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ORBITAL - The Altogether (2001)
Par SEIJITSU le 17 Mars 2010          Consultée 2480 fois

ORBITAL, malgré ses innombrables qualités, n’est pas le groupe le plus insaisissable au monde. APHEX TWIN le bat à plate couture sur ce terrain. Mais il a amené la musique électronique, et plus particulièrement la Techno, vers un autre niveau. Nous devons être reconnaissant éternellement pour l’aide que ce groupe a attribué pour rendre une scène Electro crédible aux yeux du grand public.
Puis viens inévitablement le jour des adieux, l’inévitable volte-face, la rupture si vous préférez. The Altogether est cette rupture, une rupture surprenante à laquelle nous ne n'y attendions pas.

Cet album est sans doute le plus osé des frères HARTNOLL, d’innombrables d’influences se font ressentir dans les écoutes, ou devrais-je dire, rencontres que j’ai pu avoir avec ce disque. Les deux anglais n’ont jamais paru aussi éclectiques et montrent qu’ils sont capables de jongler avec tous les genres possibles.
Pourtant quelle perte de temps…

The Altogether est un échec cuisant, une farce et surtout un dos tourné et même un majeur tendu pour beaucoup de monde. Car si il m’est difficile de coller une seule étiquette sur ce CD, il s’agit en vérité de variétoche dissimulée dans un étui électronique bidule quelque chose.
Il reste quelques traces d’un lointain passé Techno comme sur « Oi! », titre facile où un sifflet accompagne le rythme. Mais le plus étonnant, ce sont ces quelques incursions Rock avec « Tension », une rencontre improbable entre Electro et Rock garage (les YARDBIRDS y sont allégrement samplés notamment). Et cela va continuer comme ça pendant tout le disque avec de la Funk (« Tootled »), du Rock Psychédélique façon baba cool (« Waving Not Drowning »), et une musique électronique aux mélodies éthérées mais surtout mille fois entendues (« Last Thing »). Voilà un ensemble monotone respirant allégrement la médiocrité. De simples ébauches de petites chansonnettes insignifiantes indignes du talent autrefois resplendissant de ce groupe. Et je ne vous parle pas des sonorités désuètes qui peuplent ce disque. Ils auraient pu sortir ce disque au début des années 90, cela serait passé. L’inconvénient est qu’il a été enregistré au début des années 2000… Et pour un groupe aussi visionnaire qu'ORBITAL, ne pas se mettre à la page niveau technologie est une grossière erreur.
Mais le pire, oui le pire, c’est le titre « Doctor? ». Je suppose que vous n’avez pas oublié « Monday », que l’on retrouvait sur Orbital II ? Il s’agissait en réalité d’un remix du tube « Rythm is Rythm », du pionnier de la Techno, Derrick MAY, ou comment rendre un hommage intelligent à un artiste du passé qui a révolutionné un genre tout entier en un seul titre. Ce remix n’en porte que le nom, car il est tout simplement méconnaissable et renvoi aux oubliettes le morceau original.
Ben « Doctor? » c’est ça, le talent en moins. Non sans rire, il s’agit sans doute du plus incroyable foutage de gueule de tous les temps au même titre que le Metal Machine Music de Lou REED.
ORBITAL reprend le thème de la série Docteur Who, une série culte datant des années 60 et qui était diffusée sur la BBC. La musique du générique n’est pas reprise par le groupe par hasard, car cette dernière est entièrement électronique, une première pour l’époque !
Hé bien rendez-vous compte que ces feignants de la Hartnoll Familly reprennent ce thème note par note, en y ajoutant tout simplement un rythme Drum and Bass. Bravo ! Même David Guetta travaille plus ses remix.

Malgré cette débandade, tout n’est pas à jeter et quelques pièces peuvent être sauvées de ce marasme. Le premier titre, qui sans être à tomber à la renverse, est efficace et fait bien son boulot. Il y a aussi les deux petites perles pop, « Funny Break [One Is Enough] » mignonnette et raffinée et surtout « Illuminate », qui se remarque aisément avec la charismatique voix de David GRAY.
Enfin, je garde le meilleur pour la fin : « Meltdown » est sans hésitation le meilleur morceau. On retrouve enfin le ORBITAL que l’on aime tant. Celui qui n’hésite pas à faire des morceaux fleuves d’une dizaine de minutes et nous assomme de bonnes idées. Ambiances ténébreuses, mélodies envoûtantes, magnifique montée en puissance et tout le tralala. Si tous les titres de cet album étaient de cette qualité, j’aurais hurlé au génie.

Que me reste-t-il à vous dire sur The Altogether ? Rien, j’ai fait le tour. Pour résumer très rapidement, il s’agit de deux musiciens qui ont attrapé la grosse tête et ont décidé de faire tout et n’importe quoi. Il y a un mélange des genres ici ? Oui, mais il n'y a aussi aucun but derrière cette démarche. Inévitablement, tout ce joli désordre n’aboutit à rien, si ce n’est dans un mur.
J’aurais souhaité qu’il s’agisse d’une simple compilation pour que l’honneur de ces deux frères soit sauf… Mais il s’agit bien d’un album studio et la seule faute d’une carrière exemplaire.

Allez c’est fini, je remballe mes affaires, moi et mes gros sabots. Faisons mine de n’avoir rien entendu et retournons dans les plus belles œuvres discographiques des britanniques. Heureusement que ce disque n’a pas conclu leur carrière, car finir sur une si mauvaise impression n’est jamais très bon pour qui que ce soit. Même pour l'un des meilleurs groupes des années 90.

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   SEIJITSU

 
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- Paul Hartnoll (arrangements électroniques)
- Phil Hartnoll (arrangements électroniques)
- David Gray (invité, chant)


1. Tension
2. Funny Break [one Is Enough]
3. Oi!
4. Pay Per View
5. Tootled
6. Last Thing
7. Doctor?
8. Shadows
9. Waving Not Drowning
10. Illuminate
11. Meltdown



             



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