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NEW-WAVE  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

1977 Ultravox !
Ha ! Ha ! Ha !
1978 Systems Of Romance
1980 1 Vienna
1981 1 Rage In Eden
1982 1 Quartet
1984 1 Lament
1986 1 U-Vox
1993 Revelation
1994 Ingenuity
2012 Brilliant
 

- Style : Magazine
- Membre : Big Country
- Style + Membre : Visage
 

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ULTRAVOX - Vienna (1980)
Par ARP2600 le 5 Mars 2013          Consultée 5943 fois

Une bien belle histoire que celle d'Ultravox, un groupe qui a commencé en ayant le rôle ingrat du pionnier, avec des albums aussi visionnaires que Ha!-Ha!-Ha! et Systems of Romance, au succès bien trop modestes, et qui a pu ensuite profiter de la réussite de leur courant musical, la new wave, en proposant quelques albums magnifiques et suffisamment démagogiques pour atteindre un grand public.

Parlons-en du succès de la new wave. 1979 est l'année clé. A côté du la fascination pour le punk et de quelques projets hybrides comme Magazine ou les Stranglers, l'explosion du grand courant pop des années 80 a curieusement démarré avec l'album « The pleasure principle » de Gary Numan. Pour ce qui se trouve avant la barrière de 1980, on peut encore citer The Human League qui avait connu un démarrage prometteur. Numan était ouvertement fan d'Ultravox, il n'est que justice que ceux-ci aient pu profiter de cette frénésie de rock synthétique qui a envahi l'Europe.

Bien sûr, le groupe a un peu muté entre-temps... la base instrumentale reste la même, avec Warren Cann, Billy Currie et Chris Cross. Le guitariste Robin Simon, remplaçant Stevie Shears, a disparu aussi vite qu'il était apparu, mais le changement le plus notable est bien sûr le départ du chanteur John Foxx. Celui-ci avait une vraie identité punk, avec un chant assez approximatif, il faut bien l'avouer. Il est allé voler de ses propres ailes du côté de 1979 tandis que le groupe a recruté celui qui reste encore de nos jours son membre le plus emblématique, le chanteur écossais James «Midge» Ure. Étrangement, celui-ci sortait à peine d'une collaboration avec le groupe de hard rock Thin Lizzy. Sa voix claire et ferme fait pourtant merveille dans un registre new wave/électropop. Il est d'ailleurs assez probable que ses belles mélodies expliquent une bonne partie du succès d'Ultravox à cette époque.

Le premier album de cette nouvelle formation se nomme Vienna, un bon titre court bien adapté à cette thématique citadine européenne qu'ils partagent avec les Simple Minds, une chanson éponyme parlant effectivement de la ville phare du classicisme et du romantisme germaniques. Que dire de Vienna sinon qu'il est l'album majeur du courant néo-romantique de la new wave ? La musique découle logiquement de l'album précédent, Systems of Romance, mais en l'ayant améliorée en tout - notons que les deux ont été produits par Conny Plank, le maître du krautrock. Il s'agit bel et bien du chef d’œuvre d'un style que le groupe a mis quelque temps à maturer. Sans qu'ils aient spécialement cherché à faire différent, il faut d'ailleurs remarquer que les albums suivants ne sonnent plus exactement pareil, ils y adoptent une optique plus chaude, plus fluide, plus électronique encore, plus démagogique peut-être.

Avant tout, Vienna est diversifié tout en étant intègre. On y vole de surprise en surprise, de référence en référence, avec une passion sans cesse renouvelée. Ainsi le brillant instrumental électronique «Astradyne» sonne parfaitement à côté du plus punk «New Europeans», le mystère kraftwerkien de «Mr X» s'enchaîne avec l'orientalisant «Western promise» (une plaisanterie stylistique, à n'en point douter) et la romantique et suspendue chanson-titre débouche naturellement sur le final endiablé et implacable «All stood still». Les autres chansons, «Private lives», «Passing Strangers» et «Sleepwalk» ne sont pas en reste, il n'y a aucun remplissage dans cette réalisation impeccable.

Un succès on ne peut plus mérité donc, pour ce disque de platine ayant fonctionné à merveille à travers toute la vieille Europe – ne tenons pas compte des États-Unis qui n'ont jamais vraiment marché dans la new wave, passés les premiers émois du punk. Quand une œuvre de ce calibre réussit à parler à un large public, cela fait toujours plaisir.

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   (2 chroniques)



- Warren Cann (percussions, choeurs)
- Chris Cross (basse, synthétiseur, choeurs)
- Billy Currie (piano, violon, violon alto, synthétiseur)
- Midge Ure (chant, guitare, synthétiseur)


1. Astradyne
2. New Europeans
3. Private Lives
4. Passing Strangers
5. Sleepwalk
6. Mr. X
7. Western Promise
8. Vienna
9. All Stood Still



             



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