui le projet musical le plus abouti de Philippe BESOMBES.

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- Philippe Besombes (voix, guitares, synthés arp, ems aks, minimoog, ko)
- Patrick Verbeke (guitare)
- Serge 'cooky Rhinocéros' Sordoillet (guitare)
- Christ Saint Rock (basse, synthétiseur basse)
- Dominique Esnault (batterie)
- Pierre Bataillet (batterie)
- Christian Werbrouck (effets spéciaux)


1. Métropolitain
2. Triste Fin
3. L'hydravion D'argent
4. Étude En Do
5. J'ai Pas Le Temps



             



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