Depuis ses débuts modestes en tant que gagnante d’un télé-crochet en Suède à l’âge de 10 ans, Zara LARSSON a gravi les échelons pour devenir une force calme mais incontournable de la scène musicale pop. C’est le single "Lush Life" sorti en 2015 et présent sur son deuxième album qui propulse la jeune chanteuse sous les feux de la rampe à l’échelle mondiale. Depuis lors, la jolie blonde continue d’accumuler les hits et les collaborations à succès, comme avec l’anglais Tinie TEMPAH, le groupe CLEAN BANDIT ou encore David GUETTA sur l’hymne de l’Euro 2016.

C’est que le style musical de Zara, née à Stockholm, reste comme à ses débuts très europop dans la lignée d’ABBA, Ace OF BASE ou ROBYN. Et c’est toujours le cas de Venus, ce quatrième album sorti début 2024 : c’est dance, c’est fun et beaucoup moins tourmenté que certains de ses contemporains, de quoi produire des tubes radio-friendly qui feront bouger tout le monde sur les pistes de danse.

Venus voit forcément la chanteuse de 26 ans aborder des thèmes liés à l’amour comme sur le très bon titre "Ammunition", l’éponyme "Venus" aux couches de synthés eighties ou encore l’ultra chialante "Nothing". Pas de doute, l’amour et ses déboires restent toujours le sujet préféré des popstars ! On a droit évidemment aux ballades de rigueur, plutôt classiques ("Soundtrack" et "The Healing") ou le single "End Of Time" dont l’ensemble de cordes se pare rapidement d’un beat dance dans une fusion plutôt réussie.

LARSSON retrouve le français GUETTA sur le single très électro-dance "On My Love" et, si c’est loin d’être un échec, c’est surtout tout ce que je n’aime pas, comme "You Love Who You Love", très saccadée, qui n’obtient malheureusement pas mes faveurs, même si on ne peut pas dénier les capacités vocales de la jolie blonde.

Parmi les mélodies aux sonorités les plus aériennes, "Escape" et "More Than This Was" se tiennent honorablement, sans parler de "None Of These Guys" et "Can’t Tame Her", des bops indubitables. Si on reconnaît facilement sur le premier des similitudes à Britney SPEARS, c’est parce que la moitié de Venus est produit par Danja, le protégé de TIMBALAND, qui était à l’origine du son de la princesse de la pop époque Blackout et Circus, considérée par les fans de l’Américaine comme l’une de ses meilleures périodes musicalement.

Avec ses inspirations dance 80’s-00’s sans prise de tête (très, très flagrantes sur le single et titre d’ouverture "Can’t Tame Her"), on comprend vite à quoi s’attendre : Venus est un très bon album pop marqué par le talent indéniable de Zara LARSSON au top de sa forme et prête, une nouvelle fois, à laisser son empreinte dans l’industrie musicale.