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1981 Spellbound
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2023 Bloodlines

TYGERS OF PAN TANG - Spellbound (1981)
Par ELK le 14 Avril 2024          Consultée 343 fois

Ah cette fameuse NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal), que d'albums mémorables elle nous a offerts ! Si tous les membres du mouvement n’ont pas réussi à emprunter l’autoroute de la gloire comme ont su le faire IRON MAIDEN et DEF LEPPARD, certains ont tout de même laissé une empreinte inoubliable. C’est incontestablement le cas de TYGERS OF PAN TANG qui, après le premier album Wild Cat plein de promesses malgré ses nombreuses imperfections, nous pond en 1981 Spellbound, sans conteste un des dix, voire des cinq, meilleurs albums du mouvement.

Pour y parvenir, beaucoup de changements ont été apportés depuis le premier disque, tant dans le style, qui passe d’un gros Hard-Rock mâtiné de feeling seventies à un franc Heavy-Metal, que dans le line-up transcendé par deux arrivées qui changent tout. Jon Deverill d’abord, chanteur de grande classe, dont la prestation va immédiatement reléguer aux oubliettes la performance laborieuse de Jess Cox sur l’opus précédent, le prodigieux John Sykes ensuite, comme second guitariste propulsant le son du groupe dans des sphères qui pouvaient lui sembler inaccessibles. Ajoutez à cela une production assurée par l’incontournable Chris Tsangarides, une pochette superbe et convenons que tout était alors réuni pour accoucher d’une tuerie.

Le résultat ne se fait pas attendre : dès le fantastique "Gangland" qui ouvre l’opus, on comprend que l’on n’a plus affaire au même groupe. Peu de mots pour décrire la classe de ce titre : le riff imparable, la voix chaude et lyrique de Deverill et un solo qui tue de Sykes, le tout emballé dans 3’41 minutes emballantes pour un des meilleurs titres d’intro de l’histoire du genre.
Les merveilles pleuvent sur l’opus : après un court passage dans l’antre du "Minotaur", le speedé "Hellbound" au riff estampillé NWOBHM nous assaille, avec un super refrain et un solo splendide suivi d’une belle partie de guitares harmonisées. Dans un registre proche, on trouve "Silver & Gold", titre super efficace également. "Tyger Bay" nous offre un des meilleurs riffs de l’album et un refrain mémorable. "Blackjack" est un brûlot qui maintient parfaitement le haut niveau d’intensité de l'opus.

Mais TYGERS OF PAN TANG a aussi une autre facette, un côté attractif et plus mainstream vers lequel son style évoluera avec plus ou moins de bonheur quelques années plus tard. Dès le titre "Take It", un petit côté FM pointe son museau, la voix de Deverill se faisant plus enjôleuse, alors que le duel de guitares tourne très nettement en faveur de John Sykes, bien meilleur guitariste que Robb Weir qui a de son côté le mérite d’assurer la perpétuité du groupe au fil des années. "The Story So far" penche résolument du même côté, les harmonies vocales étant particulièrement travaillées, et les guitares se faisant moins incisives. "Mirror" est une Power-Ballad parfaitement troussée avec un bel arpège et de superbes harmonies que vient sublimer la partie vocale pleine d’émotion et de feeling.
Il nous reste à évoquer le dernier titre de l’opus, le superbe "Don’t Stop By", son intro saisissante qui joue sur les harmoniques de la guitare, son magnifique refrain lent et profond et enfin un nouveau solo de tueur de de Sykes dans une ambiance joliment épique.

Carton plein finalement pour TYGERS OF PAN TANG qui sort un album en tous points remarquable, à jamais resté accroché au cœur des fans du genre. La suite est malheureusement moins glorieuse : pression de la maison de disque pour sortir rapidement un nouvel opus, débauchage de John Sykes par THIN LIZZY, virage FM mal négocié, et cet immense capital se voit dilapidé, le groupe s’éteignant peu à peu pour ne renaître de ses cendres qu’à la fin des années 90. Dommage, mais il nous reste à jamais ce splendide Spellbound que ni le temps ni les nombreuses évolutions du genre auquel il est rattaché n’ont pu altérer, et c’est bien l’essentiel.

Note réelle 4,5 portée à 5 pour la nostalgie.

A noter : la réédition de 1997 offre cinq titres bonus de l'époque, très corrects, dont "It Ain't Easy", ballade qui évoque furieusement "Always Somewhere" de SCORPIONS. A découvrir...

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- Jon Deverill (chant)
- Robb Weir (guitare)
- John Sykes (guitare)
- Rocky (basse)
- Brian Dick (batterie)


1. Gangland
2. Take It
3. Minotaur
4. Hellbound
5. Mirror
6. Silver And Gold
7. Blackjack
8. Story So Far
9. Tyger Bay
- bonus 1997
10. Don´t Stop By
11. All Or Nothing (bonus Track)
12. Don't Give A Damn (bonus Track)
13. Bad Times (bonus Track)
14. It Ain't Easy (bonus Track)
15. Don't Take Nothing (bonus Track)



             



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