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FEAR - The Record (1982)
Par NOSFERATU le 13 Juin 2025          Consultée 51 fois

Mon plus lointain souvenir de ce groupe de punk californien date du début des années 90, à l’époque où je m’intéressais zux scènes hardcore, noise et grunge. Mais surtout avec ce film documentaire culte réalisé par Penelope Spheeris montrant la scène punk de Los Angeles de la fin des années 70, intitulé The Decline of Western Civilisation, visionné à la même période, où les malfrats de FEAR apparaissent sur scène injuriant les punks locaux, experts en crachats. Une scène assez dingue démontrant une fois de plus que quand on allait voir des concerts, à Londres, Paris ou Avignon, durant la décennie des années 80, c’était souvent, comme ils disent à Marseille, 'la guerre'.

FEAR fut le premier groupe historiquement, dès 77, à avoir dégagé un martèlement propre au hardcore qui allait poindre, parallèlement à leurs compatriotes de MIDDLE CLASS,GERMS, DEAD KENNEDYS et BLACK FLAG.
Leur leader, un dénommé Lee Ving, bien allumé, à l’attitude 'fascitoid' par pure provocation, mais surtout doté d’un humour caustique, s’amusait ainsi à invectiver les foules, composées de surfers fracassés et de punks banlieusards en mal d’ 'orange mécanique'. D’ailleurs, leur bassiste Derf Scratch, après avoir craché sur des fans, se fait méchamment latter la tronche durant un show dantesque de 80, par l’un d’eux mesurant deux mètres. Autre fait d’armes destroy, leur prestation cataclysmique à l’émission Saturday Night Live en 81, un soir d’Halloween, entraînant un foutoir complet, prestation qui aurait fasciné alors l’acteur 'rock n roll' John Belushi.
Contre toute attente, ces générateurs de chaos jouaient bien, à la différence des GERMS par exemple. Ils venaient à la base du métal et Lee cherchait, selon ses dires, de purs 'zikos', pas des clones abrutis à la SID VICIOUS. Leur punk se différenciait ainsi des clones des RAMONES par une certaine déstructuration. Un certain Fléa (futur RED HOT CHILI PEPPERS) jouera, du reste, brièvement avec eux.

L’album The Record sort en mai 82, période qui voit différentes tendances du punk s’implanter dans le monde : le revival 'garage' un peu partout, les scènes 'punk not dead' et 'anarcho punk' au Royaume-Uni et de ce fait le courant hardcore aux Etats-Unis.
Kurt Cobain, alors fanatique de heavy metal quand le skeud sort, découvre sur le tard l’album et le classe parmi ses disques favoris. Duff Mc Cagan (GUNS AND ROSES) le tient de même pour une pièce angulaire du punk rock. D’autres groupes étiquetés métal comme SOUNDGARDEN ou MEGADETH s’en réclament. On parle ainsi d’un disque proto-crossover, bien avant la discographie de SUICIDAL TENDENCIES.
Les morceaux ne dépassent pratiquement pas les deux minutes, répondant ainsi au cahier des charges du genre, mais l’ensemble est moins monolithique que les disques contemporains des GERMS ou de MINOR HREAT. On peut comparer, de la sorte, l’œuvre à celles des DEAD KENNEDYS ou celles de BLACK FLAG pour la variété de sensations auditives qu’elle génère.
Deux hymnes surnagent de ce défouloir sonique, "Let's Have a War", une sorte de heavy punk avec la voix hargneuse de Ving (un peu lassante par moments), et "I Don't Care About You", repris plus tard par pas mal de combos, dont les GUNS AND ROSES dans leur opportuniste Spaghetti incident ».
Du hardcore pur et dur, il y a surtout le morceau "Gimme Some Action", annonçant de peu les assauts commandos des activistes du NYHC. "No More Nothing" est une réponse aux rosbifs de UK SUBS.
Le reste est subséquemment varié. On sent que le gang a écouté en effet pas mal de hard rock furibard comme peuvent l’illustrer les missiles "We Destroy the Family" flirtant avec le speed metal naissant, ou l'étonnant "Fresh Flesh" écrit par le bassiste, oscillant entre ce dernier style et le proto noise-rock. Ce côté 'métal' ressort aussi du surprenant blues noisy doomesque "Getting the Brush".
Nos Californiens destroy puisent aussi dans une sorte de surf surpuissant(Camarillo" à la rythmique redoutable) ou parodient, du moins vocalement, le rockabilly des années 50 ("Beef Bologna") singeant ce que font alors les MISFITS. L’utilisation du saxophone, exercice à la Steve Mc kay (STOOGES), comme l’indique le morceau "New York's Alright If You Like Saxophones", est étonnante. On dirait une réponse masculiniste aux anglais de X RAY SPEX. Le combo concurrence même les DICKIES, le côté proprement fendard en moins, dans le terrain, qui aura une longue descendance, du Punk hardcore mélodique sur "I Love Livin' in the City".
Loin d’être iconoclaste, il reprend même un vieux titre des ANIMALS.
En 2012, une nouvelle version de ce classique du punk hardcore est réalisée au sein des Studios 606 des FOO FIGHTERS, autres grands fan, avec un son plus polissé.

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- Lee Ving (vocaux,guitare)
- Dave Stark (guitare)
- Paul Lerma (basse)
- Andrew Jaimez (batterie)


1. Let's Have A War
2. Beef Bologna
3. Camarillo
4. I Don't Care About You
5. New York's Alright If You Like Saxophones
6. Gimme Some Action
7. Foreign Policy
8. Side Two
9. We Destroy The Family
10. I Love Livin' In The City
11. Disconnected
12. We Gotta Get Out Of This Place
13. Fresh Flesh
14. Getting The Brush
15. No More Nothing



             



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