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NEUROSIS - Times Of Grace (1999)
Par NOSFERATU le 21 Février 2024          Consultée 216 fois

Disque après disque, NEUROSIS a su affiner et pérenniser son style novateur basé sur l’hybridation de deux courants 'frappadingues' : le métal extrême et le hardcore punk qu’ils ont incroyablement transcendé, loin d’une simple synthèse dite 'crossover' à la SUICIDAL TENDENCIES.
En témoigne ce disque sorti en 99. Déjà, NEUROSIS avait marqué les esprits par le retentissant « Ennemy of the Sun et l’affolant Through Silver of Blood dont les contenus justement bien névrotiques ont bien changé la psyché de votre serviteur. Jusqu’alors, c’était le groupe underground que l’on se gardait jalousement pour épater la galerie. Fallait voir les réactions des gens qui vous entouraient : Mais c’est quoi ce truc ?

A la production, Monsieur Steve Albini (BIG BLACK, RAPEMAN…) qui renforce le caractère tellurique de l’œuvre. C’est le début d’une collaboration salutaire qui portera aussi ses fruits dans la discographie ultérieure.
Avec Times of Grace, la reconnaissance se fait médiatiquement, du moins dans les milieux post–hardcore. En cette fin de millénaire marquée par des courants bidons comme le néo-métal et les revivals à deux balles qui ne s’arrêteront plus, NEUROSIS semble jouer à contre-temps, développant sa singulière identité.
Ce qui marque, ce sont les crescendos hallucinants qui deviennent désormais la marque de fabrique de la secte névrotique.
Prenez "The Doorway". J’avais écrit que "Eyes" (extrait de Though Silver in Blood était l’un des titres les plus viscéraux que j’ai dû entendre. "The Doorway" n'est pas loin de cette intensité de malade. Les guitares étouffantes rugissent et le séisme 'doomesque' qu’elles déclenchent s'élève à dix au niveau de l’échelle de Richter. Le doom proposé dégage une mélodie incroyablement mélancolique et le hurleur gueule comme un condamné qu’on amène à la chaise électrique. Suit un passage psyché, en gros BLACK SABBATH bouffant des champignons, et l’affolante mélodie du début revient. Mais à trois minutes dix-huit secondes pile, les grattes d’une lourdeur phénoménale retentissent, annonçant une sentence implacable. On se dit que le morceau va s’arrêter sur ce trip surpuissant. Sauf que ce qui suit est encore... PIRE. Un véritable 'torture métal' apparaît, les vocaux étant également supra-terrifiants. C’est peut-être l’un des passages les plus violentissimes de l’histoire du rock qui en a marqué plus d’un. Une fantastique montée qui fout aussi sincèrement les jetons, se terminant en chaos psychédélique. Un must absolu.
L’autre crescendo, c’est "Under the Surface". L’introduction est marquée par un jeu de batterie détraqué. Les vocaux du redoutable duo Steve Steve von Till/Scott Kelly accentuent cette démence. L'intensité tragique du morceau sous une forme progressive s’illustre par une montée en puissance totalement démoniaque. A quatre minutes, le morceau s’arrête avec une sorte de césure faussement apaisante, puis les guitares reviennent, ralentissant par la suite rigoureusement le tempo devenu répétitif.
Les ambiances, d’un réalisme à couper le souffle, sont ainsi au centre de la musicalité du groupe, tant elles sont portées par le choix d’une esthétique sonore presque cinématographique, visant la perfection. Ce qui transparaît de plus en plus, ce sont les courts climats renforçant une beauté plutôt cauchemardesque. L’introduction "Suspended Light" à la fois inquiétante et planante, l’interlude cosmique "Exist" marquée par une guitare avec plein de réverbérations ou les cornemuses de l’étrange "Descent" illustrent ce propos.
Sinon, on est bien sûr envoûté par l’ambiance à la fois affolante et bluesy doublée d’une dérive noisy (on dirait du SONIC YOUTH apprenant les règles du black métal) de "The Last You’ll Know". "Belief"avec son sample horrifique paraît être une sorte de 'ballade' hurlée par un inquisiteur sous acide. Son ambiance dark se termine dans une lourdeur 'sabbathienne'. "End of the Harvest" nous emmène visuellement au bord d’une plage avec un ciel forcément noir? baignée par une atmosphère alternant fausse accalmie, fureur inouïe et chant plaintif. Cette formule désormais rituelle se retrouve dans "Away" (intro indument calme, sorte de flânerie musicale, vocaux éthérés, climat flippant, fin oppressante à la SWANS première période).

Le disque est même épuisant à la réécoute mais rien que pour "The Doorway", il vaut son achat obligatoire.

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   NOSFERATU

 
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- Scott Kelly (guitare, vocaux, percussion)
- Steve Von Till (guitare, vocaux, percussion)
- Dave Edwardson (basse, vocaux ,claviers )
- Jason Roeder (batterie)
- Noah Landis (claviers)


Non disponible



             



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