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BLUE ÖYSTER CULT - Tyrany And Mutation (1973)
Par PINHEAD le 2 Mai 2011          Consultée 7369 fois

Les trois premiers albums du BLUE ÖYSTER CULT ont acquis avec le temps un statut d'intouchables, tant il est vrai qu'on peut parler ici d'albums fondamentaux dans ce grand édifice qu'est le hard-rock, et dont l'annexe heavy-metal se voit déjà en début de construction. Entre le Rock psychédélique 'Hardisant' du premier album et le plus calibré mais néanmoins efficace Secret Treaties, Tyranny And Mutation est le centre gravitationnel de cette trilogie incontournable du hard-rock américain. Sujet sensible qui divise les fans depuis près de quarante ans: 'What is the meilleur album of THE BLUE ÖYSTER CULT motherfucker ?'

A grands renforts de subjectivité, je déclare solennellement que c'est bien ce deuxième album qui rafle la mise. La pochette, une fois de plus magnifique, introduit au graphisme monochrome une délicate touche de rouge. Les dimensions sont encore bouleversées par un graphisme entre damiers et spirales, toujours surplombées par l'énigmatique logo du groupe appelé Kronos. Un nom évoquant le temps. Le temps qui disparaît à l'écoute de l’œuvre. Alternant les tempos avec une facilité déconcertante, le BÖC nous invite à nous perdre dans son univers intemporel et spatial.

On reconnaît tout de suite le "I'm On The Lamb But I Ain't No" speedé à mort pour devenir le premier tube du groupe, et accessoirement le titre ouvrant tous ses concerts. Perdu entre les guitares, la folle cavalcade commence avec ce titre qui évoque les policiers canadiens chevauchant leurs canassons. En plus du pourpre évoqué dans l'artwork et dans ce morceau, il faut savoir que l'album est divisé en deux faces sobrement intitulées "The Black" et "The Red". On frôlerait presque le concept-album ! Effectivement, chacune de ces faces a sa personnalité propre. Alors que la première envoie plutôt des morceaux musclés ou des blues hallucinants ("O.D.'d On Life Itself"), la face B distille une musique plus réfléchie qui ne range pas pour autant ses guitares enflammées.

C'est surtout sur la guitare que le groupe compte pour créer son atmosphère si particulière. Elles sont au nombre de trois, rien que ça !(alors que le sab' n'en possède qu'une)*. En tout cas, jamais on ne les trouvera superflues : leur complémentarité n'est jamais étouffante. Sur "Hot Rails To Hell", c'est une leçon de guitare qui nous tombe violemment sur le coin de la gueule. Riffs, soli, ponts, rythmiques, refrains. Les membres maîtrisent leurs instruments avec une telle perfection qu'ils n'hésitent pas à s'aventurer dans des structures plus complexes que le premier album, et cependant plus directes. Encore une fois, c'est Eric Bloom qui mène la danse tout en laissant un grand espace aux autres membres. Certains puritains (oui oui, les mêmes que ceux de la chronique précédente) n'hésitent pas à qualifier de secte ce collectif d'intellectuels multi-instrumentistes qui s'alterne au chant, aux claviers, à la guitare.

Passons sur le riff en béton et le jam surpuissant de "7 Screaming Diz-Busters" pour aborder la deuxième face. L’atmosphère se fait plus lourde mais paradoxalement plus mélodique. Malgré le seul morceau un peu faiblard de l'album qui ouvre cette face B, notons tout de même que "Baby Ice Dog" a été écrit avec une femme de lettre du nom PATTI SMITH, alors petite amie du claviériste Allen Lanier, plus connue pour ses futurs disques que pour ses livres déjà publiés à cette époque (vous avez parlé d'intellectuels ?).

En gardant sa capacité d'improvisation, le groupe parvient à envoyer trois derniers morceaux aux atmosphères tantôt planantes, tantôt survitaminées à grands renforts de soli assassins et de riffs endiablés ("Mistress Of The Salmon Salt", "Teen Archer"). Quant au mid-tempo "Wings Wetted Down", c'est à coup sûr le plus beau morceau de l'album (snif!), et le début d'une longue série de balades pour le groupe dont les racines se trouvent dans l'album éponyme.

A mon sens, le plus équilibré des albums du groupe, Tyranny And Mutation parvient à trouver un juste milieu entre brutalité et raffinement. L'album qu'il fallait au BLUE ÖYSTER pour devenir culte.

4,5/5

Coup(s) de Cœur: "The Red & The Black", "Wings Wetted Down"

*Comparaison avec le Sab un peu forcée, mais il est bien écrit au dos de la pochette que le groupe était connu en son temps comme "The American Black Sabbath".

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- Donald 'buck Dharma' Roeser (guitare, chant)
- Eric Bloom: (chant, guitare, synthétiseurs)
- Joe Bouchard: (basse, clavier, chant)
- Albert Bouchard: (batterie, chant)
- Allen Lanier: (claviers, guitares)


1. The Red & The Black
2. O.d.’d On Life Itself
3. Hot Rails To Hell
4. 7 Screaming Diz-busters
5. Baby Ice Dog
6. Wings Wetted Down
7. Teen Archer
8. Mistress Of The Salmon Salt (quicklime Girl)



             



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