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FUNK ROCK  |  STUDIO

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1988 Dan Reed Network
1989 Slam
1991 The Heat
2016 Fight Another Day
2022 Let's Hear It For The King

SINGLES

2021 Starlight
 

1989 Slam

DAN REED NETWORK - Dan Reed Network (1988)
Par NESTOR le 31 Juillet 2021          Consultée 1080 fois

La carrière de DAN REED NETWORK n’a jamais vraiment décollé en France. Pourtant, à ses débuts, le groupe a bénéficié de conditions plutôt favorables. En effet celui-ci a assuré la première partie de la tournée française de BON JOVI en 1989, et celle des ROLLING STONES pour leur Urban Jungle Tour qui s’arrêta trois jours durant au Parc des Princes l’année suivante.

Pourtant, et malgré une apparition de son chanteur, Dan Reed, dans le film Lake Consequence, le groupe n’a jamais défrayé la chronique dans l’Hexagone. Ce manque d’intérêt de la France pour le groupe de Portland peut être attribué en partie au style pratiqué par le groupe, un Hard FM musclé qui flirte avec des ambiances Funky. En effet, si l’on se place du strict point de vue de la qualité des trois albums de DAN REED NETWORK (DNR), ce manque de succès est tout bonnement incompréhensible.

On est là face à un phénomène qui fait écho à l’incapacité de KINGS’ X à percer chez nous ( et un peu partout d’ailleurs). Dans les deux cas, nous avons affaires à un style musical pas immédiatement identifiable et qui s’affranchit des règles et des chapelles habituellement admises. Ce premier album du DRN constitue pourtant une collection de titres tous plus catchy les uns que les autres. Le style, que l’on assimilait alors à la fusion, oscille entre Rock / Funk et Hard FM.

Et dès le premier titre, "World Has A Heart Too / Get To You" la messe est dite. L’intro tribale à la basse nous emporte dans un tourbillon où puissance, sens du rythme et classe se partagent la vedette. La section rythmique est énorme. Outre la basse, qui se taille la part du lion, et la batterie, qui sonne un peu trop « électronique », le rythme est également tenu par les claviers. Les interventions de guitares apportent une touche d’agressivité et de rugosité qui contribue grandement à l’alchimie du groupe. Cette dualité entre le coté FM du chant et des claviers et la sauvagerie des guitares concourt grandement à façonner la personnalité de DRN. Ce d’autant plus que le chant ne reste pas unidimensionnel, et qu’il sait se faire parfois « sale » et charmeur.

Aucun morceau n’est dispensable, et l’on se réjouit de titres tels "Human" ou "Resurect" avec son intro et ses refrains surpuissants qui vous mettent à genoux, avant que le solo de guitare final époustouflant de justesse ne parachève la leçon. Le groupe maintient ce niveau de qualité et d’originalité tout au long de ce premier album, jusqu’à nous achever avec la bombe finale "Rock You All Night Long" qui, à l’image du "Rocket Queen" de GUNS & ROSES, se termine de manière très décalée. En resté là aurait entériné un sans-faute, malheureusement le bonus "Tatiana", se révèle être d’un niveau nettement inférieur au reste de l’album.

Le seul petit défaut de ce disque réside peut-être dans le son. En effet, si la présence de Bruce Fairbairn à la production (AC/DC, BON JOVI, VAN HALEN…) et de Mike Fraser (VAN HALEN, AC/DC, MALMSTEEN…) derrière la console est une garantie de puissance et de clarté, il n’en reste pas moins que parfois le son des claviers et les effets sonores utilisés sonnent un peu années 80, c’est notamment le cas sur "Ritual" et sur "Human". Mais globalement ce disque à plutôt bien vieilli au regard de la période dont il est issu qui n’était pas avare de tics musicaux.

Et ce petit détail n’altère que très peu le sentiment de baffe monumentale qui suit l’écoute de cet album incontournable. De plus, ce sentiment disparaîtra totalement sur scène où le groupe axera ses performances sur l’énergie et les guitares. Le Washington Post comparera d’ailleurs le DRN de cette période, sur album et en concert, en écrivant : "certains titres, comme "Get To You", dont le côté synth-heavy peut irriter sur disque, sont interprétés en concert avec suffisamment de coeur et de guitare pour les transcender". Mais s’il est vrai que le groupe sait se montrer encore plus bouillant en live, il n’en reste pas moins excellent sur album.

Un premier disque qui malgré quelques légers outrages du temps reste très marquant et séducteur.
4.5/5

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   NESTOR

 
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- Dan Reed (chant, guitare)
- Blake Sakamoto (claviers)
- Brion James (guitare)
- Daniel Pred (batterie)
- Melvin Brannon Ii (basse)


1. World Has A Heart Too
2. Get To You
3. Ritual
4. Forgot To Make Her Mine
5. Tamin' The Wild Nights
6. I'm So Sorry
7. Resurrect
8. Baby Don't Fade
9. Human
10. Halfway Around The World
11. Rock You All Night Long
12. Tatiana (bonus)



             



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