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1981 Gelb
Con 3
2003 Gold

Conrad SCHNITZLER - Gold (2003)
Par CORNELIUS le 6 Avril 2025          Consultée 99 fois

Le Golden Age commence ici.
- Mais de quel golden age parlez-vous donc, professeur Cornelius ? Celui de l’or pur, de l’or rose, de l’Atlantide avec ses hommes ailés et ses femmes à six seins, ou alors de l’âge de pierre dont vous ne vous êtes jamais extirpé ?
- LOL. Très drôle et en même temps pertinent, docteur, très pertinent ! Car, en vérité je vous le dis, l’or ici présent était l’eau de l’aube de la vie sur terre.

Concrètement ? Bizarre de parler concret pour une musique si abstraite, mais, comme pour toutes les autres couleurs, il y a ici beaucoup de choses à formuler à partir de ce Gold.
A première écoute, ce disque peut sembler comme une suite de Gelb, mais avec quelques dizaines d’années d’écart (alors que l’album a vraisemblablement été conçu dans à la suite des trois couleurs primaires, c’est-à-dire entre 74 et 78). Pourtant, il suffit de s’y habituer un peu pour déceler un tout autre trip, que dis-je !, un tout autre continent, plus froid et moins chaleureux, mais non dénué de cette touche burlesque et zigzagante si caractéristique de notre généreux Conrad.

On entre à tâtons, prudent, car la première piste (les titres de cet album sont des numéros) ne nous semble pas très stable, la deuxième non plus d’ailleurs. Ce n’est qu’à partir de la 3ème piste que les séquenceurs s’emballent sous l’effet d’un gros kick bien tribal, le tout enrobé d’une joviale et spatiale mélodie synthétique. Et puis on retombe dans l’incertain, le trouble, mais toujours envoûtant et dynamique à la façon du maître de maison. On peut résumer les 14 titres dans leur ensemble par un intelligent dialogue entre Schlager de l’espace et musique cérébrale, avec un schéma tout à fait logique de 2 titres flottant + 1 titre dansant et une sorte de compromis entre les deux formules dans l’inquiétant final. Pour ma part, l’inévitable pic d’intensité se trouve sur la 9ème piste, où un rythme endiablé nous emmène bien avant l’heure aux confins de la trance.

L’impression donc de graviter autour d’un système solaire capricieux au point de passer volontiers d’un chaud vénusien à un froid tout à fait plutonien. Mais l’unité de Gold est bien réelle comme nous l’avons vu ; et parfaitement communicative qui plus est. C’est même l’un des disques de l’ami Conrad que je réécoute le plus souvent et toujours avec un plaisir égal voire grandissant. Comme si je voulais absorber un condensé de musique germanique relativement savante mais potentiellement hyper dansante. La distance entre musique savante et musique populaire est d’ailleurs assez ténue, comme souvent en ces toutes particulières mais si bizarrement familières expérimentations schnitzleriennes. Une ambiguïté semblable se retrouve, mais de manière plus éthérée, chez le compatriote et contemporain ASMUS TIETCHENS ; pour les éventuels et bienheureux curieux.

Sorti en 2003, cet opus étonnant aurait aisément pu passer pour un enregistrement d’époque, tant l’univers sonore de SCHNITZLER y est riche, déconcertant et parfaitement séquencé. Une pièce de luxe.

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