Recherche avancée       Liste groupes



      
ALTERNATIF  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : The Brian Jonestown Massacre

The DANDY WARHOLS - Welcome To The Monkey House (2003)
Par PINHEAD le 13 Février 2013          Consultée 3810 fois

Bon, fallait bien y arriver un jour ou l'autre... Après m'en être donné à cœur joie de vous louer les premiers ébats psychédéliques des DANDY WARHOLS, on devait bien atteindre le point de non-retour. Constatons le début de la déliquescence du quartet de Portland, qui s'ouvre comme la braguette de cette banane charnue, hommage de mauvais goût au premier album du VELVET UNDERGROUND et à Sticky Fingers des ROLLING STONES, avec ce quatrième album, Welcome to the Monkey House.

A défaut de conquérir les États-Unis, les DANDY WARHOLS se sont fait un sacré nom en Europe à coups de jingles publicitaires et de singles tue-mouche, extraits de l'excellent Thirteen Tales From The Urban Bohemia, qui pouvait prétendre à réunir tout ce que le rock avait fait de mieux dans l'espace des 30 dernières années. Le groupe essaie maintenant de se créer une identité à part entière, en dissimulant la guitare de Pete Holmstrom derrière des effets électroniques assez dérangeants. On retrouvera ces petits bourdons, ces fioritures superflues tout au long de l'album, qui prend pour le coup une dimension assez irréaliste.
Également complices:
- La production tellement lisse qu'elle ne laisse aucune piste instrumentale se démarquer des autres pour aboutir à une mer d'huile mélodique.
- Une batterie millimétrée qui ne laisse aucune concession à la folie ou à la surprise.
- Un Courtney Taylor prisonnier de son personnage, dont la voix haut perchée dépasse définitivement le niveau de respectabilité conseillé par tout médecin compétent en vertu du serment d'Hypocrate.
-Une basse exécutée au clavier tellement synthétique et déshumanisante qu'elle ne colle même plus avec l'esthétique rock'n'roll que proclame le groupe.

Maintenant qu'on a clairement identifié les points noirs de Welcome to the Monkey House, il est temps d'en faire le constat sur les morceaux. Il y a bien sûr l'insupportable "We Used to Be Friends", plus grand tube du groupe, et accessoirement générique de la série Veronica Mars et présent dans la B.O de Fifa 2004 (il faudrait que je pense à revoir mes références), trop retouché en studio pour paraître vraiment crédible. Il y a aussi "The Dope". On aborde un sujet qui fâche: la drogue c'est mauvais, et ça tombe bien parce que le morceau en question est aussi mauvais dans le genre bidouillages électroniques et chant terriblement gay. La faute à ce filtre vocal que Courtney Taylor s'impose avec autant de plaisir qu'une séance de flagellation à base de fouets en cuir et de clous rouillés chauffés à blanc. Même constat sur "The Scientist" qui fait grincer des dents et des tétons.
Dans sa démarche de sophistication sonore, le groupe oublie ce qui avait fait son charme dans les années 90: simplicité et authenticité. Mais dès qu'on met un ancien membre de DURAN DURAN (Ahahahahahahahahahaha !!) à la production, c'est évidement une autre histoire.

Décidément, le groupe aurait plus gagné à mettre cette nouvelle inspiration synthpop au profit de morceaux planants, et non dans des tentatives vaines de s’inscrire dans un mouvement pop-rock huppé ("Hit Rock Bottom"). Car ce qui sauve cet album de la noyade, ce sont de petites parenthèses aériennes qui s'apprécient d'autant plus qu'elles sont perdues dans un flot de mauvais titres. Je pense notamment à, "Heavenly" et "The Last High", qui sont véritablement les seuls titres à remporter leur pari en offrant pour une fois un songwritting inspiré et percutant, et de bons riffs. Car après tout, c'est ce qu'on cherche en écoutant un album des DANDY WARHOLS non ?

J'aimerais toutefois qu'on m'explique les références de la pochette aux STONES et au VELVET, parce que cet album n'est pas rock du tout, mais alors pas du tout !!
Mais qui sait, peut-être qu'Andy Warhol himself aurait adoré cet album...

2/5

Coup(s) de cœur: "The Last High"

A lire aussi en ALTERNATIF par PINHEAD :


The TELESCOPES
The Telescopes (1992)
Les illuminations




BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB
B.r.m.c. (2001)
Vintage, dépressif et authentique


Marquez et partagez





 
   PINHEAD

 
  N/A



- Courtney Taylor (chant, guitare)
- Pete Holmstrom (guitare)
- Zia Mccabe (clavier)
- Brent Deboer (batterie)


1. Welcome To The Monkey House
2. We Used To Be Friends
3. Plan A
4. The Dope
5. I Am A Scientist
6. I Am Over It
7. The Dandy Warhols Love Almost Everyone
8. Insincer Because I
9. You Were The Last High
10. Heavenly
11. I Am Sound
12. Hit Rock Bottom
13. You Come In Burned



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod