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2019 Rosalie Cunningham
2022 Two Piece Puzzle
2024 1 To Shoot Another Day

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2019 Rosalie Cunningham
2022 Two Piece Puzzle
2024 To Shoot Another Day
 

- Style + Membre : Purson

Rosalie CUNNINGHAM - To Shoot Another Day (2024)
Par ELK le 2 Décembre 2024          Consultée 847 fois

Coucou la revoilà ! Deux ans après l'excellent Two Pieces Puzzle et après nous avoir fait patienter avec le très réussi Live At Acapela, Rosalie et son barnum enchanté nous reviennent en version studio. On ne change pas une équipe qui gagne, Rosalie reproduit la formule qui lui sied à merveille, consistant en gros à s'occuper de presque tout, les textes, les musiques, les voix et la plupart des instruments classiques (hormis la batterie) qu'elle maîtrise à merveille. Nuance toutefois : son guitariste et conjoint Rosco Wilson, s'il ne chante pas cette fois, co-compose 4 titres, et participe aux côtés de Rosalie au mixage.

Ce travail fait à la maison permet une nouvelle fois à notre talentueuse britannique de donner libre cours à son amour pour les ambiances vintage, rock progressif et psychédélique des 60's et 70's en tête que l'on retrouve avec délectation au fil d'une oeuvre de nouveau parfaitement conçue, interprétée et produite. La recette est cette fois pimentée par un gros clin d'oeil au cinéma que l'on retrouve tant dans l'artwork que dans les textes et les ambiances musicales. C'est dès lors un formidable kaléidoscope de couleurs, de formes, d'images et d'ambiances superbes qui nous est proposé, un voyage délicieux concocté par notre hôte enchanteresse.

A tout seigneur tout honneur, c'est le thème de James Bond qui nous est proposé dès l'entame du disque avec le superbe "To Shoot Another Day" qui en reprend l'essence pour mieux le triturer et en imposer une vision alternative très vintage avec beaucoup de finesse et de classe. Les guitares Fuzz et les synthés malicieux le parent d'une beauté que vient parfaitement ponctuer la toujours aussi superbe voix de la maîtresse des lieux qui installe à merveille l'ambiance cinématographique du titre.
Et que dire de ce "Thimothy Martin's Conditioning SchoOl" qui nous assène 2'45 de rock pop énergique et bourré de clins d'oeil sur un rythme un peu funk endiablé parfaitement enlevé par une impeccable rythmique assénée par la basse de Rosalie et la jolie frappe du frenchy Raphael Mura. Le refrain est délectable et le titre nous fait décoller comme par magie.
Le sans faute continue avec "Heavy Pencil", la composition la plus longue, progressive, et peut-être ambitieuse du disque. Après une intro toute en atmosphère feutrée sur laquelle plane l'ombre du grand Jethro Tull (la flûte n'y est pas pour rien), de sublimes développements nous attendent pour nous plonger dans une ambiance plus intense et dramatique, quasi jazz sur la fin alors que des cuivres viennent ajouter encore à la texture déjà extrêmement riche du titre.

Puisque nous en sommes aux grandes réussites, que dire de l'enchaînement "the Smut Peddler" et "Denim Eyes" qui ouvre la face 2 du vinyle ? Le premier titre est un magnifique petit instrumental porté par une superbe et forte ligne de guitare parfaitement soutenue par un orgue Hammond. Sur le second, le mellotron et la guitare électro-acoustique de Rosalie nous entraînent dans un monde enchanté empli de beauté, avant un refrain évoquant furieusement les Fab Four dans une ambiance cabaret du meilleur effet. Et que Rosalie nous enchante de sa belle voix grave et de son trémolo magique alors que le solo de Rosco en son clair apporte une superbe contribution à l'ensemble en fin de titre.

Le titre de fin d'album "The Premiere" est une nouvelle grande réussite, des images de grands espaces nous assaillent alors que l'ombre du grand Sergio Leone et de son complice Ennio Morricone nous enveloppe avec un magnifique couplet soutenu par une guitare sèche et une nouvelle ligne vocale inspirée et impeccable. La suite est tout aussi délectable, notamment un malicieux break de guitare du meilleur effet. La fin s'emballe un peu et le disque se conclut avec grande classe.

"In the Shade Of The Shadows", le premier single de l'album, nous offre une Rosalie penchant cette fois vers les années 50, dans un rôle de femme fatale soutenu par les accents parfois un peu jazzy d'un club qu'on devine enfumé et ténébreux. Les choeurs sont superbes, le refrain au top, et le saxo bondissant qui vient répondre au piano parfaitement en place est inspiré.

"Good To Be Damned" penche tout d'abord très largement vers le blues, sur un tempo lent et lourd réhaussé par un refrain nettement plus enlevé et poppy prétexte à une ambiance un peu western avec des choeurs très prenants. "Spook Racket" monte pour sa part joliment en puissance avec un gros riff de guitare parfaitement soutenu par des claviers et une section rythmique implacable. Rosalie scande les couplets, avant qu'un break bienvenu vienne nous plonger dans une ambiance cette fois très crimsonienne et profonde, prétexte à de jolies mélopées vocales. La fin est bien déjantée avec tambourins et clochettes aux sonorités indiennes.

"stepped Out Of Time" est le titre peut-être le moins marquant du lot, porté par un piano et une guitare acoustique et une ambiance légèrement cabaret de nouveau, sympa mais pas inoubliable.
En bonus sur les versions numériques, on trouve "Return Of The Ellington", troisième pièce d'une trilogie sur un personnage fictif, titre dynamique en diable porté par un riff pétaradant et un orgue Hammond déchaîné. On y entend de la flûte, du violon et bien entendu les talents de Rosalie très à l'aise dans le registre. "Home" est enfin un petit titre assez intime très dépouillé, un peu rétro et finalement assez anecdotique.

Inutile de dire que Rosalie réussit haut la main ce nouvel examen de passage : son talent de songwriter est bluffant, empli d'une grande maturité dans tous les registres, tout ce qu'elle touche semble se transformer en or. Et que dire de ses aptitudes instrumentales, et bien entendu de sa voix qui la placent aux côtés des tous meilleurs, toutes périodes confondues. Il ne reste plus qu'à lui souhaiter l'audience et la reconnaissance qu'elle mérite, et de plus grandes scènes (à commencer par chez nous où elle se fait bien rare) pour qu'elle obtienne un plein succès et une reconnaissance des plus mérités.
Son album est une superbe réussite : s'il n'obtient pas le 5 dans mon barème c'est de très peu, uniquement en comparaison des premiers opus légèrement supérieurs, mais vous pouvez y aller les yeux fermés, c'est du tout bon !

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   ELK

 
   LONG JOHN SILVER

 
   (2 chroniques)



- Rosalie Cunningham (chant, guitare, basse, claviers, percussions)
- Rosco Wilson (guitare, batterie additionnelle)
- Raphael Mura (batterie)
- David Woodcock (piano, orgue hammond)
- Ian East (flûte, clarinette, saxophone)
- Itamar Woodcock (batterie additionnelle)
- Barkley Woodcock (aboiements)


1. To Shoot Another Day
2. Timothy Martin’s Conditioning School
3. Heavy Pencil
4. Good To Be Damned
5. In The Shade Of The Shadows
6. The Smut Peddler
7. Denim Eyes
8. Spook Racket
9. Stepped Out Of Time
10. The Premiere

1. Return Of The Ellington
2. Home



             



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