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- Membre : Gwen Stefani
 

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NO DOUBT - Return Of Saturn (2000)
Par ARP2600 le 20 Mai 2012          Consultée 3192 fois

L'histoire de No Doubt est aussi irrégulière que son style. Il est vraiment curieux qu'ils aient publié deux albums en 1995 puis rien jusqu'en 2000 et là, de nouveau deux albums en un peu plus d'un an. Mais bon, c'est que le succès de Tragic Kingdom a été tel qu'ils ont donné une tournée mondiale jusqu'en fin 97, qu'ils ont terminée un peu usés. Ils ne se sont remis au travail que très lentement et, après la sortie en éclaireur du single New en 99, l'album Return of Saturn est paru au printemps 2000.

C'est là que j'ai découvert le groupe, en tombant à la télé sur le clip tout frais d'«Ex-Girlfriend», où les cheveux roses de Gwen Stefani – une petite fantaisie passagère entre deux épisodes blonde platinée – m'avaient passablement surpris. A noter que c'est quand même une de mes premières expériences rock, seul Garbage avait vraiment attiré mon attention jusque là. Après un peu d'investigation, j'ai alors seulement découvert que No Doubt était à l'origine du célèbre «Don't Speak» et j'ai vite beaucoup aimé les deux albums dont étaient extraits ces singles.

Mais assez parlé de moi. Pour faire preuve de transparence, il faut bien dire que le succès n'a pas trop été au rendez-vous. Return of Saturn est plus homogène que ses prédécesseurs malgré la présence inévitable d'influences jamaïcaines. Il est également plus posé, plus intimiste. D'ailleurs, Gwen Stefani parle surtout d'elle, de ses problèmes relationnels, de la féminité, des thèmes qui n'auront pas plu à tout le monde. Plus simplement, il a vite été considéré comme ennuyeux.

A part pour deux ou trois titres, cette réputation me semble un peu exagérée. On peut quand même apprécier la qualité d'écriture plus achevée que dans leurs albums de 95, un très beau son avec beaucoup d'effets électroniques ou de production bien choisis, donnant une ambiance plus pop. Et bien sûr également une bonne interprétation, que ce soit de la part de l'irréprochable Gwen ou de ses comparses instrumentistes. No Doubt a toujours été très à l'aise dans son rock alternatif mâtiné de ska et de reggae, un style peu virtuose mais qui nécessite comme toute musique un minimum de savoir-faire et d'inspiration.

Return of Saturn dure environ 55 minutes, plus une plage bonus de 9 minutes qui semble avoir été présente dès la première publication de l'album. Il se constitue de quatorze chansons (ou quinze, donc), quelques rapides et quelques ballades, mais dans un style plutôt homogène donc. Après un début assez nerveux, on entre dans une routine lent/vif, c'est sans doute un défaut mais mineur. A mon sens, il y a bien plus de bons moments que de mauvais. Disons que «Too late» est un peu poussive, «Staring Problem» assez stupide – mais c'est sans doute du second degré – et le final «Dark Blue» est un peu morne pour sa position. Du coup, la présence de l'incroyable «Big Distraction» en bonus est une bénédiction, d'ailleurs j'ai beaucoup de mal à ne pas le considérer comme faisant partie de l'album.

A côté de ça, pointons quelques coups de cœurs tout-à-fait subjectifs. Tous les singles, donc «Ex-Girlfriend», «Simple kind of life», «Bathwater» et «New» montrent une grande maîtrise, tous dans un registre assez rapide mais pas trop. Il est tout de même dommage qu'une ou l'autre ballade n'ait pas eu droit à cet honneur, la reggae «Marry me» et la romantique «Suspension without suspense» l'auraient bien mérité. Mais ce que je préfère ici, ce sont les petits morceaux binaires : «Six feet under» et surtout «Comforting Lie», auquels se rajoute «Big Distraction».

Et donc, Return of Saturn est à tout le moins un album très honnête de pop/rock. Il n'est pas destiné à ceux qui aiment avant tout l'éclectisme chez No Doubt, mais d'autre part sa qualité de son et sa cohérence stylistique sont très appréciables, ils en font clairement leur disque le plus travaillé, le plus accessible sans tomber dans le piège de la démagogie, contrairement à sa contrepartie Rock Steady qui allait quant à elle montrer le meilleur et le pire l'année suivante.

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- Gwen Stefani (chant)
- Tony Kanal (basse)
- Tom Dumont (guitare)
- Adrian Young (percussions)
- Gabrial Mcnair (synthés, piano et autres claviers, trombone)
- Stephen Bradley (trompette)


1. Ex-girlfriend
2. Simple Kind Of Life
3. Bathwater
4. Six Feet Under
5. Magic's In The Makeup
6. Artificial Sweetener
7. Marry Me
8. New
9. Too Late
10. Comforting Lie
11. Suspension Without Suspense
12. Staring Problem
13. Home Now
14. Dark Blue
15. Bonus: Big Distraction + Too Late Instrumental



             



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