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1978 1 Uk
1979 Danger Money

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1979 Night After Night
 

- Membre : King Crimson, Uriah Heep, Roxy Music, Yes, Frank Zappa , The Soft Machine , Steve Vai
- Style + Membre : Asia

UK - Danger Money (1979)
Par WALTERSMOKE le 8 Janvier 2014          Consultée 3677 fois

Mettre John Wetton, Bill Bruford, Eddie Jobson et Allan Holdsworth dans le même bateau était déjà un exploit en soi. Le résultat obtenu ne dépassait pas les espérances, en supposant bien sûr qu'elles furent atteintes. Mais pour ce qui est de garder la même configuration par la suite, deux mots viennent tout de suite à l'esprit : mission impossible. Pour cause de divergences artistiques, Holdsworth et Bruford sont partis, laissant UK au stade de duo. Mais même si Wetton et Jobson sont tout à fait capables de faire de grandes choses (sans compter qu'ils ont composé presque tout l'album éponyme), ils décident de remplir les vides. C'est ainsi que Terry Bozzio, que Jobson avait déjà rencontré chez Zappa, aura la lourde tache de remplacer au pied levé l'ex-batteur de Yes et King Crimson. Quant à la guitare, elle sera vite fait bien fait remplacée par une avalanche de claviers, et surtout un violon devenu fou furieux par moments.

C'est un an jour pour jour, ou plutôt mois pour mois, après le premier album que sort Danger Money, avec sa pochette assez bizarre mais pas aussi faussement mystérieuse que la précédente. Mais le plus important reste l'intérieur, ce que le power trio anglo-étasunien a décidé de montrer. Les non-amateurs de démonstration musicale seront déçus. UK veut étaler son talent, et ne s'en prive pas un seul instant. En particulier, Eddie Jobson s'en donne à coeur joie avec ses instruments, au point de rallonger jusqu'à plus soif quelques-unes des chansons de l'album. Autrement dit, le caractère rock progressif prend le pas sur le caractère pop. Un choix un brin osé en cet an de grâce 1979, mais qui paie assez bien sur vinyle.

Le seul vrai point faible de Danger Money est son final, "Carrying no Cross". Il s'agit d'une compilation de passages musicaux peu cohérents entre eux et purement démonstratifs. Il aurait pu être anecdotique s'il ne durait pas 12 minutes. Passer outre ce morceau ne sera pas un manque, loin s'en faut. En revanche, les cinq autres valent le détour, et pas qu'un peu. Si UK charge encore plus sa recette en prog, la pop brille assez pour mettre en forme des pépites qui méritent l'attention. En particulier, les singles de l'album, "Rendezvous 6:02" et "Nothing to Lose" sont de véritables sommets, limite des chefs-d'oeuvre du genre. Il s'agit par ailleurs de frères antinomiques, le premier se parant d'une préciosité et d'une langueur redoutables tandis que le second débarque le couteau entre les dents, c'est-à-dire un refrain simple mais efficace et un rythme mordant. On pourrait même parler d'ébauche d'Asia à ce stade. Les trois autres morceaux ne sont pas en reste, malgré des prolongations qui ne plairont pas à tout le monde. L'amateur de virtuosité, et pourquoi pas le progeux intégriste, trouvera son compte avec des chansons illogiquement rallongées, tandis que le fan de chansons plus pop et plus courtes râlera tout en louant leur efficience. Dans tous les cas, ils seront amplement satisfaisants. Je reste cependant sceptique quant au final de "The Only Thing She Needs", quelque peu trop incohérent.

Avec Danger Money, UK montre bien la dualité pop-prog à laquelle il est soumis. A cause des différences artistiques entre John Wetton et Eddie Jobson, le power trio ne sait pas vraiment sur quel pied danser. Ce qui est fort, c'est que cela n'empêche pas Danger Money d'être un bon album. Mais le temps est compté, et pas qu'un peu, pour UK.

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- John Wetton (chant, basse)
- Eddie Jobson (violon électrique, claviers)
- Terry Bozzio (batterie, percussions)


1. Danger Money
2. Rendezvous 6:02
3. The Only Things She Needs
4. Nothing To Lose
5. Caesar's Palace Blues
6. Carrying No Cross



             



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