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GRUNGE  |  STUDIO

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1991 1 Ten
1993 2 Vs..
1994 2 Vitalogy
1996 1 No Code
1998 1 Yield
2000 1 Binaural
2002 1 Riot Act
2006 Pearl Jam
2009 Backspacer
2013 Lightning Bolt

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1991 Ten
1993 Versus
1994 Vitalogy
  Live In Atlanta
1996 No Code
1998 Yield
2000 Binaural
2002 Riot Act
2006 Pearl Jam
2007 Live At The Gorge
2009 Backspacer
2013 Lightning Bolt
2020 Gigaton
2023 Give Way
 

- Membre : Temple Of The Dog, Eddie Vedder , Mad Season, Mother Love Bone, Green River, Brad, Matt Cameron , Soundgarden, Red Hot Chili Peppers
 

 Site Officiel (625)

PEARL JAM - No Code (1996)
Par ARP2600 le 23 Octobre 2014          Consultée 3391 fois

Beaucoup de choses opposent les troisième et quatrième albums de Pearl Jam, Vitalogy et No Code. Entre 1994 et 1996, la popularité du grunge a certes évolué. Il est resté quelque chose de ce rock alternatif sombre dans toute la musique touchant au rock jusqu'à la fin des années 90, mais on peut raisonnablement affirmer que le buzz était passé en 1996. Certains groupes se sont arrêtés, d'autres ont continué de façon de plus en plus discrète. Pearl Jam est toujours resté un bon vendeur mais ils ont pu un peu se reposer de toute cette frénésie et continuer leur carrière à leur rythme, pour le meilleur et pour le pire...

Le meilleur d'abord, avec cet étonnant No Code. Il est aussi subtil et complexe que le précédent était superficiel. Peut-être leur collaboration avec Neil Young, sur l'album Mirror Ball, les a-t-elle incités à se creuser la tête ? Pearl Jam passe ici à un autre type d'obscurité, avec des harmonies mystérieuses qui ne rendent certainement pas le mélange plus rassurant. Le tempo est en général plus posé que par le passé, sans sombrer pour autant dans un excès de ballades comme sur certains albums ultérieurs. Ce petit manque d'énergie naissant est amplement comblé par une écriture musicale éblouissante, comme ils ne l'ont jamais eue avant ni après. Un certain état de grâce collégial, étant donné que les cinq musiciens ont participé à la composition. Vedder domine avec cinq chansons, plus la plupart des paroles, mais Gossard, Ament, McCready et même le nouveau batteur Jack Irons ont tous apporté leur pierre à l'édifice.

No Code... un titre ouvertement mensonger comme l'a affirmé Vedder. Il y a eu une volonté de brouiller les pistes, de faire planer une certaine étrangeté. Ainsi cette pochette constituée d'une mosaïque de photos d'yeux, de dents et de divers objets, dans laquelle on voit apparaître le symbole de l'album, un triangle contenant un cercle, quand on le regarde de loin. L'expression «No Code» se rapporterait aussi à la décision médicale d'arrêter d'essayer de réanimer une personne dont le cœur s'est arrêté. Un titre crépusculaire donc, signe de la fin du grunge, faisant de cet album le véritable testament artistique du groupe.

L'effet de mosaïque se retrouve également dans la musique. À l'instar de Vs., No Code est un album très varié, peut-être un peu trop et pourtant les chansons s'enchaînent bien. Pour la première fois, le disque commence par un titre lent, dominé par une ligne de basse mystérieuse, «Sometimes» ; une tension très spéciale est déjà présente et ne se relâchera pas avant la fin de l'album. Seule la conclusion «Around the bend», une berceuse un peu légère, est hors de propos, mais bien plus audible qu'un «Stupidmop»...

Comme toujours, les chansons rapides sont d'une classe invraisemblable, aussi bien «Hail, Hail» que la féroce «Habit» ou la punk «Lukin», cette dernière étant un exemple de construction d'album : un titre très court qui serait stupide isolé mais produit un effet certain à ce moment du propos. Il y a aussi «Mankind», un genre d'hybride de Black Sabbath et des Pixies. On pourrait presque qualifier d'art rock certains autres titres comme «In my tree», «Present tense» et «I'm open» qui ont des couleurs qu'on n'attendrait pas d'un groupe de grunge ayant à première vue les pieds sur terre comme Pearl Jam. À noter que «Present Tense» confirme l'habituelle influence de Led Zeppelin. Même l'apparemment carrée «Smile» utilise des motifs plus sophistiqués qu'à leur habitude. Le seul petit défaut qu'on pourrait encore citer est la trop longue durée de «Off he goes» mais ce n'est pas bien grave.

No Code ne peut pas objectivement prétendre égaler la performance unique réalisée sur Ten, par contre il est compétitif face à Vs. En tant qu'amateur de rock alambiqué, il n'est pas surprenant que ce disque magnifique soit même mon petit favori. Il constitue indiscutablement le quatrième et malheureusement dernier indispensable de leur carrière. Après lui, l'inspiration ayant été un peu brûlée, les albums contiendront nettement plus de remplissage et peu d'idées nouvelles, ce qui n'empêche pas d'en retenir une bonne poignée de titres épatants.

Note : 4,5/5

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   ARP2600

 
   NESTOR

 
   (2 chroniques)



- Jeff Ament (basse)
- Stone Gossard (guitare, chant)
- Jack Irons (batterie)
- Mike Mccready (guitare)
- Eddie Vedder (chant, guitare)


1. Sometimes
2. Hail, Hail
3. Who You Are
4. In My Tree
5. Smile
6. Off He Goes
7. Habit
8. Red Mosquito
9. Lukin
10. Present Tense
11. Mankind
12. I'm Open
13. Around The Bend



             



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