En cette époque où notre bon Billy va sortir une nouvelle offrande que l'on espère magique à la face du monde du Rock, il est temps de se repencher sur sa courte discographie et constater l'absence de tout Live officiel si ce n'est ce semi acoustique enregistré pour la télévision comme il se doit en 2001 sur Vh1. Bon... Acoustique pour Billy, c'est comme priver Samantha FOX de soutifs ou Sarkozy de ses talonnettes, cela pourrait être ridicule. Mais dans les good news, on note tout de même la présence de l'enfant terrible de la six cordes, le phénoménal Steve STEVENS, et le petit gratteux à la coiffure de corback peroxydé peut changer la donne à lui seul. L'objet n'est donc pas réellement symbolique d'un concert du Billy IDOL band, il faut plutôt le vivre comme une performance qui nous permettra de jauger la qualité des compositions de l'Anglais, spécialiste du son haut de gamme. Allons-y dans la tolérance.

Le premier constat, c'est que le Bilou ne s'est guère foulé dans le choix des titres : on a tout bonnement droit à un best of de tous les grands classiques. On débute avec l'acoustique : ambiance Rock'n'roll avec "Cradle of Love" qui a le mérite de poser des jalons ! C'est la trépidante "White Wedding" qui amorce les choses sérieuses. Le riff à l'acoustique ne change rien à la qualité de la compo et l'interprétation est superbe. Puis, la charge des tubes de Rebel Yell s'amorce avec la MTVesque "Flesh For Fantasy". Bien qu'assez simple, la mélodie fonctionne et on ressent à peine le manque de la distorsion. "Rebel Yell" avec une simple gratte sonne toujours aussi sympa. Tout ceci donne vraiment la pêche. Et quand vous avez un Steve STEVENS qui sonne la charge avec un instrument peu taillé pour le live de cette musique, ça dépote grave !

"Sweet sixteen" est carrément taillée pour l'acoustique, le résultat est magnifique. Le giga succès de "To Be a Lover" est repris avec un début sur "Have I Told Latley That I Love You" d'Elvis PRESLEY et d'autres, écoutez donc cela pour vous éclater, ça le fait carrément. "Don"t Need a Gun" achève le périple de l'année 86 de "Whiplash Smile", avec à nouveau le gratteux impertinent qui en fait beaucoup. La très chouette "Kiss Me Deadly" termine cette ronde acoustique, qui est clairement au top.

Attaquons sans attendre les décibels en fusion ! La punky "Dancing With Myself" a formidablement bien vieilli et vous replongera dans les méandres de Brixton ou de Trafalgar square, là où les punk régnaient en maîtres dans les seventies. Ca donne mais il faut dire que la distorsion fracasse et rend le titre encore plus méchant que d'habitude ! "Eyes Without a Face" gagne en sophistication, Steve ajoutant à loisir des petits grigris de çi de là. Nous parlons de standards de la musique populaire. Ajoutons que la version de "Mony Mony" est meilleure que l'originale et que "Blue Highway" tient son rang. L'hommage aux DOORS -enfin à Morisson- est là : "L.A. Woman" dans des atours très métalisés, le sieur STEVENS en rajoute des tonnes mais le plaisir est total.

Bref, si vous n'avez pas percuté, voilà mon opinion finale : Billy s'en tire tellement bien que l'achat de ce disque est fortement conseillé à ceux qui ne souhaitent pas investir dans l'intégralité de la disco du Londonien. Acoustique ou en pleine puissance, on retrouve la gouaille, les rythmiques de fer et le sens inné de la mélodie de Billy IDOL, réchappé de tous ses excès. Un disque superbe, contenant tous les classiques de l'ex-icône punk.