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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  VHS/DVD/BLURAY

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ALBUMS STUDIO

1990 1 Fredericks/Goldman/Jones
1993 2 Rouge

ALBUMS LIVE

1992 Sur Scène
1995 Du New Morning Au Zénith

VHS/DVD/BLURAYS

2000 Du New Morning Au Zénith Dvd
 

- Membre : Week-end Millionnaire
- Style + Membre : Jean-jacques Goldman

FREDERICKS / GOLDMAN / JONES - Du New Morning Au Zénith Dvd (2000)
Par MARCO STIVELL le 23 Mars 2025          Consultée 248 fois

Pour certains, c'est la meilleure tournée de Jean-Jacques GOLDMAN. Celle avec la guitare électrique, hein ? Et pourtant, le DVD qui est censé l'immortaliser ne suit pas, n'en est pas vraiment digne. Incroyable, mais vrai ! Bien qu'on ait pu le voir vendu séparément, il est inclus dans la jolie même boîte que Souvenirs de Tournée.

D'abord, bien sûr, il y a le concert du New Morning. GOLDMAN en acoustique, formule déjà connue un peu avec la deuxième partie d'Entre Gris Clair et Gris Foncé (1987), même si entremêlé déjà de morceaux plus électriques. Et si l'expérience est plaisante, y compris en ces moments de rendu live pour Rouge (1993), ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux ; alors que pour ce dernier critère, il y a en quelque sorte l'album suivant, déjà annoncé.

Le groupe, même sans distorsion, est au complet. Celui de la tournée précédente, sans les cuivres, et GOLDMAN ne veut plus de deuxième batteur à temps plein, seulement de son cher Erick Benzi devenu acolyte préféré en studio (seule tournée où on le voit sur scène à ses côtés) pour 'aider' aux percussions un Christophe Deschamps déjà plein d'énergie. La scène est petite, les musiciens sont les uns sur les autres comme jamais.

Ça bouge peu, mais bien. Le début du concert – dont on remarque, chose drôle, qu'il inverse "Confidentiel" et "Veiller Tard", par rapport au CD – est assez marqué par les chansons 'fun' mal connues des premiers albums que Jean-Jacques GOLDMAN tient à remettre à l'avant, comme "Quelque Chose de Bizarre", "Jeanine Medicament Blues", l'inédite "P'tit Blues Peinard"... À ce titre, ce dernier est amusant car Jacky Mascarel nous montre qui est le meilleur chanteur (hors chanteuse) de la bande, techniquement parlant, mais intervenant très occasionnellement.

Le problème, c'est que le concert, pourtant si doux en notes même quand elles sont joyeuses, est un peu mal réalisé. Il y a, comme sur Carnet de Route, l'envie d'inclure à la suite les images 'footage', montrant les coulisses, les entre-concerts etc, avec une bande son qui est ici celle du concert. Et ce n'est pas en portion congrue, ni isolée : tout le live du New Morning (comme celui du Zénith) sera imprégné de cela. Et l'on ne parle pas des coupures sauvages en début/fin de morceaux ("Veiller Tard" notamment). Pour certains titres comme "Quelque Chose de Bizarre", le zoom avant-arrière épileptique, la lumière de plein jour tout aussi fatigante, le panoramique bizarre sont à l'honneur.

Par rapport au CD, vous n'aurez pas droit aux interactions parlées entre les musiciens, la fameuse histoire de crème solaire hydratante qui fait que Jean-Jacques, hilare, rate le début de "P'tit Blues Peinard", et on voit à la fin de "Knock on Wood" que GOLDMAN va dire quelque chose au micro mais on ne saura jamais quoi, si l'on s'en tient à ce DVD fumiste. Cette partie du concert est plus agréable ici que sur disque en revanche, puisqu'on se délecte du physique autant que des choeurs de Beckie Bell et Yvonne Jones, telles un duo charmant de soeurs entourant leur big mamma FREDERICKS.

On remarque, à propos de cette dernière, que "Il Part", première incursion de Rouge d'ailleurs, est le moment où les gars sont le plus concentrés, où le caractère minimaliste joue le mieux. Il y a aussi "Ne Lui Dis Pas", toujours formidable et mieux placé en fin de set-list, avec d'autres highlights moins récents ("Pas Toi", fort heureusement sortie en single dans cette version FGJ, "C'est Pas d'l'Amour" et ses retenues fausses qui n'empêchent pas le décollage final).

À l'inverse, on a "Un, Deux, Trois", vraiment pas une grande chanson de base mais-on-fait-comme-si, assez vide et indigente dans son accélération inutile. Le pire, c'est qu'on la retrouve idem (avec juste Le Péron bassiste devenu contrebassiste) sur le Live au Zénith. Palme du pire doublon, alors que le CD nous en faisait grâce, au moins ! "C'est Pas d'l'Amour", lui aussi est inédit et repris de la même façon, en plus électrique et là curieusement, on ne trouve rien à redire.

Le concert au Zénith. Le coeur, avec l'album Rouge, du GOLDMAN le plus rock, le plus 'dur', le plus grand. Dire que les années 80 continuent d'avoir la primeur, alors que franchement, sur le plan visuel en plus du musical, la tournée Rouge n'a aucun équivalent jusque-là. La scène et son imagerie industrielle, les projections sur écran, la manière dont sont disposés les musiciens...

D'ailleurs, autant avant 90, il y avait Prof Pinpin pour les looks improbables, autant Erick Benzi reprend momentanément la chose, optant pour des baguettes fluo et un look tout droit sorti de Mad Max, des guerriers de l'espace... Et l'on découvre que c'est en réalité lui qui joue les rares solis de synthé 'lead' comme celui du keytar au milieu des six-cordes de Michael et Jean-Jacques sur "On N'a Pas Changé". Comme si Grandvoinet (dont c'est la dernière) et Mascarel derrière ne suffisaient point ! Il y a des moments on se dit qu'il est très/trop en avant, m'enfin.

Et devant, Jean-Jacques avec son espèce d'uniforme, qui débarque avec la plus grande émotion sur "Serre-Moi" en intro, d'abord juste pied de grosse caisse façon pouls, puis le public qui nous fait monter les larmes en chantant le refrain. On sait que ça va être grand, et ça l'est. Même si on inverse "Envole-Moi" (sans sa version la plus funky, Carole oblige) et "Des Vôtres" (bon sang, mais la transition haletante était pourtant parfaite !). Même si "Des Vies" n'existe que pour son refrain. Même si... Mince alors, c'est quoi encore ces idées de montage ?!

Pas de plan trop foireux, mais par contre, fidèle aux idées de carnets de route, de 'traces' un tantinet ancrées, le Live au Zénith est encore un document frustrant où le concert doit (hum !) être entrecoupé de ce qu'on aimerait plutôt voir en bonus DVD. C'est très bien d'entendre GOLDMAN taper sur la presse, comme toujours, nous offrir ses réflexions désabusées sur un simple 'je t'aime'. Tout aussi bien d'entendre les quelques mots d'Andy Scott (l'ingénieur du son), Yannick Wild (le directeur de production, chargé des roadies), la petite fan/groupie toute timide qui suinte l'amour pour Jean-Jacques dans chaque soupir...

Néanmoins, ce n'était pas primordial de faire un tel saccage et s'il y a une voix-off, cette fois, ce n'est pas du tout celle de Jean-Claude Donda (cf. Souvenirs de Tournée), donc rien de rigolo ! Ah si tout de même, l'arrivée dans la fosse des Arênes de Nîmes à trois motos coordonnées (sérieux, on dirait un clip de Johnny HALLYDAY), le plan sur l'admiratrice en maillot-string telle une sirène dans sa piscine et pas du tout Goldmanien (mais, par contre, rah, comment dire ?...).

Michael JONES qui chante "Hen Wlad fy Nhadau"/"Lands of My Fathers", l'hymne équivalent gallois du "Bro Gozh Ma Zadoù" breton, se croyant au stade de rugby alors qu'il est juste au volant, 'loin de chez lui', c'est trop sympa. On apprécie de voir Christophe Deschamps prendre son vélo pour aller à la cabine téléphonique (Cricri, la classe jusqu'au bout)... Pour sûr, entre les vrais groupes hard-rock et nos quarantenaires bien sonnés, ces derniers méritent qu'on les favorise ! D'ailleurs, un des Russes de l'ex-Armée Rouge dit que pour lui, GOLDMAN, c'est du hard-rock.

Venons-en d'ailleurs au moment de vérité. Puisque, de "Être le Premier" proprement ignoré en dehors de son final bluegrass jusqu'à "Fermer les Yeux" dont on ne verra qu'un bout par JJ seul à la guitare à l'arrière du bus de tournée (mais QUI DONC a fait ces choix, les a validés ?!), on n'a vraiment que "Frères" (si beau) ainsi que "On N'a Pas Changé" (si jouissif) pour grands moments dignement respectés. Le DVD live devient mythique avec... "Nuit", la seule inédite réelle, totale, et une vraie merveille (on apprécie même de voir GOLDMAN marcher seul, dans les rues à la lueur des réverbères) avec cette flûte synthé omniprésente, presque pas coupée à part le solo de fin.

Sur "Il Suffira d'un Signe", on sait qu'on va retenir son souffle parce que c'est celui de cinquante russes qui se libère. Les Choeurs de l'ex-Armée Rouge, déjà si bien vus pendant le reportage au naturel et impressionnants durant un ou deux moments 'folkloriques', aident à offrir sa meilleure version à la chanson, et restent ensuite pour "Rouge", "Puisque Tu Pars", enfin "Serre-Moi". Et pour tout cela, au moins, rien de dérangeant malgré toujours des images 'off'. Merci au moins d'avoir sauvé cette partie-là, parmi les moments les plus essentiels du rock français. Grand Sachem a parlé.

Cela reste quand même pas possible de penser qu'un tel document soit si peu maîtrisé, si incomplet, pour ne pas dire intellectualisé, alors que le GOLDMAN le plus puissant, la quintessence du trio avec FREDERICKS (dont c'est... non rien, rien ! snif) et JONES, méritait tellement autre chose. On sait que ce n'est pas le fort du principal intéressé, mais voilà. Au moins, il y a les deux ambiances live si différentes, confirmation visuelle du double CD. Et après cela, il n'y aura plus que deux tournées dont une seule vraiment grande, de justesse ouf, pour des DVDs live comme on les aime le mieux.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Jean-jacques Goldman (chant, guitares, piano, violon)
- Carole Fredericks (chant, choeurs)
- Michael Jones (chant, guitares)
- Claude Le Péron (basse, contrebasse, choeurs)
- Christophe Deschamps (batterie, choeurs)
- Erick Benzi (percussions, claviers, choeurs)
- Jacky Mascarel (claviers, chant, choeurs)
- Philippe Grandvoinet (claviers, choeurs)
- Yvonne Jones, Beckie Bell (choeurs)
- Choeurs De L'ex-armée Rouge (choeurs)


- new Morning
1. Confidentiel
2. Quelque Chose De Bizarre
3. P'tit Blues Peinard
4. Veiller Tard
5. Jeanine Medicament Blues
6. Il Y A
7. Il Part
8. Un, Deux, Trois
9. Ne Lui Dis Pas
10. C'est Pas D'l'amour
11. Pas Toi
12. Think
13. Knock On Wood
14. Tobacco Road

- zénith
1. Serre-moi (intro)
2. Envole-moi
3. Des Vôtres
4. Que Disent Les Chansons Du Monde ?
5. Être Le Premier.
6. Je Commence Demain
7. Frères
8. À Nos Actes Manqués
9. Un, Deux, Trois
10. Des Vies
11. Juste Après
12. C'est Pas D'l'amour
13. On N'a Pas Changé
14. Fermer Les Yeux
15. Nuit
16. Il Suffira D'un Signe
17. Rouge
18. Puisque Tu Pars
19. Serre-moi (fin)



             



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