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GARBAGE - Version 2.0 (1998)
Par VIVI le 11 Avril 2005          Consultée 8252 fois

3 ans… c’est le temps qu’aura mis Garbage à pondre son deuxième album Version 2.0… ou plutôt un an, car le groupe a fait une tournée triomphale après le beau succès de leur album éponyme, et ils devaient vite se dépêcher d’enregistrer le successeur, sinon leur maison de disque allait se fâcher tout rouge.

Avec ce Version 2.0, Garbage réutilise la même formule que son cadet, et arrive pourtant à sortir un disque différent. Il faut dire qu’ils n’ont pas lésiné sur les arrangements et le travail fourni est impressionnant. Garbage n'a pas failli à sa réputation de groupe qui aime les studios.

Mais entamons tout de suite cette galette car j’ai faim…

« Temptations Waits » est un titre très indus (comme beaucoup de ce disque d’ailleurs), imprimé sur un beat techno et des synthés très en avant. Les guitares ne sont pas très présentes, et ne viennent ponctuer que de temps à autre la chanson afin d’en épaissir la consistance… Ma foi, ça commence plutôt bien, mais pour ceux qui croient que le groupe ne fait plus de rock, ne vous inquiétez pas: « I Think I’m Paranoid » véritable mur du son, voit le retour des grosses guitares toutes sales comme on les aime sur un refrain imparable, entrecoupé d’une voix passée au filtre pour Shirley sur certains passages… décidément c’est encore plus expérimental qu’à l’accoutumé, et le groupe assume sans complexe ses influences indus.

Allez, on continue la route avec « When I Grow up » encore plus synthétisé mais qui laisse tout de même de la place à la batterie et à la basse. La rythmique est solide et c’est une fois de plus un gros moment de saturation qui se ramène sur le refrain, mémorisable en un instant. « Medication » est la première ballade du disque, ça part tout doucement avec une guitare limite cristalline (qui l’eût cru?), la voix de Shirley triste et charmeuse, et ça continue très fort avec un refrain puissant comme à l’habitude (on ne change pas une équipe qu gagne hein ?). « Special » propose enfin un temps mort afin de nous faire digérer le reste, l’efficacité est toujours au rendez-vous, mais ce morceau est plus simple dans sa construction et ses arrangements. Une petite réminiscence au premier album n'est pas malvenue!

Bon c’est quand qu’ils font un faux pas les zigotos… pas avec « Hammering in My Head » en tout cas. Déroutant au premier abord, il prend toute son ampleur au fur et à mesure des écoutes. Violent, rapide, malsain, c’est une espèce de rouleau compresseur qui s’empare de vous, un condensé de technologie à lui tout seul, cisaillé au cordeau par les notes de clavier et un chant aigu assez surprenant afin de calmer le tout, avant de repartir de plus belle.

Mais c’est qu’ils commencent sérieusement à m’énerver, c’est quand qu’il arrive le chat noir de ce disque? Pas maintenant Vivi…(vous constaterez que j'aime beaucoup dialoguer avec moi-même). « Push it » est dans le style d’ « I Think I’m Paranoid » mais avec une ambiance plus poisseuse et collante… peut-être mon morceau préféré du disque. « The Trick is to Keep Breathing » colle le frisson grâce à ces claviers éthérés qui distillent une certaine pureté sur un titre d’une intensité rare.

Je crois qu’il n’y aura pas de mauvais titre pour cet opus, et je continue à parcourir ma galette, et mon appétit du début, commence à s'estomper… « Dumb » et « Sleep Together » semblent former le parfait ajustement entre rock et électroniques…ni trop, ni pas assez… « Wicked Ways » bénéficie d’un refrain et d’une rythmique entêtante, rehaussé par les guitares massives qui en rajoutent une bonne couche. C’est déjà le dernier titre qui arrive avec la ballade « You Look So Fine », douce et pleine de tristesse, il suffit juste de se laisser bercer et de fermer les yeux, et pour ceux qui le désirent, verser quelques larmes…

C’est terminé, et maintenant il va falloir que je digère, ce qui risque de me prendre un petit moment. Je suis à la limite de l’indigestion même, et c’est peut être le seul défaut que j'ai trouvé à ce disque. Plus dense, plus froid et plus expérimental que leur premier album, Version 2.0 est un peu plus long à assimiler, et ne prend que toute sa dimension avec le temps.
Mais devant un groupe aussi travailleur, qui ne se repose pas sur ses lauriers et qui arrive à se régénérer avec les mêmes ingrédients qu’auparavant, j’aimerais faire des indigestions plus souvent !

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- Shirley Manson (chant)
- Duke Erikson (guitare)
- Steve Marker (guitare)
- Butch Vig (batterie)


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