Le duo TWENTY ONE PILOTS nous revient avec ce qui est annoncé comme étant le chapitre final d’un ensemble qui regroupe déjà leur trois albums précédents (Blurryface (2015), Trench (2018), Scaled and Icy (2021)).
Selon le groupe, plusieurs titres de leur dernier disque en date renvoyant même à certains morceaux des trois albums précités (sans que cela me paraisse très évident).

Le groupe pratique un Rock assez moderne, teinté de petites inspirations Techno, Dance et Rap, qu’il n’est pas aisé de définir, tant il s’autorise de nombreuses digressions.
Mais clairement, ses deux membres se montrent habiles en termes de production et de programmation : l’ensemble sonnant de manière très professionnelle, avec notamment une clarté du son qui permet de bien saisir les différents intervenant.
Et parfois, le résultat est franchement exaltant. C’est ainsi le cas de "Navigating", qui, avec son rythme enjoué et allègre est à mon sens le sommet de cet album. Un titre entrainant, porté par une ligne de chant très mélodique et une rythmique habitée. Le duo sait se montrer intéressant lorsqu’il se fait plus doux, comme c’est le cas avec le plus suave "Paladin Strait", qui est à mon sens également une des réelles réussites de cet album. Un morceau qui est réhaussé par la partie « ghost track » qui lui succède, assez rapidement.
Malheureusement, à coté de ces deux très bons titres, Clancy comprend également bien trop de morceaux qui flirtent avec le dispensable, ou qui se montrent tout simplement mièvres. Ainsi, que penser d’un "Snap Back" qui sonne de manière terriblement convenue et inutile. Ce n’est pas mauvais, ni vilain, mais cela manque un peu trop de personnalité et de relief. Sans en arriver à ce point, beaucoup de titres, se contentent de faire relativement bonne figure, sans toutefois parvenir à créer le grand frisson. Ainsi, "Overcompensate" avec ses petits accent PRODIGY (enfin, d’un PRODIGY bien policé), est loin d’être désagréable et s’écoute sans déplaisir. Ce morceau possède même un petit côté dansant assez heureux. Mais c’est un peu insuffisant pour que l’on parvienne à s’extasier. Cette facette un peu Dance se retrouve avec plus de bonheur sur "Vignette", un titre assez léger qui possède un refrain assez chouette.
"Lavish", avec son côté un peu expérimental se révèle également assez intéressant.
Mais dans l’ensemble, il est bien difficile de se passionner réellement pour la plupart des chansons de cet album.

C’est propre et très professionnel, et après une vingtaine d’écoutes on se prend à trouver quelques charmes à certaines parties de morceaux, tant ceux-ci sont présentés de manière facilement assimilable. Mais avant d’en arriver à ce stade, il est bien difficile de s’enthousiasmer pour cet album qui manque de titres vraiment marquants.
Reste l’excellent "Navigating", qui mérite vraiment une écoute.