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- Membre : Goldfrapp, Michael Kamen & Orbital
 

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ORBITAL - The Middle Of Nowhere (1999)
Par SEIJITSU le 11 Mars 2010          Consultée 2890 fois

Que faire après In Sides ? Que faire après avoir sorti un tel chef d’œuvre ? Tout ce que ORBITAL fera par la suite décevra forcément et c’est le cas. The Middle of Nowhere est un album oublié dans la discographie du duo anglais. Les deux premiers disques éponymes sont des références bien évidemment, donc il est impossible de les occulter. The Blue Album est la parfaite synthèse de la carrière du groupe britannique. Même l’imparfait Snivilisation est régulièrement cité et parfois considéré comme un de ses albums les plus mémorables. Mais pourquoi tant de snobisme pour The Middle of Nowhere ? Il s’agit pourtant d’une sortie qui n’a rien à envier à certains albums des frères Hartnoll. Vous l’aurez compris, ce dernier succède à l'un des meilleurs disques électro des années 90 et si les déceptions sont compréhensibles, cet oubli volontaire ne l’est absolument pas !

C’est étrange car cet album débute par un des meilleurs morceau des deux anglais : « Way Out → ». Le titre prend doucement son envol avec quelques claviers aériens et une rythmique qui se met progressivement en place. On est transporté ensuite par les chants féminins envoûtants et une section de cuivres qui suit harmonieusement le rythme imperturbable de ce morceau. Cette première piste, très Pink Floydien dans l’esprit, est immédiatement suivie par « Spare Parts Express », construite de la même manière si ce n’est que cette dernière est encore plus envoûtante avec son bip bip électronique spatial.
Il ne faut pas oublier aussi l'un des morceaux les plus mémorables du groupe, je veux bien sûr parler de « Know Where to Run ». Plus dansant que les deux précédentes pistes, il possède un riff principal excellent, qui consiste en un synthétiseur rugissant et des claviers entraînants. Voilà un véritable moment de bravoure !
« I Don't Know You People » est elle moins réussie même si il s’agit d’un titre de bonne facture. Un morceau frôlant d’ailleurs de près l’Electro Rock avec des distorsions de sons plutôt agressifs pour du ORBITAL.
Le duo n’a toujours pas laissé tomber les participations vocales comme l’atteste « Otoño », où on peut y entendre le groupe féminin POOKA. On retrouve aussi une vieille connaissance en la personne de Alison Goldfrapp, qui s’en donne à cœur joie cette fois-ci, sur la pièce maîtresse du disque : « Nothing Left ». Il s’agit d’une pièce divisée en deux parties et dépassant la quinzaine de minute avec une longue progression, où échos féminins, rythme obsédant, voix robotiques et rires hallucinés se croisent naturellement comme si de rien n’était.
Enfin, l’album se conclut sur un titre surprenant qui n’est autre que « Style ». En effet, il est caractérisé par la présence d’un Stylophone. Il s’agit d’un petit clavier de 20 notes, sur lequel on joue à l’aide d’un stylo relié à un fil électrique. Les mélodies minimalistes de l’objet en question contraste avec les nappes de claviers ambient et donne naissance à un titre improbable particulièrement bien fichu.

Dans le fond, les frères Hartnoll ne bouleversent pas nos repères, il s’agit toujours de l’Ambient Techno des deux précédents albums, mais elle est cette fois plus léchée et dotée d’une finesse dans le son que l’on n’avait jamais connu auparavant. Les mauvaises langues affirmeront que malgré ces indéniables qualités, The Middle of Nowhere est une baisse de régime du groupe… Et ces derniers n’ont pas tort.
L’élément le plus important que bon nombre de ces personnes ont oubliées, est que les anglais possèdent toujours autant de bonnes idées (« Style » en est l’exemple flagrant), et qu'ils savent toujours aussi bien composer et mixer.
Ce disque marque-t-il le début de la fin pour ORBITAL ? C’est malheureusement vrai sur ce point aussi. Mais ce dernier est encore si haut et rien ne semble le stopper. Alors arrêtons-nous de constater les conséquences fâcheuses qu’aura cette sortie sur la suite de leur carrière (rendre encore plus accessible ce qui est déjà accessible) et attardons-nous plutôt sur ce très bon album mésestimé qui mérite pourtant le détour.

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   SEIJITSU

 
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- Paul Hartnoll (arrangements électroniques)
- Phil Hartnoll (arrangements électroniques)
- Alison Goldfrapp (invitée, chant)
- Pooka (invitées, chant)


1. Way Out →
2. Spare Parts Express
3. Know Where To Run
4. I Don't Know You People
5. Otoño
6. Nothing Left 1
7. Nothing Left 2
8. Style



             



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