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The RAMONES - Animal Boy (1986)
Par NOSFERATU le 30 Avril 2015          Consultée 2563 fois

Quand j’étais au lycée, je ressemblais avec mes grosses lunettes de myope et mon perf crade à Joey Ramones et j’étais aussi maigre que lui… A la même époque, je me souviens aussi avoir ramené le disque "rocket to russia" emprunté à la médiathèque du coin et à son écoute, voir ma mère, devant mes yeux médusés, danser dessus car son contenu lui rappelait le vieux rock n roll fifties… Si le groupe fait partie des bienfaiteurs de l’humanité avec l’homme préhistorique qui a utilisé la première fois le feu, les grands inventeurs, les découvreurs, ALICE COOPER et peut être aussi Erwin avec son site forces parallèles, il faut reconnaitre que la discographie (on parlera d’art minimaliste à son sujet) s’arrète surtout aux trois chefs d’oeuvre de la fin des seventies. Tous copiés collés (d’abord par les RAMONES eux mèmes), et tous imités par les vagues de trublions bruitistes qui suivirent…

Quand sort “animal boy” en 86, les RAMONES sont déjà une institution. Leur héritage est disputé dans le monde par le mouvement anglais “punk not dead”, l’”aussie rock” stoogien (HARD ONS en tëte), le hardcore à l’américaine (DEAD KENNEDYS et compagnie), le courant alterno à la française (demandez un peu aux SHERIFFS de Montpellier!), les différentes scènes “revival garage” (NOMADS en priorité) qui pullulent un peu partout, le thrash metal californien de METALLICA et d’ANTHRAX (voir leur non look faisant écho à celui du mythique quatuor), le “proto grunge” de Seattle (GREENRIVER commençant déjà à percer). Mème l’abominable scène “hair metal” de Los angeles (voir les crétins de SKID ROW) s’en réclamera… Ainsi que les “progueux” de MARILLION …Euh non là quand mème pas !! Mais çà c’est la grande histoire… Durant ces fameuses “eighties”, la discographie du “commando” (des morts vivants ?) s’avère être plutôt inégale. Les perfectos sont toujours les mèmes ainsi que les jeans déchirés qui ne sont pas passés chez le pressing depuis 1974, c’est à dire depuis les débuts au CBGB…

Mais les relations entre les Daltons du rock commencent sérieusement à se dégrader… Walter Lure (ancien des fantastiques HEARTBREAKERS de Mr Johnny THUNDERS) vieux compagnon des nuits torrides du CBGB est appelé en renfort sur certaines parties de guitare mais aussi d’après la légende, pour jouer le médiateur…
Les (faux) frères Dalton du speed, à partir du traumatisme vécu durant l’enregistrement de l’album "Rock n roll high school" produit sous la menace d’un flingue (!) par le démentiel Spector en 80, vont se diriger vers deux voies parfaitement divergentes : le succès à tout prix (après tout le groupe s’est formé en hommage aux BEATLES) et la radicalité sonique… Le cul entre deux chaises, en quelque sorte… Le rêve est d’accéder aux hits, mème si on connait deux accords et demi, et encore… En mème temps, vu leur niveau musical, les membres pourraient se contenter d’être des fonctionnaires de la routine punk à toute vitesse comblant les intégristes de cette formule archi remachée.

Des années 80 , seuls quelques hits surnagent parmi un océan de remplissage marqué souvent par des instants foireux et d’autres plus judicieux ("too tought too die"). Leur neuvième album Animal boy n’échappe pas à cette règle. D’abord il y a les “punkeries” sauvages… Le titre éponyme frise le hardcore. Nos RAMONES ramonent sévère, et la version live sur "loco live" parue en 92 est, d’ailleurs dix fois plus rapide… Sur le très garage "love kills", l’ancien délinquant juvénile Dee dee (qui incarne la facette la plus radicale du quatuor) a un chant plein de morve punk. Il rend hommage à son vieux pote junkie Sid Vicious (PISTOLS), on rappellera au passage qu’il voulut jeter par une fenêtre la petite copine de l’inepte bassiste la très cinglée Nancy Spungen (Lisez ses mémoires, çà vaut son pesant de dynamite)... "Apeman hop" sonne comme du… RAMONES (à l’ancienne donc) avec ses cris de singe en intro. Dee dee imite son nouveau frère d’armes avec qui il a d’ailleurs collaboré, le très dérangé GGALLIN (champion du "pipi caca" sur scène) sur le primaire "eat that rat". Sa voix est génialement épouvantable faisant passer Lemmy (MOTORHEAD) pour SINATRA et Cronos (VENOM) pour Dean MARTIN, un genre à faire esclaffer l’ami Red one ! "Freak of nature" sonne, par contre, un peu trop caricatural avec un Joey qui rottenise à souhait. On peut classer un inutile hard rock très faiblard intitulé "Bonzo" dans la catégorie des “beuglantes” du disque.

Ensuite, comme sur la plupard de leur disco eighties, les RAMONES tentent donc de réconcilier les amateurs de riffs décibéliques et ceux de l’indie pop, voire de rock FM. Un morceau comme "somebody put something in my drink" (écrit par Richie, le nouveau batteur, reprise plus tard par les METEORS )illustrerait cette orientation. Joey s’efforce de faire le méchant à la voix mais le refrain est quasi AOR, mème si l’ensemble peut paraitre marrant. Autre tube, si on peut dire, "My Brain Is Hanging Upside Down" brocarde Reagan (Bonzo), alors sinistre président des States de l’époque venu visiter en 85 le cimetière allemand de Bitburg, où des soldats nazis ayant fait partie des Waffen-SS furent enterrés... Ce sont Joey et Dee dee qui l’ont composé uniquement pour ennuyer le très conservateur républicain Johnny. Les discussions idéologiques devaient certainement tourner court au sein de la famille RAMONES. Quand je vous parlais plus haut de mésentente… Au niveau purement musical, les chœurs font penser aux BEACH BOYS et Joey se prend pour une sorte de crooner. "Mental hell" commence comme du AC/DC punky (le genre de riff que DANKO JONES a du apprendre par coeur) mais est gaché malheureusement par un refrain un peu poussif. La recette mélodie/bruit est plus convainquante avec "hair of the dog" s’ouvrant par un riff pistolien puis prenant une agréable tournure mélodique.

Enfin, il y a les titres excécrables… Le pitoyable "She belongs to me" est une mauvaise ballade avec un refrain que ne renierait pas le très hideux BON JOVI. "Crummy stuff" est trop pop bubble gum, c’est peu concluant et surtout bien gnangnan. Avec "Something to believe in", on nage dans le FOREIGNER sous speed (oui tout existe dans la nature et surtout chez les RAMONES). Cette "chose" n’a aucun intéret sauf si vous êtes adepte de violons roses. A la limite, c’est tellement mauvais que çà en devient parodique après une audition vraiment, mais alors vraiment approfondie…

Le disque s’avère finalement être très (trop?) hétérogène… Ce n’est pas l’égarement complet mais on est loin de la transcendance des oeuvres fondamentales de la fin des sauvages années soixante dix.

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- Joey Ramone (vocaux)
- Johnny Ramone (guitare)
- Dee Dee Ramone (basse, vocaux)
- Richie Ramone (batterie)
- Walter Lure (guitare additionnelle)


- somebody Put Something In My Drink
- animal Boy
- love Kills
- apeman Hop
- she Belongs To Me
- crummy Stuff
- my Brain Is Hanging Upside Down (bonzo Goes To B
- mental Hell
- eat That Rat
- freak Of Nature
- hair Of The Dog
- something To Believe In



             



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