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- Style + Membre : Joy Division

NEW ORDER - Movement (1981)
Par ONCLE VIANDE le 25 Novembre 2008          Consultée 7261 fois

A la mort de Ian CURTIS en 1980, JOY DIVISION devient NEW ORDER. Autre nom, autre groupe. Le passage de témoin se fera pourtant dans la continuité. NEW ORDER reprendra la new-wave là où JOY DIVISION l’avait laissée pour la conduire vers d’autres horizons.

Bernard SUMNER endosse désormais le rôle de chanteur en plus de guitariste. Le groupe embauche Gillian GILBERT aux claviers affirmant sa volonté de créer une musique de plus en plus synthétique. Tout semble annoncer un renouveau, du nom du groupe au titre de l’album. Le contenu invite pourtant à plus de nuance ; climats pesants, Martin HANNETT à la production, « ICB » rappelant vaguement « Insight »… oui, « Movement » est encore un peu un album de JOY DIVISION. La voix de SUMNER n'a pas la profondeur de celle de CURTIS mais en reprend les intonations, en approche par moment le timbre et assume un mimétisme troublant (« Truth », « Doubts even here »).
L’emploi des boîtes à rythmes se confirme et s’amplifie. Le synthétiseur devient aussi présent que les guitares. « Movement » trouve un bel équilibre entre électrique et électronique et parvient à exploiter les sons de l’époque – souvent décriés à juste titre – au service d’un rock sombre. A ce titre l’album dépasse à mon avis JOY DIVISION dans sa capacité à installer des atmosphères dérangeantes. Tout est mis au service d’un son froid et compact. La voix atone et parfois robotique participe elle aussi d’un processus de déshumanisation. Pas grand-chose d’organique ici, l’esthétique cold-wave dans sa plus pure expression. Toutes les compositions ne sont pas du même niveau, et c'est principalement là que se situe ma réserve. Néanmoins les meilleures chansons n'ont rien à envier aux classiques du groupe défunt, notamment « The him », « Doubts even here » et « Truth », diamant noir de l'album.
Quelques titres dansants annoncent la future House Music dont le groupe sera un célèbre représentant. « Movement » est aussi le trait d’union entre JOY DIVISION et DEPECHE MODE. Ecoutez « Senses » et « Denial » et dites moi s’il n’y a pas déjà là le son de Basildon. Il n’est pas fantaisiste enfin de le rapprocher du « Computer World » de KRAFTWERK, surtout quand on sait l’influence que le groupe allemand a exercée sur les musiciens anglais.

Sorti en pleine trilogie CURE-IENNE, ce premier album s’affirme comme un classique de la new-wave britannique alors en pleine dépression. Le suivant tournera définitivement la page JOY DIVISION et « Movement » reste un témoignage unique. Pour ceux que cette période de transition intéresse, les singles « Ceremony » et « Procession » écrits du vivant de CURTIS, ainsi que ceux sortis en 1982 sont désormais disponibles sur la réédition de 2008 particulièrement généreuse en bonus.

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- Bernard Sumner (chant, guitares, melodica, synthétiseurs et progra)
- Peter Hook (basse, voix sur 'dreams never end' et 'doubts even)
- Gillian Gilbert (synthétiseurs & programmation, guitares, voix sur)
- Stephen Morris (batterie, synthesiseurs & programmaiton)


1. Dreams Never End
2. Truth
3. Senses
4. Chosen Time
5. Icb
6. The Him
7. Doubts Even Here
8. Denial
- disponible Sur L'édition De 2008 :
9. Ceremony
10. Temptation
11. In A Lonely Place
12. Everything's Gone Green
13. Procession
14. Cries And Whispers
15. Hurt
16. Mesh
17. Ceremony (alternate Version)
18. Temptation (12' Version)



             



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