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ROCK PSYCHÉDÉLIQUE  |  STUDIO

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- Style : The Dandy Warhols , The Black Angels
- Membre : Black Rebel Motorcycle Club

The BRIAN JONESTOWN MASSACRE - Bravery, Repetition And Noise (2001)
Par PINHEAD le 24 Novembre 2011          Consultée 3820 fois

Le joyeux Joël, percussionniste délirant, et Matt Hollywood, adjoint à la composition des morceaux qui tuent, ont quitté le tangent navire du BRIAN JONESTOWN MASSACRE. Un rafiot moisissant à chaque escale au port, concerts chaotiques et ambiance glaciale à l'appui.
Mais il faut continuer à tourner, sortir des disques pour payer sa croute et sa dope. Bravery Repetition And Noise ouvre donc les années 2000 pour une formation au plus mal.

Un album de transition: les membres les plus influents ont mis le large, la santée mentale d'Anton Newcombe est de plus en plus douteuse, Les ultimes rivaux DANDY WARHOLS cartonnent avec les Thirteen Tales From The Urban Bohemia, et les concerts/émeutes ont fini par amener quelques emmerdes au chanteur, à commencer par l'interdiction formelle de toute visite à sa progéniture. Les
Les conditions semblent donc favorables pour un album de merde, bâclé, remplissage jusqu'à la gueule...

Mais non ! Le génie est toujours imprévisible, et ce putain d'album en est la preuve. Car même sans son équipe titulaire, Newcombe parvient à aligner une bonne dizaine de pépites psychés.
Tout ce qui touchait un peu à la crasse et à l'agressivité a été évincé de l’œuvre. La plupart des compositions sont planantes à défaut d'être garages. Et le morceau d'ouverture "Just For Today" manifeste à lui seul ce changement. La délicatesse du titre en est belle à pleurer. Le psychédélisme sauvage joué pendant la précédente décénie a mué ici en un space rock beaucoup plus mûr et travaillé... Le groupe n'abandonne pas pour autant ses accords et ses rythmes simplissimes, mais coordonne ces bribes d'amateurisme pour un résultat harmonieux et si complexe en apparence.

Et puis ce son, ce son qui vous prend aux tripes ! Première pour le groupe: la production semble être l'objet d'une vraie recherche sonore, sans se cantonner au bon mixage conventionnel. Une production tellement soignée qu'elle semble enrober toutes les chansons d'un linceul de velours, en laissant une place confortable aux basses et aux claviers si aériens.

Les guitares acoustiques interviennent parfois, le temps d'un souffle, d'une sérénade ("Stolen") où d'une complainte poétique ("Open Heart Surgery").
Sur "Sailor", on retrouve les vestiges du shoegaze psychédélique d'antan, mais toujours avec cette nouvelle sensibilité mélodique. A aucun instant, on ne tombe dans l'excès, le bâclé où le caricatural (quoique, les deux "If I love You" en fin d'album restent des moments assez pénibles). C'est ce qui fait la force de Bravery: des compositions relativement équilibrées sorties du crâne d'un déséquilibré.

Les chansons se succèdent avec fluidité et les perles se dévoilent au fur et à mesure, sans crier gare, entre deux accords ouverts sous un coup de tambourin et un claquement de cymbale. Arrive alors le morceau fatal et le paragraphe élogieux, admiratif, dithyrambique, apologétique, panégyrique...
En un titre, quatre accords, une voix trainante, trois minutes et trente deux secondes, Anton Newcombe dévoile tout son génie. "Nevertheless" résonne profondément. La beauté devient musique et la musique devient beauté. Une leçon d'écriture sur une base instrumentale encore une fois très basique. Je resterai toujours admiratif de cette capacité à prendre une série d'accords (ici probablement piquée à "Hey Joe" d'HENDRIX) et de la modeler avec moult ornements et fioritures essentielles pour obtenir finalement un résultat bien différend de l'original. Les arrangements et les trois guitares contrebalancent une rengaine qui aurait pu sonner répétitive, mais qui offre finalement un "tout" remarquable dont l'apogée se trouver certainement pendant le solo, au son si apaisant.

Pas de 5/5 pour les deux "If I Love You", et peut-être aussi parce qu'après la 758694ème écoute, il y a bien un ou deux morceaux qui m'ont lassé.

4/5

Coup(s) de cœur: "Just For Today", "Neverthefuckinless" (Mention Spéciale Meilleur Chanson Du Groupe)

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   PINHEAD

 
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- Anton Newcombe (chant, guitare, et plein d'autres trucs)
- Jeff Davies (guitare, claviers)
- Rob Campanella (claviers, guitare)
- Frankie Emerson (guitare)
- Hunter Crowley (batterie)
- David Koenig (basse)


1. Just For Today
2. Telegram
3. Stolen
4. Open Heart Surgery
5. Nevertheless
6. Sailor
7. You Have Been Disconected
8. Leave Nothing For Sancho
9. Let Me Stand Next To Your Flower
10. If I Love You ?
11. (i Love You) Always
12. If I Love You ? (new European Gold Standard Secret



             



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