Brain Drain est le retour en fanfare des Ramones, après une série d'albums plus faibles (Subterranean Jungle, Too Tough To Die). Les Ramones sonnent beaucoup moins vieillots que sur les 1ers albums. La production est plus moderne (par Bill Laswell), c'est le jour et la nuit avec celle de Subterranean Jungle. La batterie surtout est bien plus placée en avant. Mais je préfère quand même la production bien roots qui colle mieux à leur punk 'n' roll. Bien qu'ils aient un peu pris de la bouteille (on peut remarquer un léger ralentissement des tempos), le groupe en profite pour se concentrer sur l'écriture de mid-tempos aux refrains mélodiques qui font mouche à tous les coups. Rien qu'avec le chant de Joey Ramone, véritable Elvis version punk, on se met à genou devant tant de classe !

Que ce soit les volontairement nian nian Come Back, Baby ou Merry Christmas (leur façon à eux de souhaiter un joyeux noël) ou l'hymne Pet Semetary dont le refrain saupoudré de claviers n'a pas fini d'émouvoir le coeur des punks les plus endurcis, on se régale ! Les Ramones n'ont pas oublié d'ajouter à tout ça des titres speed de haute volée, délicieusement bâtard (Ignorance Is Bliss, Learn To Listen, Zero Zero Ufo) ou plus rock 'n' roll à l'ancienne (Palisades Park). Brain Drain est donc bien équilibré entre titres speed, punk furieux (Don't Bust My Chops) et mid-tempos de 1er choix, davantage axés sur le chant que sur les riffs à proprement parler, All Screwed Up en est un bon exemple. Après tout, rien de bien nouveau puisque les Ramones ont toujours employé cette recette. Mais Brain Drain sonne différemment des autres albums, c'est difficile à expliquer en fait. De là à dire qu'il s'agisse du dernier bon album des Ramones...