À l’instar de MOON BIRDS de Humbert Ibach, HERMAN’S ROCKET de Jean-Pierre Masseira, DROIDS de Yves Hayat ou encore EVIDENCE de Tony Rallo, QUARTZ fut le projet monté par le chanteur et producteur Christian LANGLADE (sous le pseudonyme SAINT-PREUX) pour tenter de percer dans la Disco et de concurrencer les cadors de VOYAGE ou SPACE. Encore aujourd’hui, ces formations de seconde zone restent souvent dans l’ombre malgré leur relatif succès initial, bien que plusieurs d’entre elles fussent mises en lumière sur la compilation Cosmic Machine en 2013 et quelques-unes bénéficiassent de rééditions tardives. Ce fut donc le cas de ce Quartz. Nous fermerons les yeux sur la pochette d’un goût plus que douteux.

Ces albums sont pour la plupart kitsch et marqués par leurs époque, mais certains restent très valables musicalement. Ce n’est pas le cas de Quartz, sur lequel le groupe éponyme a la fâcheuse tendance à radoter et rallonger la sauce le long des quatre morceaux. En premier lieu, nous trouvons un morceau-titre couvrant la première face. Une longue suite Disco comme nous en avons déjà vues beaucoup depuis le temps, mais pourquoi pas après tout. Sauf que là, ça ne fonctionne pas. Il n’y a pas de progression musicale, même pas de transposition. Des vocalises sans paroles posent trois thèmes qui se succèdent inlassablement, avec quelques variations instrumentales, le tout sur une rythmique rébarbative et pauvre que l’on croirait artificiellement bouclée. On en a bouffé, du fa mineur! Tout cela tourne en rond et ne mérite pas d’être ainsi étiré en longueur. C’est ennuyeux.

Le reste ne vaut pas beaucoup mieux. "Beyond The Clouds" déroule une rythmique encore plus pâteuse et mollassonne que celle de "Quartz" : le piano et les synthétiseurs se succèdent mais tournent à vide faute de véritable mélodie. La ballade "For Geromine" est effroyable de vacuité. L’album se conclut sur "Chaos", qui s’avère être le meilleur morceau. L’introduction est très réussie malgré le kitsch outrancier des sonorités, grâce à un bel enchaînement harmonique. Ensuite, nous avons droit à un nouveau thème Disco qui tourne en boucle sur une rythmique très molle et une ligne de basse électronique parmi les moins crédibles que j’aie entendues, une basse très… flatulente. Passé l’introduction, la composition reste très monolithique et manque cruellement de variation, il n’y a rien qui ne puisse faire de ce "Chaos" un intemporel.

Il s'agit d'un album médiocre et décevant, sur lequel il n’y a au final pas grand-chose à dire. Ça s’écoute et ça s’oublie.