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SCHOOL OF SEVEN BELLS - Alpinisms (2008)
Par SEIJITSU le 9 Avril 2014          Consultée 2030 fois

La hype.

Ce drôle de phénomène qui est devenu une coutume tellement le terme est présent aujourd’hui et que personne ne peut y échapper quand on s’intéresse à l’actualité musicale. C’est aussi (et surtout) un mot dont le sens est désormais négatif. Combien d’albums kleenex ont été acclamés pour finalement retomber dans un oubli salvateur ? Et revenir dessus révélait souvent que l’euphorie autour de ce genre de sortie était finalement plus liée à des raisons extra-musicales qu’à la musique en elle-même.
Mais la hype, c’est aussi une arme redoutable. Un procédé capable de couler des bons groupes et de les empêcher d’émerger de la masse alors qu’ils le méritent. SCHOOL OF SEVEN BELLS en a été victime.

J’aimerais vous dire qu’ils ont été déjà incroyables dès leurs débuts. Que le monde de la dream pop a tout de suite été secoué par leur génie en 2008… Mais cela ne serait pas honnête de ma part.
Malheureusement, SO7B est dans la droite lignée de la musique « indie » des 00s : consensuel et morne. Le fade érigé en critère esthétique absolu et qui gouverne toujours pourtant les tops de fin d’années des nombreux magazines et webzines. Une musique qui s’attarde plus sur la forme que sur le fond. Pour être plus clair, le trio New Yorkais est une sorte de BEACH HOUSE en plus personnel. Ce qui signifie que cela le rend plus attachant rien que pour ce détail.

Mais Alpinisms est raté pour diverses raisons. La première, c’est son parti pris esthétique lié à ce que je disais précédemment. L’album tente la synthèse entre la dream pop et l’électronique, voire même le shoegaze. Tant mieux, c’est le genre de démarche qui a donné de belles choses dans le passé comme CURVE ou STATE OF GRACE pour les plus informés. L’inconvénient, c’est que le groupe ne choisit jamais réellement par quelle optique aborder sa musique. Il y a de la nappe noisy mais pas trop. Les beats sont électroniques tout en possédant un petit caractère tribal… Mais au rendu sonore pauvre. Ils auraient mieux valu directement employer un beat techno simple et efficace ou de véritables percussions pour avoir un meilleur résultat.
Enfin, le groupe hésite entre sa volonté mélodique et d’atmosphère. On se récupère hélas, le défaut de la musique new age : c’est agréable mais jamais véritablement marquant… Et cela se révèle très ennuyeux sur le long terme.

Alors quoi, SO7B est devenu subitement grand dès son second album sans des signes avant-coureurs ? Évidemment que non. Un groupe, même médiocre à ses débuts, a forcément quelque part au fond de lui un potentiel.
Ce qui frappe en premier lieu, c’est la qualité des voix. Les vocaux aériens et doucereux les place déjà à part et nous ramène à notre bon vieux souvenir ce que pouvait faire LUSH dans les années 1990 (leur parcours est d’ailleurs similaire sur bien des points, j’y reviendrais). Certaines chansons sont également très bonnes comme l’introduction « Iamundernodisguise », « Wired For Light » et « My Cabal » qui remplace les guitares noisy du shoegaze par un sublime entrelacement de voix. Mais LA grande réussite, c’est « Chain ». C’est la chanson qui annonce leur avenir : puissance mélodique, arrangements électroniques omniprésents mais toujours une atmosphère rêveuse. Même le vocoder, qui peut être très laid quand il est mis entre de mauvaises mains, rend ce morceau séduisant et féerique. En revanche, l’autre essai électro est complètement loupé. « Sempiternal/Amaranth » n’étant qu’une mauvaise piste de techno minimale et agace rapidement tant elle est monotone.

Mais tout cela rend ce premier essai plus bancal et prometteur que véritablement réussi. Ce qui ne sera pas un obstacle pour SO7B qui deviendra une petite coqueluche des médias dont celle de nos bons vieux Inrocks. Ce détail étant suffisant pour faire perdre une crédibilité de nos jours.
Mais comme LUSH, le groupe ne retrouvera jamais cette popularité naissante et survivra tant bien que mal jusqu’à sombrer dans l’indifférence, malgré le décès récent de leur leader, puisque le mal était fait. Comment leur accorder le moindre crédit alors que leur album le plus acclamé est oubliable ?

Voilà donc encore un exemple donnant envie d’adopter ce point de vue primaire mais ô combien efficace : la hype, c’est vraiment de la merde.

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1. Iamundernodisguise
2. Face To Face On High Places
3. Half Asleep
4. Wired For Light
5. For Kalaja Mari
6. White Elephant Coat
7. Connjur
8. Sempiternal/amaranth
9. Chain
10. Prince Of Peace
11. My Cabal



             



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