Recherche avancée       Liste groupes



      
DISCO  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style + Membre : Cerrone

REVELACIÓN - Don’t Give A Damn (1979)
Par NANAR le 23 Avril 2025          Consultée 63 fois

Plusieurs choses dinstinguent cet album des précédents de CERRONE. D’une part, il n’est pas enregistré avec les musiciens habituels. On ne retrouve guère que le guitariste Slim Pezin et le bassiste Moe Foster, et plusieurs autres crédits (John Paradès, Galfoso Dana, Bob Stalen) sont complètement obscurs. Jean-Claude PETIT (ayant déjà co-écrit une composition sur la B.O du deuxième Brigade Mondaine) commet les arrangements de la suite-titre. D’autre part, cet album marqua une rupture avec le précédent, chose qui découle directement du changement de personnel. Les interventions de claviers sont plus en retraits qu’à l’ordinaire depuis Supernature. Le jeu de guitare est également différent; Slim Pezin est donc toujours présent mais il se voit donner la réplique par l’éphémère John Paradès, inconnu outre cet album. On retrouve pourtant les interventions sèches de cuivres, les chœurs sensuels, le jeu de batterie caractéristique, qu’on trouve sur la plupart des autres albums de CERRONE.

Le morceau-titre, occupant une face entière du vinyle, n’est autre qu’une reprise de la chanson "Non, je ne regrette rien", écrite par Michel Vaucaire et composée par Charles Dumont pour la chanteuse Édith PIAF, traduite en anglais pour l’occasion. Après "Black Is Black", "Gimme Some Lovin’", "House Of The Rising Sun" et "Soul Finger", CERRONE est désormais rompu à l’exercice de la reprise. "Don’t Give A Damn" en est pourtant sa moins bonne, et de loin. Si foisonnants soient les arrangements, la mélodie de cette chanson ne sied guère au style Disco et le résultat est méchamment kitsch. Le refrain, ressassé presque tout du long, en est même pénible. Même Georges RODI semble peu inspiré. On peut toujours se raccrocher aux développements mélodiques subsidiaires, mais ils ne sont pas particulièrement passionnants. Le premier moment vraiment intéressant se situe des minutes cinq à neuf, introduit par un passage électronique séquencé sur fond de dialogue comme extrait d’une conversation téléphonique, et d’où partent de nouveaux développements, notamment un solo de violon exécuté par Michel Ripoche, déjà présent sur "Je Suis Music" (The Golden Touch, 1978). Plus loin, nous avons droit à de jolies incartades de percussions, avec en point d’orgue un solo de xylophone.

Le morceau-titre ne vaut donc vraiment que pour ses digressions mettant en jeu des éléments pour certains fort peu usités en Disco. Heureusement, les deux autres morceaux, des compositions originales, relèvent le niveau. "Living It Up" d’abord, composition d’une dizaine de minutes mais obstinée, plutôt monolithique. "The Time Is Right" surtout, un réarrangement organique de la composition "La Nuit Pour Nous" sur l’E.P publié en 1977 sous le nom Cristal – Patrick Sesti, ancien de KONGAS, y était déjà crédité. Il ne s’agit pas d’un bête recyclage mais d’une véritable réorchestration, avec une rythmique totalement différente. Georges RODI, bien que non crédité, y exécute un solo, et on trouve d’autres interventions, un peu partout sur l’album, qui renvoient à son toucher pianistique. Les deux versions sont de vraies réussites, et il est dommage qu’elles soient restées dans l’ombre du fait de leur publication successive sous plusieurs pseudonymes.

Don’t Give A Damn fut enregistré entre Paris (studios Ferber), Londres (studios Trident) et Hollywood (studios Cherokee), en novembre et décembre 1978, concomitamment à la première tournée de CERRONE, en France et aux États-Unis, dont sera tiré un premier album live. Malgré son line-up particulier, cet album ouvre la voie au suivant, Angelina (1979), de par ses sonorités plus arides que d’habitude, notamment l’agencement des cuivres.

À noter que l’édition italienne a été erronément publiée sous le titre KONGAS - Revelación Of Kongas (et les deux faces ont été interverties), ce qui souligne la situation particulière de cet album, ne correspondant ni au premier REVELACIÓN (ce dernier ayant été initié par DON RAY, ici absent) ni à KONGAS. Quoique…

A lire aussi en FUNK par NANAR :


Suzi LANE
Ooh, La, La (1979)
Un excellent side-project de Giorgio




KONGAS
Africanism (1977)
Presque un album de cerrone


Marquez et partagez





 
   NANAR

 
  N/A



- Cerrone (batterie, composition, production, arrangements)
- Patrick Sesti (co-composition de 2)
- Jean-claude Petit (arrangements de 3)
- John Paradès (guitare, voix)
- André 'slim' 'slizinpp' Pezin (guitare, voix)
- Moe Foster (basse, voix)
- Galfoso Dana (claviers)
- Georges Rodi (moog sur 2)
- Bob Stalen (percussions)
- René Ameline (ingénieur du son)
- Steve Short (ingénieur du son)


1. Living It Up
2. The Time Is Right
3. Don’t Give A Damn



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod