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2020 Ideal Form
2024 Interior Spring

TOPOGRAPHIES - Interior Spring (2024)
Par RICHARD le 31 Mai 2024          Consultée 244 fois

Nous avions quitté TOPOGRAPHIES avec son premier album Ideal Form à la fin de l'année 2020 sur un sentiment bien mitigé. Ce projet emmené par Gray Tolhurst, le fils de Laurence, l'un des cofondateurs du culte CURE n'avait sans doute pas encore suffisamment d'originalité à nous proposer pour se démarquer d'emblée de la cohorte de groupes s'exprimant dans le pléthorique revival new-cold wave. Cette production moyenne, pour les plus optimistes, pouvait quand même néanmoins laisser espérer de belles choses. Un titre comme "Rose of Sharon" libérait un certain potentiel par son approche mélodique et son rendu mélancolique efficace. L'Anglais accompagné du Français Jérémie Rüest et de l'Américain Justin Oronos a pris son temps. Est-ce que ceci en vaut la peine ? Verdict.

Premier constat et non des moindres, Interior Spring est un album fluide, agréable, où l'ennui ne pointe pas son nez, à la différence du premier effort. Ce n'est pas tant sa durée avec ses trente-cinq petites minutes qui en est vraiment responsable, mais plutôt sa qualité globale qui capte l'attention. A travers ces dix titres courts et directs, TOPOGRAPHIES expose une cold wave aux teintes parfois électroniques qui sans être novatrice est plutôt du genre efficace. Cet opus; s'il convoque les grands noms comme CURE, NEW ORDER (l'introduction de "Cleanse") ou CHAMELEONS, ne souffre pas pour autant d'une quelconque idée de plagiat ou d'ersatz. Cette fois-ci, le projet se démarque car Interior Spring séduit par son instantanéité.

L'introductif "Night Sea" à la froide guitare cristalline et à la rythmique robotique esquisse ce que sera ce voyage : un moment de plaisir simple, vraiment tout simple. TOPOGRAPHIES a trouvé la formule pour alterner de manière naturelle morceaux hérités d'un post-punk nerveux et titres qui regardent plus volontiers vers une new-wave dansante. La voix de Tolhurst sans être extraordinaire contribue elle aussi à plonger l'auditeur dans le grand bain des mers tourmentées. Le leader y expose entre autres ses dépendances passées. A l'image de l'émouvant "Arch" ou du très bon éponyme tout en claviers glaciaux et basse entraînante, elle rappellera avec ces simili sanglots celle d'un Robert Smith juvénile (hasard ?).

Il est encore parfois difficile de ne pas penser au groupe du papa de Gray, que ce soit avec "1959" (clin d’œil à son année de naissance?) que viennent souligner de beaux arpèges de guitare ou "I Never Understood" aux boites à rythmes d'un autre temps, le gang de Crawley semble veiller au grain, mais de loin. Cantonner TOPOGRAPHIES à CURE serait toutefois lui enlever cette aptitude à rendre des plus contemporaines des sonorités qui ont vu le jour il y a plus de quatre décennies. Un effort notable a été fait sur la production qui révèle les nuances de l'ensemble. L'enlevé "Chain Of Days" ou sans doute le meilleur morceau, le conclusif "Face Of Another" qui déborde de sincérité mélancolique, en sont de pertinents exemples.

TOPOGRAPHIES avec Interior Spring marque assurément un point. S'il ne révolutionne pas le genre, il ne démérite pas pour autant. Les états d'âmes troublés de Tolhurst épousent parfaitement ces paysages sonores austères. Simple et efficace !

Note réelle : 3,5/5

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   RICHARD

 
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Non disponible


1. Night Sea
2. Arch
3. Cleanse
4. Chain Of Days
5. I Never Understood
6. Interior Spring
7. Tied
8. 1959
9. Red-black Sun
10. Face Of Another



             



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