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KARNATAKA - Delicate Flame Of Desire (2003)
Par MARCO STIVELL le 5 Novembre 2010          Consultée 3552 fois

On dit souvent "Le troisième album est celui de la maturité". Je ne sais pas si c'est le cas ici, je ne sais même pas si on peut parler de "petite grosse entreprise" étant donné le travail fourni. Déjà regardez-moi ce livret : du papier glacé ! Plus agréable au toucher, même s'il en devient du coup plus fragile...

Et ensuite écoutez-moi ce disque ! Bon sang je sais pas comment ils ont fait, mais en tout cas ils ont fait très fort... Doit-on remercier directement le groupe et Steve Evans ? Oui je le pense sincèrement. La production de Delicate flame of desire est tout simplement parfaite, luxueuse à souhait... C'est de l'excellent travail, difficile de dire moins bien. On en vient difficilement à regretter l'apport des "samples" vocaux, qui n'ont pour seul défaut que de trop masquer les voix d'Heather Findlay (oui oui, la chanteuse de Mostly Autumn) et d'Anne-Marie Helder. Leurs voix se fondent dans la masse de choeurs féminins et on n'arrive plus du tout à les distinguer, surtout Anne-Marie qui, pour sa seule participation à un album studio de KARNATAKA n'est vraiment pas mise en avant, y compris pour sa flûte. C'est vraiment dommage, mais c'est bien le SEUL point noir.

Parce que Delicate Flame of Desire, c'est, miam ! Delicate Flame of Desire... Un titre qui met en exergue le romantisme et la chaleur, ici bien forte de la musique du groupe. Allez, sur neuf titres dont un instrumental, il y a tout juste "One Breath Away" qui s'éloigne un peu du propos musicalement parlant avec une suite d'accords moins plaisante et malgré un refrain plus mélodique, un manque de satisfaction se fait sentir à l'égard de la chanson. Remarque le refrain aussi même s'il est plus mélodique, ce n'est pas vraiment ce que l'on préfèrera venant du groupe. Et puis cette programmation batterie... Bon vraiment ça ne concerne qu'une seule chanson, ce qui sur un album de neuf titres atteignant pratiquement tous aisément les cinq minutes et même plus, n'est franchement pas énorme. L'autre titre qui pourrait être facilement flingué mais qui à l'inverse se révèle hautement appréciable, c'est le quasi-slow "The Right Time" - "bouuuuuh mièvre, cucul-la-praline..." vous savez les qualificatifs en béton pour un registre romantique - qui se révèle curieusement plus ambitieux sur son final prolongé (et là ça devrait en faire taire beaucoup), avec solos de guitare électrique et de synthé, ainsi que les voix féminines qui en rajoutent une belle couche et le rendent épique.

Et encore ça, ça reste la partie la moins bonne de l'ensemble. Vous devez vous dire alors "Mais qu'est-ce qu'il pense du reste ?" Ben le reste, c'est magistral tout simplement... Plus que ça même, comment ne pas rester béat d'admiration ? Toute la suite "Karnataka"-"Strange Behaviour" plus les deux derniers titres de l'album comme ce qu'ils ont fait de mieux. Oui oui. Même si ce n'est pas le plus créatif, si l'on excepte le plus nuancé "Heart of Stone" qui gouverne le tout du haut de ses dix minutes, même si ça paraîtra aux yeux de beaucoup surproduit par rapport à The Storm, oui, c'est vraiment ce que je préfère. Je me souviens encore du choc à la première écoute de cette fameuse suite, de ces nappes de claviers envoûtantes, de ces couplets et refrains puissants... Déjà rien qu'avec ce morceau instrumental d'intro, on sait que l'on tient là un chef-d'oeuvre. Ecoutez ces nappes, ces samples de faux violons, la voix sensuelle de Rachel qui fredonne par-dessus... Quelle idée de génie. Puis le "The ghost of yesterdayyyyyyy" vient nous surprendre et là on pense directement : "The Corrs". Dieu, est-ce possible ? Notre cher grand groupe gallois aurait décidé de prendre exemple sur cet autre très grand groupe, frère celtique, irlandais ? Mais alors ça, ça aussi ça fait un très, très bon point. Et là curieusement quand on écoute la suite de l'album, on se rend compte à quel point la ressemblance est flagrante... et la qualité tout autant au rendez-vous, sinon plus que sur un album de la famille Corr. Mais c'est surtout dans les arrangements vocaux, harmonies et mélodies qu'on les reconnaîtra. "Time Stands Still", rien que ce début, cet envolée lyrique de guitare, ce "Is time standing still, or is today in my imagination ?", aaaaaaaaah c'est vraiment trop beau... Même le court pont avec synthé un peu bizarroïde ne dénote pas, c'est vraiment TROP BEAU vous dis-je. Et après ça, on se prend dans la figure celui qui restera sans aucun doute comme le plus grand morceau écrit par le KARNATAKA de cette époque-là, "Delicate Flame of Desire". Cette nappe, le retour de la fausse harpe, ces couplets, ces refrains, cette puissante progression, ce retour au thème du début... re-aaaaaaaaah... Et ensuite, ce "After the Rain" au refrain retentissant : "Feel so riiiiiight, darkness fades awayyyyy..." Et ce "Strange Behaviour" émouvant avec ses "Yeah yeah yeah yeah yeah" prolongés sur son final glorieux... Bon ok je m'arrête. Mais comment peut-on appeler ça mièvre, bâtard ou je ne sais quoi ?

Et enfin les deux derniers morceaux. "Out of Reach" commence comme "I Should Have Known", avec guitare acoustique, et c'est une ballade, elle aussi toute en progression, et qui se prolonge quand même sur près de huit minutes, avec sur le long final une touche épique plus que bienvenue. Sûr que ça fera un bon rappel en live, ça... "Heart of Stone", comme je l'ai dit, est le morceau le plus complexe, le plus original si on veut. Une autre pièce d'orfèvre du groupe, qui reste tout de même très soft en matière de rock progressif. Ca commence comme une ballade toute gentille (en 7/4 ou 7/8 tout de même), puis au moment des refrains on sent que quelque chose de fort se prépare... Et en effet au bout du deuxième refrain, ça explose, à grands coups de guitare plaintive et de cordes-synthé. Fa-bu-leux... Reprise du couplet, du refrain, puis rebelote... Génial, vraiment. Puis on sent une nouvelle montée avec un chant plus cynique et insistant et un synthé un peu fou, là c'est vraiment du permissif dans toute sa splendeur ! Tout se calme finalement, on a un demi-silence de plusieurs secondes, là c'est le passage expérimental avec ses bruitages. Puis la guitare revient, arpégée dans la bonne tradition des groupes-fans de Marillion et on est partis pour le décollage final, à son tour épique bien que toujours soft, et ce sont les voix de Rachel, d'Anne-Marie et d'Heather qui ont le dernier mot, ou plutôt le dernier "la".

Je ne le dirai jamais assez, malgré quelques passages plus "longs" et parfois légèrement exigeants, Delicate Flame of Desire, plus encore que The Storm est le type même de l'album qui avait de quoi rassembler des foules massives en matière de séduction du public. C'est bien triste, mais peut-être aussi que c'est ce qui rend l'oeuvre du groupe plus précieuse.

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   MARCO STIVELL

 
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- Rachel Jones (chant, percussions)
- Jonathan Edwards (claviers, choeurs)
- Ian Jones (basses, guitare acoustique, choeurs, percussions)
- Paul Davies (guitares électriques)
- Anne-marie Helder (choeurs, flûtes, percussions)
- Gavin John Griffiths (batterie, percussions)


1. Karnataka
2. Time Stands Still
3. Delicate Flame Of Desire
4. After The Rain
5. Strange Behaviour
6. The Right Time
7. One Breath Away
8. Out Of Reach
9. Heart Of Stone



             



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