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Jean-baptiste BARRIÈRE - Pandemonium: Ville Ouverte (1979)
Par NANAR le 17 Septembre 2024          Consultée 207 fois

Chercheur ("acousmaticien", ça se dit?) à l’IRCAM avant de s’illustrer dans des projets multimedia*, Jean-Baptiste BARRIÈRE débuta sa carrière musicale avec le diptyque Pandémonium qui parut sur le label Atem (ART ZOYD, UNIVERS ZÉRO, THIS HEAT) en 1979 mais datant en réalité de 1975 pour le premier volet et 1976 pour le second. Si des albums comme Numbers (1968?) de Nik Pascal RAICEVIC ou Kotrill (1975) du collectif PÔLE sont des archétypes du nawak pseudo-expérimental creux et sans queue ni tête, Pandémonium est autrement plus intéressant.

Le premier volet, Pandémonium : Ville Ouverte, est de la musique purement abstraite. Aucun objet sonore proprement dit. Aucune mélodie. Des oscillations électroniques, des effets d’écho leur donnant de la profondeur, le tout exposé en huit miniatures. Cette musique est abstraite mais expressive, instillant efficacement une sensation d’angoisse et d’insécurité. L’espace sonore est ouvert, mystérieux et dangereux, ou fermé et oppressant. Dans Pandémonium: Ville Ouverte comme dans Souvenirs Du Futur (1980) de Luc MARIANNI, l’auditeur est perdu et privé de repères dans un monde post-moderne stérile et menaçant, mais là où le second dépeint la détresse et la destruction intérieure de l’exilé, le premier livre un point de vue détaché, "omniscient' pourrait-on dire en guise d’analogie narrative.

Grincements métalliques, bourdonnements de transformateurs haute tension, grésillements électriques, tourbillons de bruit se perdent dans la Ville Ouverte ou se répercutent dans des espaces confinés. Les seuls éléments tonaux probants sont les accords de "Oui, Non" lacérés par des pulsations électroniques, mais ce n’est qu’un leurre. Le moment fort est sans aucun doute "Pénétration… Visage" où les cornes de brume assourdissantes succèdent aux bourrasques sinistres. Les huit pistes se succèdent comme si l’album ne devait jamais réellement se terminer, une structure éclatée qui rend l’ensemble moins décisif et marquant que Souvenirs Du Futur. On peut également penser au Corticalart de Pierre HENRY, bien que le processus de création soit fondamentalement différent. La tiédeur de ma note ne reflète pourtant absolument pas la froideur de cette musique, et en particulier la force de "Pénétration… Visage".

3 ½ sur 5

*http://www.barriere.org/

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- Jean-baptiste Barrière (synthétiseurs)


- Ier Mouvement: Bruits Et Fureurs
1. Attirance… Oui, Non
2. Temps: La Spirale
3. Regards
4. Déchirure
- Iième Mouvement: Solitude Y Nait
5. Attentes
6. Attitudes
7. Pénétration… Visage
8. Dérive



             



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