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ROCK IN OPPOSITION  |  STUDIO

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1975 Pataphonie
1978 Le Matin Blanc
 

- Membre : Pôle, Luc Marianni

PATAPHONIE - Le Matin Blanc (1978)
Par NANAR le 5 Décembre 2024          Consultée 193 fois

Qui croirait, à l’écoute de Pataphonie puis du Matin Blanc, qu’il s’agit de deux albums du même groupe? Il y a tout un monde entre les improvisations désarticulées du premier et le rock progressif instrumental du second. À ce sujet, les pochettes sont très parlantes : on passe d’une peinture abstraite désordonnée à une vieille photographie de deux escrimeuses aux seins nus et quelques autres femmes à l’air offusqué.

Après le départ du claviériste Bernard Audureau, PATAPHONIE se trouve réduit à un power trio, une formation commando qui enregistre une musique à la fois compacte et fantasque, qui au socle guitare - basse - batterie adjoint des éléments tels que des cordes frottées et des montages sur bande à contre-emploi. Cela, ainsi que la composition teintée de jazz, contribue à rattacher le groupe au mouvement Rock In Opposition ; on pense à Western Culture (1978) de HENRY COW, ainsi qu’au ART ZOYD des débuts, mais c’est nettement moins macabre que UNIVERS ZÉRO et moins déjanté que NATIONAL HEALTH.

PATAPHONIE marque cependant le pas avec une composition moins débridée et une instrumentation beaucoup plus ramassée autour dudit socle rythmique, les cordes frottées faisant des apparitions somme toute ponctuelles avec les nappes de violoncelle de "Valse Noble" et le duo du morceau-titre. Pour le reste, le groupe n’a pas grand-chose à envier à la scène RIO. "Chanterelle" ouvre l’album sur un montage des plus sinistres débouchant sur un thème complexe et grandiloquent, puis viennent la ritournelle de "Valse Noble" et les circonvolutions de "Kerouac", sur la brèche entre binaire et ternaire, et de l’epic "Rue Alice" où, à une introduction tortueuse, succèdent une cavalcade dirigée par un leitmotive de guitare, un passage libre à la nomenclature éclatée, un retour en douceur sur le thème initial et des développements finaux. "Paméla Story" vient en miroir des collages de "Chanterelle", concluant un album d’une très faible durée d’une demi-heure.

Les bonus de la réédition CD de 1998 sont d’importance puisque présentant d’une part l’inédit "Mandoline Station" mettant en jeu un dialogue de guitares, d’autre part des extraits live montrant la maîtrise technique du groupe sur scène. On retrouve "Rue Alice" et "Kerouac", mais cette partie live est surtout intéressante car elle offre deux compositions inédites : la ballade fantomatique "Automne Souvenir", et "Mémoire Baroque" qui réitère l’élaboration sous forme de suite longue de "Rue Alice". Malgré les différences de structure entre les morceaux, le répertoire du groupe reste remarquable de cohérence.

L’histoire de PATAPHONIE se termine sur ces compositions progressives de très belle facture, recommandables à tout amateur de Rock In Opposition. Si aucun des trois membres du groupe ne connaîtra de véritable carrière solo, André Viaud et Pierre Demouron vont par la suite collaborer avec Luc MARIANNI à partir de son troisième album Voyage Vers L’Harmonie (1983).

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- André Viaud (guitare, violon, composition de 2, 5, 6 et 11)
- Pierre Demouron (basse, contrebasse, composition de 1, 3, 8 et 10)
- Gilles Rousseau (batterie, percussions, composition de 4, 7 et 9)


1. Chanterelle
2. Valse Noble
3. Kerouac
4. Rue Alice
5. Le Matin Blanc
6. Paméla Story
- Live Strasbourg, 4 Mai 1980
7. Rue Alice
8. Kerouac
9. Automne Souvenir
10. Mémoire Baroque
- Bonus Studio
11. Mandoline Station



             



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