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DESTINY'S CHILD - The Writing's On The Wall (1999)
Par ARCHANGEL le 13 Mai 2025          Consultée 82 fois

C’est la fin des 90’s et petit à petit, les DESTINY’S CHILD deviennent le groupe prometteur du R&B contemporain. À l’époque de la sortie de leur deuxième opus, The Writing’s On The Wall sorti en 1999, elles ne détiennent pas encore le pouvoir sur ce genre musical mais participent à ce R&B féminin post-TLC. Beyoncé, Kelly, LeToya et LaTavia forment toujours le groupe mais les tensions ne se sont pas dissipées malgré le discours de girl power mis en exergue à tout va.

Ambiance biblique dès l’ouverture avec "Intro (The Writing’s On The Wall)", n’oublions pas que le quatuor texan est allé à la bonne école ! On aurait pu se passer de ce prélude éthéré où les voix ne sont clairement pas mises en avant dans une sorte de parodie du Parrain… Par chance, les DESTINY’S CHILD s’associent à Kandi BURRUSS, ex-chanteuse du groupe de R&B XSCAPE, mais surtout autrice de talent ("No Scrubs" de TLC, c’est elle !) qui leur concocte quelques chansons aux petits oignons. Il y a par exemple le titre "So Good" avec son sample de guitare et cette mélodie légèrement saccadée, entre harmonies gospel et sons digitaux, très typique de l’époque. Le même genre de production aux accents hip-hop dans les samples et dans le flow se retrouve sur "Hey Ladies", toujours signé par BURRUSS. Le beat est plus appuyé, le synthé sonne old school mais est toujours aussi cool et Beyoncé chante d’un ton plus agressif pendant que ses cop’s sont reléguées à assurer ces choeurs très travaillés qui ont fait le succès du groupe.

Kandi livre également une petite chialante aux quatre jeunes chanteuses : "She Can’t Love You" est plutôt joli mais ça s’arrête là, il n’y a pas grand-chose d’intéressant musicalement, mais il ne faut pas se fier à cette chanson car à l’aube des années 2000, si vous vouliez un tube R&B, il fallait appeler BURRUSS ! Elle leur écrit deux singles qui marchent du tonnerre et qui restent synonyme de cette époque. Les percussions en cascade et la rythmique syncopée de "Bug A Boo" permettent aux DESTINY’S CHILD de jouer sur un chant et des harmonies rebondissantes, dynamiques et relativement avant-garde pour la fin du siècle.

Il y a également le mythique single "Bills, Bills, Bills" que BURRUSS a aussi co-écrit. Produit avec une précision digitale, le beat est programmé de claviers et de cordes numériques qui deviennent rapidement emblématiques. Vocalement, on alterne entre des couplets clairs et des choeurs serrés sur les refrains, le tout agrémenté de contrechants ça et là. C’est un morceau qui incarne bien le R&B féministe dont les DESTINY’S CHILD se veulent figure de proue et c’est probablement l’un des titres où le groupe exploite bien la complémentarité des voix, même si Beyoncé domine toujours…

Au niveau des singles, on en trouve encore deux qui peuvent rivaliser avec "No, No, No Pt. 2" et "Bills, Bills, Bills". Le banger "Jumpin’, Jumpin’" avec son beat nerveux pensé pour les clubs, sa basse punchy et son tempo soutenu pour l’époque. Les refrains sont presque rappés mais l’ensemble reste très mainstream, que dire d’autre si ce n’est que c’est efficace tout simplement ? On se souvient aussi de "Say My Name" où les quatre chanteuses harmonisent joliment avec des changements de tonalité subtils. Le beat est quasi déstructuré et la batterie sèche percute bien mais c’est sans conteste les modulations vocales qui en font un petit chef-d’oeuvre.

Elles auraient dû freiner à partir de là, mais non, les DESTINY’S CHILD sont bien décidées à conquérir le monde avec 16 chansons dont la moitié ne sont sincèrement pas terribles. C’est la foire à la chialante, mais oui, il fallait bien combler avec des instants pleins de romantisme et de coeurs brisés, comme dans "Temptation", "Now That She’s Gone", "Sweet Sixteen" ou "Stay". Ok, c’est plus minimaliste et ça laisse respirer entre tous ces singles forts mais ça manque vraiment d’originalité et l’album s’ancre dans son jus… Les voix glissent en douceur sur de petits accords de guitare fluette et des synthés ambient mais c’est d’un triste !

Je n’aime pas trop non plus le mid-tempo "Where’d You Go" et ces percussions qui filent la migraine, ni la slow jam "If You Leave" en featuring avec le duo de R&B masculin NEXT. Les DESTINY’s CHILD tentent de faire monter l’émotion grâce à cet effet de dialogue mais la sauce ne prend pas. Même le titre "Confessions" où elles invitent Missy ELLIOTT ne parvient pas vraiment à se démarquer tant elles m’endorment. Nos quatre amies se rejoignent dans une polyphonie riche et a capella sur le titre final "Outro (Amazing Grace… Dedicated To Andretta Tillman)", réaffirmant les racines gospel du groupe. C’est un clin d’oeil sympa et une démonstration vocale pure, d’accord, mais à part ça ?

Certes, on commence à reconnaître une une posture plus pop urbaine que dans d’autres groupes R&B, et le son des DESTINY’s CHILD devient de plus en plus reconnaissable avec leurs productions percutantes qui feront le pont vers la pop dans les années qui suivront. The Writing’s On The Wall est un album plutôt élégant, mais à l’exception de quatre bons singles (dont deux sont portés par la plume de Kandi BURRUSS), on est tout de même bien encrassé dans ces bluettes R&B qui disent toutes que l’amour c’est compliqué. Au final, ce sont beaucoup de formules toutes faites alors je donne à cet album un petit 3 qui subit le poids des formules toutes faites parsemées dans ce projet.

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   ARCHANGEL

 
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1. Intro (the Writing’s On The Wall)
2. So Good
3. Bills, Bills, Bills
4. Confessions
5. Bug A Boo
6. Temptation
7. Now That She’s Gone
8. Were’d You Go
9. Hey Ladies
10. If You Leave
11. Jumpin', Jumpin'
12. Say My Name
13. She Can’t Love You
14. Stay
15. Sweet Sixteen
16. Outro (amazing Grace… Dedicated To Andretta Tillma



             



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