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1970 The Madcap Laughs
Barrett
1988 Opel
 

- Membre : Pink Floyd

Syd BARRETT - The Madcap Laughs (1970)
Par LULUBELLEIII le 13 Février 2010          Consultée 5971 fois

Quand on vous dit Syd Barrett, à quoi vous pensez immanquablement ? La plupart du temps, ce sont les mêmes mots qui reviennent : légende, fondateur du FLOYD, comète, schizophrène, génie gâché, underground...
On croît en connaître beaucoup, mais on sait finalement si peu de choses à propos de cet artiste décalé et unique en son genre.
Ce qui est sûr, c'est que son comportement de plus en plus erratique et incontrôlable conduit les FLOYD à se séparer de lui en 1968. Se sentant coupables de jeter ainsi leur pote, David Gilmour et Roger Waters décidèrent de l'aider à composer et produire son premier album solo, The Madcap Laughs.
Il en résulta une suite de 13 titres composés-pour la plupart d'entre eux-par Barrett et interprétés par Barrett (guitare et voix), certains musiciens de SOFT MACHINE, ainsi que GILMOUR et WATERS.
L'enregistrement a été réalisé en deux temps, afin de s'adapter le mieux possible au comportement instable de Barrett. Ce dernier enregistrait d'abord une sorte de démo guitare-voix et les musiciens devaient rajouter leurs parties par dessus, dans le but de donner un semblant de structure aux enregistrements hésitants de Barrett. Le tout moyennant quelques difficultés pratiques... Il arrivait souvent à Barrett de changer anarchiquement de tonalité, de mesure,... et quand les musiciens lui posaient des questions telles que « T'es en quelle tonalité, Syd ? » il répondait « Ouais » ou bien « C'est amusant ».
Pourquoi s'intéresser à une telle curiosité ? On a envie de rentrer dans l'univers de cet homme qui nous fascine tous un peu, rien que pour le temps d'un album. On se dit que ça nous aidera peut-être à mieux appréhender le personnage à cette époque, ses états d'âme... Cet album, c'est un peu un morceau d'Histoire, auréolé de mystère, l'un des derniers témoignages d'un homme incompris. C'est en tout cas comme ça que je l'appréhendais, avant de l'écouter. Je n'espérais rien de cet album en terme de qualité. J'ai quelque peu revu ma position après écoute.

Le résultat de ce laborieux travail est loin d'être inintéressant, si vous appréciez le style enfantin et déconnecté de toute réalité des compositions de Syd. Les airs sont plutôt efficaces même si on ressent de la fébrilité dans le chant et le jeu de guitare de Syd.
Oui, il y a quelques mélodies accrocheuses, comme par exemple « No Man's Land », où une solide ligne de basse parvient à soutenir les jaillissements incertains provenant de la guitare de Barrett.
Ou bien « Octopus », dans laquelle le chant se fait précis et assez énergique, contrastant avec « No Good Trying » où il est plus traînant, mais finalement toujours en accord avec l'accompagnement et l'ambiance dégagée.
J'ai bien essayé de chercher des titres plus faibles que le reste, mais je n'en ai pas trouvé. L'ensemble de l'album est assez homogène, les titres s'enchaînant dans une sorte de douce rêverie continue.

Vous avez aimé The Piper At The Gates Of Dawn? Celui-ci est moins psychédélique, les titres sont plus simples et plus directs, adieu les longueurs dans le style de « Pow R Toc H » ou « Interstellar Overdrive ». Pour filer la comparaison, la majorité des titres est plutôt de la trempe d'un « See Emily Play » que tous les amateurs du FLOYD ont apprécié, j'en suis sûre...On reconnaît la voix de Syd présente sur cet opus, mais moins légère, plus changeante, chargée d'émotions semblant contradictoires.

N'étant pas une « barrettienne » convaincue, je n'en ferais pas non plus l'album du siècle, mais finalement j'ai été plutôt agréablement surprise par cette galette venue d'un autre monde, empreinte d'inattendu, d'une certaine dose de folie, mais aussi -et surtout- de talent.

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   LULUBELLEIII

 
  N/A



- Syd Barrett (guitare, chant)
- David Gilmour (basse, guitare)
- Roger Waters (basse)
- Hugh Hopper (soft machine)
- Mike Ratledge (soft machine)
- Vic Seywell (cor)
- Jerry Shirley (batterie)
- John Wilson (basse)
- Robert Wyatt (soft machine)


1. Terrapin
2. No Good Trying
3. Love You
4. No Man's Land
5. Dark Globe
6. Here I Go
7. Octopus
8. Golden Hair
9. Long Gone
10. She Took A Long Cold Look
11. Feel
12. If It's In You
13. Late Night



             



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