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DREAM POP  |  STUDIO

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SCHOOL OF SEVEN BELLS - Sviib (2016)
Par HEART OF STEELE le 17 Mars 2016          Consultée 1867 fois

La vie est une garce.

Les desseins de forces incommensurables et invisibles nous obligent parfois à trouver cette vie injuste et inhumaine. Dans l’ignorance ou la crainte de ce qu’elle peut réserver de brutal et d’arrachements. Comme en témoignent certains événements terroristes (qu’il ne faut pas oublier) ou encore le décès inaperçu de grands noms de la musique, car ils n’oeuvrent pas dans le milieu Pop ou Art-Pop, qui ne sont pas hype et qui n’ont donc jamais été ou peu médiatisés. On pensera à Joe Zawinul ainsi qu’à Dio dont la musique a abouti à des pièces maîtresses du Metal, ou encore à Peter Steele dont les talents de compositeur et cette voix incroyable, profonde, ont engendré des chefs d’œuvre de musique gothique reconnus par toute une génération de personnes, metalleux ou pas.
Qui se souvient d’un des plus grands pianistes parmi les plus grands : Michel Petrucciani, dont la collaboration avec Patrick Rondat sur « On the Edge » laissera exsangue les mélomanes blasés ? Grosse perte pour la Musique.

Tous des artistes hors normes emportés subitement par la grande faucheuse, mais qui restent immortels de par leur empreinte. Pour ce qui nous occupe aujourd’hui, force est de constater qu’il ne faut pas avoir produit un nombre important d’albums pour se forger un nom (cf. Jeff Buckley). Le talent et l’esprit ouvert, une vie pour la musique, c'est ce qui caractérise l’ensemble des noms cités. C’est aussi le cas de Benjamin Curtis, décédé à 35 ans le 29 décembre 2013, membre éminent de l’Ecole qui nous intéresse. Cette même Ecole qui a donné à la Musique parmi les plus grandes créations Dream-Pop, dont le chef d’œuvre Ghostory, avec cette touche Electro si singulière et marquée (marquante ?). Ce mec avait des talents qui manqueront autant que la zique du groupe.

Même si cet album est sorti après la mort de ce membre fondateur (avec les sœurs Deheza), il n’en reste pas moins un indispensable de par l’influence de Feu Mr Curtis aux manettes. On peut aisément faire un parallèle non musical avec le Made in Heaven de Queen tant Curtis aura voulu participer jusqu’au bout à cette œuvre, qu’il savait sa dernière. En effet, il s’agit là de l’album testament de SVIIB, Alejandra Deheza ne laissant pas entendre qu’il y aura suite… Tristesse et déluge d’amertume pour les fans…

D’autant que ce disque est dans la continuité du précédent, à savoir qu’il est d’une excellente qualité musicale, et laisse une large place aux sonorités planantes électroniques propres au groupe. Ceci est du en partie à l’absence probante de Benjamin Curtis à la guitare, ses forces lui faisant déjà défaut lors des prémices de mise en production. Moins de guitare donc mais des chorus présents (Music Takes Me), des compositions et refrains typiques de SOVIIB et c’est bien ce qu’on recherche ici. La voix de la chanteuse Alejandra Deheza, seule depuis le départ de sa jumelle en 2010, reste toujours aussi habitée, envoutante et participe à cette ambiance singulière presque mystique sur certains titres, qu’on ne retrouve chez aucun autre groupe de ce style. Son « flow » est toujours admirable et les refrains qu’elle nous pond (la bougresse) restent bien caractéristiques de cette Ecole en mélodies imparables. Le Son School of Seven Bells est bien là.

En effet, les arrangements et la production extraordinaire, la même que sur Ghostory (merci Benjamin qui produisait et enregistrait les albums) marquent un retour en grande pompe de cette belle Pop éthérée, allumée et un brin hallucinogène. Celle qui nous tient à cœur depuis 2008 et leur premier opus Alpinisms. 8 ans déjà que SVIIB évolue dans un relatif anonymat. La cause sans doute à leur style si particulier et qui demande peut être une certaine culture musicale electro pour être appréhendé. Une ouverture d’esprit aussi, comme en témoigne la plupart de leurs clips, et cette musicalité assez aware dirait Jean Claude. Hors normes c’est sûr.

Alors, comment conclure ? Il faut simplement souligner que ce disque est bon, voire carrément génial tant il peut être découvert par écoutes successives, sa durée de vie est longue. Les fans ne seront pas déçus et ceux qui voudraient découvrir le groupe en auront pour leur frais : 9 titres spatiaux pour un album homogène. Ça se tient bien tout ça, non ? Et cette pochette aux tons vaporeux…

Une fois n’est pas coutume, l’auteur tient ici à rendre un hommage supplémentaire à ce groupe unique qui a su évoluer de façon confondante à chacun de ses 4 albums sans même quitter son style : une Dream Pop savoureuse et hypnotique dont il est et restera définitivement le maître. Cet ultime ouvrage, « a love letter from start to finish » comme le dit Alejandra, en est la preuve la plus évidente qui soit. Qui sont les bons disciples maintenant ? Les bons amoureux de ce style ? Cette Pop d’un autre futur a-t-elle un avenir ? Difficile de répondre aujourd’hui…

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   HEART OF STEELE

 
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- Alejandra Deheza (tout)
- Benjamin Curtis (compositions, production et mojo)


1. Ablaze
2. On My Heart
3. Open Your Eyes
4. A Thousand Times More
5. Elias
6. Signals
7. Music Takes Me
8. Confusion
9. This Is Our Time



             



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